Gabriel Venet naît au no 12 de la petite rue des Suzannes à Saint-Quentin, ses parents étant Charles Quentin Albert Venet, licencié en droit (né en 1853) et son épouse née Aglaé Marie Julie Geneste, sans profession (née en 1858)[1].
Une grave maladie contractée à l'âge de dix-huit ans compromet son projet initial de se présenter à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. Son orientation vers la peinture sera quant à elle définitive, malgré la première Guerre mondiale qui lui fera perdre une grande partie de l'usage de son œil gauche[2].
Gabriel Venet fonde en 1938 - il réside alors dans le village de Buffon (Côte-d'Or), près de Montbard - le musée des Beaux-Arts de Montbard dont il est le premier conservateur, y constituant, grâce à des donations de ses contemporains parmi les artistes (comme les peintres Yves Brayer, Ernest Boguet, Chantal Quenneville[4], Louis Arnoux ou le sculpteur Eugène Guillaume) mais aussi grâce à sa générosité personnelle, une collection initiale d'environ soixante œuvres[5],[6],[7]. L'histoire du musée des beaux-arts, telle que vécue par Gabriel Venet, est encore étroitement liée à celle du musée Buffon : l'artiste trouve dans un premier temps à installer cette nouvelle collection dans l'une de ses pièces, avant que la Seconde Guerre mondiale ne l'amène à la dissimuler dans les remises de la grande Forge de Buffon, puis à la faire revenir à Montbard, dans les annexes de la maison Gibez (proche de la gare) en 1946, enfin au musée Buffon en 1953. Ce n'est qu'en 1980 que le musée des Beaux-Arts sera transféré dans l'ancienne chapelle des Ursulines[8].