Gemmelaincourt
Gemmelaincourt est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est. GéographieLocalisationGemmelaincourt est une petite commune rurale de l'Ouest vosgien, située dans la vallée de la Vraine entre Domjulien et Saint-Menge, 12 km au nord de Vittel. Géologie et reliefSismicitéCommune située dans une zone 3 de sismicité modérée[1]. Communes limitrophes
Hydrographie et les eaux souterrainesHydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
Réseau hydrographiqueLa commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la ruisseau la Vraine, le ruisseau du Puits de Haie et le ruisseau la Deuille[2],[Carte 1]. La Vraine, d'une longueur totale de 22,9 km, prend sa source dans la commune de Domjulien et se jette dans le Vair à Removille, face à Vouxey, après avoir traversé dix communes[3]. Gestion et qualité des eauxLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[4]. La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 906 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lignéville », sur la commune de Lignéville à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 856,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9]. Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11]. UrbanismeTypologieAu , Gemmelaincourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (41,9 %), forêts (33,8 %), terres arables (20,9 %), zones urbanisées (3,4 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3]. ToponymieAu cours du XIXe siècle, le nom de cette commune, appelée Gemenaincourt dans un arrêté de l’an X, a revêtu différentes formes dans les actes d’état-civil : Gemnaincourt, Gemenaincourt ou encore Gemelaincourt. Ce n’est qu’après 1857 que la forme actuelle sera remise en usage[17]. HistoireGemmelaincourt appartenait au bailliage de Mirecourt. Son église, dédiée à saint Maur, relevait du diocèse de Toul, doyenné de Porsas. La cure, érigée en 1730, était auparavant annexe de Saint-Menge, à la collation du chapitre de Remiremont et au concours[18]. En 1758, la paroisse a reçu un curé du nom de Maximilien-François-Gabriel Hadol. Le curé Hadol fut exécuté en martyr sur l'échafaud à Nancy le 21 juin 1794, pendant la Révolution française[19]. Le château de Gemmelaincourt (Appelé aussi le château de Bassompierre) a été édifié au XVIIIe siècle par le seigneur de Bassompierre, sur les vestiges d’un ancien relais de chasse. La plaque de fondation porte la date de 1778. Il en était copropriétaire avec les chanoinesses de Remiremont. Le château est passé entre les mains du marquis d’Hennezel, propriétaire de verreries[20]. Il servit ensuite de presbytère avant d'être vendu par la commune. Le peintre et graveur nancéien Franck Hommage entreprit de le restaurer mais la bâtisse fut partiellement détruite dans un incendie le [21]. Le château de Bassompierre à Gemmelaincourt était donc la propriété du marquis Léopold d'Hennezel pendant la Révolution française. Le marquis d'Hennezel devait être exécuté le 30 juillet 1793 à Mirecourt. On l'accusait d'avoir entravé les mesures de recrutement qui avaient lieu à l'époque et d'avoir déjà tenté de s'enfuir à l'étranger en 1792. Il parvint cependant à s'échapper de la prison la veille de son exécution et à se réfugier en Suisse. En 1800, il revint en France et mourut à l'âge de 89 ans à Gemmelaincourt[22].
La prise de conscience croissante de l'hygiène au 19e siècle a entraîné la construction de nombreux lavoirs dans toute la France. Gemmelaincourt n'échappe pas à la règle : on y trouve quatre de ces constructions historiques, chaque lavoir étant unique et différent des autres. Avec l'introduction de la machine à laver, les lavoirs ont toutefois perdu leur signification initiale[23]. Des mines de charbon sont actives sur la commune entre 1853 et 1912 avant d'être relancés une dernière fois dans les années 1940. La commune faisait partie de la même concession que sa voisine Saint-Menge. 120 000 tonnes de charbon sont produites entre 1902 et 1912. Un lavoir à charbon et une cité minière sont construits[24]. De plus, un chemin de fer à voie étroite a été mis en place, qui allait chercher la houille à Gemmelaincourt et qui, en passant par Saint-Menge, prenait en plus du sable pour transporter les deux à Gironcourt. Ces deux matières premières étaient nécessaires à Gironcourt pour la fabrication du verre dans la verrerie qui y était installée. Cette verrerie existe encore aujourd'hui. La maison de maître, qui appartenait à Monsieur Jules Bertrand, l'un des premiers copropriétaires de la mine de charbon, a été construite vers 1890[25].
Politique et administrationBudget et fiscalité 2022En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[26] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 120 €[27]. Population et sociétéDémographieÉvolution démographiqueL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29]. En 2022, la commune comptait 126 habitants[Note 4], en évolution de −18,71 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : +2,11 %). EnseignementÉtablissements d'enseignements[32] :
SantéProfessionnels et établissements de santé[33] :
Cultes
ÉconomieEntreprises et commercesAgriculture
Tourisme
Commerces
Culture locale et patrimoineLieux et monumentsUne sélection de lieux et monuments à découvrir :
Les vestiges miniers liées à l'exploitation du charbon, notamment la cité minière et d'imposants terrils[24]. L'ancienne maison de maître (Le Jardin des Lys) de cette époque existe également toujours[41].
Héraldique
Pour approfondirBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes et cartes
Références
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