Galerie Valentin
La Galerie Valentin (anciennement Galerie L'Art français) était une galerie d'art canadienne, située à Montréal, au Québec. HistoriqueEn 1934, Louis (1890-1956) et Lucienne Lange (1900-1992) fondent la Galerie L'Art français, devenue ensuite Galerie Valentin[1], la doyenne des galeries de Montréal[2], au 370 avenue Laurier ouest, à Outremont[3]. Ils y exposent de l'art français et de l'art québécois. Y sont représentés, entre autres, les œuvres d'Ozias Leduc[4], Jean Paul Lemieux, Krieghoff, Suzor-Côté, Dallaire et Riopelle[5]. En 1975, Jean-Pierre Valentin achète la galerie[6], et lui donne son nom après avoir déménagé sur la rue Sherbrooke[7]. En juillet 2019, la galerie revient sur l'avenue Laurier, peu avant le décès de Valentin. Elle cesse ses activités le 18 décembre 2020[8]. La Galerie L'Art françaisLouis vient de Belgique et Lucienne de France. Arrivés à Montréal au début des années 1930, ils ouvrent un magasin d'encadrement, L'Art français, en proposant des reproductions d'œuvres de peintres français connus. Ils rencontrent alors des artistes qui viennent y encadrer leurs tableaux[9] et en 1936, ils vendent des œuvres originales d'artistes[3] dont celles de Fleurimond Constantineau, le premier artiste à être exposé à la galerie. Devant la demande pour l'art européen, M. Lange voyage en Belgique, en France et ailleurs en Europe pour acheter des tableaux tout en exposant parallèlement des artistes québécois[9] dont Philip Surrey[10]. La seconde guerre mondiale freine cette importation de tableaux européens[7] et René Richard expose alors à L'Art français en 1943. Il s'agit de sa première exposition[11]. La peinture canadienne occupe une place de plus en plus importante à la galerie[9] et laisse une place au modernisme[12]. La galerie expose dès lors Adrien Hébert, Alfred Laliberté, Clarence Gagnon, Horatio Walker, Coburn, Lismer, Jackson, Holgate, Lyman[13], Brymner, Cullen, Franchère, Massicotte, Plamondon, Berthe des Clayes, Bourassa, Louis Dulongpré, Théophile Hamel, Georges Delfosse, Henri Julien, Joseph Saint-Charles, Charles de Belle, Robert Pilot, Jack Beder, Borenstein[14], Henri Masson[15], Stanley Cosgrove et Goodridge Roberts[13] et à l'occasion Pellan, Borduas[9], Edmund Alleyn, Paul-Vanier Beaulieu, Ghitta Caiserman[14], Emily Carr[16], John Young Johnstone[17], John Little[13]. La sculpture est également présente avec Jordi Bonet. En 1956, au décès de son mari, Lucienne Lange continue à diriger la galerie[18] et au début des années 1970, elle découvre et expose Miyuki Tanobe. Marc-Aurèle FortinEn 1940, M. et Mme Lange reçoivent la visite de Marc-Aurèle Fortin[19] et décident de le représenter[9] même s'il n'est pas toujours bien reçu par la critique[7]. L'artiste y expose en solo tous les deux ans et dans la décennie suivante remporte des prix à travers le Canada[20], l'Europe et l'Amérique du Sud où il remporte le premier prix de peinture en 1944 à Rio de Janeiro[9]. La Galerie ValentinAprès son rachat par Jean-Pierre Valentin, la galerie continue d'exposer Miyuki Tanobe[21], des artistes contemporains québécois et des artistes établis dont Marc-Aurèle Fortin[22]. Rapidement la galerie ne représente plus d'art français mais se concentre sur les artistes québécois et canadiens dont Krieghoff, Riopelle, Borduas, Pellan[10]. Des expositions rétrospectives portent sur des artistes comme Dallaire[23], Brandtner[24], Surrey[25]. Sont également exposés des sculpteurs contemporains comme Frank Vondrejs et Pearl Levy[10] à côté des peintres actuels tels que Christian Deberdt, Élène Gamache, Geneviève Jost[10] ou encore Jeannette Perreault[26], Maja Vodanovic[27], Henry Wanton Jones[28], Stanislav Germanov[29], Thérèse Lacasse[30], Guylaine Beauchemin[31], Claude De Gaspé Alleyn. La galerie collabore également avec les musées lors d'expositions d'artistes historiques[32]. Ainsi, les archives de la galerie sur Fortin servent au Musée national des beaux-arts du Québec à monter une exposition sur l'artiste[33]. Lors des anniversaires de la galerie, notamment les 70 ans, ont lieu des rétrospectives regroupant les tableaux majeurs de l'art canadien vendus au fil des décennies[34]. Jean-Pierre ValentinNé en France dans les Vosges, en 1949, Jean-Pierre Valentin, diplômé en Commerce International de l’EDC à Paris en 1971[9], devient courtier en 1972 en tableaux et gravures en Europe, en Amérique du Nord ainsi qu’au Japon[35] avant d'acheter la galerie. En 1977, il siège au conseil d’administration de l’Association professionnelle des galeries d’art du Canada, aujourd’hui l'ADAC, dont il devient le président en 1981[36] avant d’être réélu en 1983[37]. Il y siège par la suite comme président sortant pendant quatre autres années. Jean-Pierre Valentin a donné plusieurs conférences et entrevues sur le marché de l’art[38], sur des artistes tels que Fortin[39] et Clarence Gagnon[40], l’expertise en authentification[41], en évaluation[42], l'art comme investissement[43] et comment bâtir une collection d’œuvres d’art[44]. En 1980, il est l'auteur de la préface du livre Marc-Aurèle Fortin en Gaspésie[45]. Entre 2003 et 2005, il siège à la Commission canadienne d’examen des exportations de biens culturels[46]. Il réalise le catalogue raisonné de Marc-Aurèle Fortin. Il meurt le 27 décembre 2019[47]. Notes et références
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