Il est le fils de Léon Olphe-Galliard, ornithologue, descendant d'une ancienne famille notable de la région gapençaise et de Marguerite-Sophie Hedde.
Il fait ses études à la faculté de droit de Paris, consacrées par une thèse de doctorat, puis devient avocat, inspecteur du travail, et enfin commissaire contrôleur des assurances. Il épouse Louise Dubois en 1903.
Collaborateur régulier à La Réforme Sociale, à la Revue d'économie politique[2], il est aussi chargé de l'administration du bulletin de l'Alliance française. Il participe très étroitement aux activités de la Société des sciences sociales à côté d'Edmond Demolins, Paul Bureau, Firmin-Didot, l'abbé Hemmer, et Jacques Durieu. Sa production intellectuelle marque un vif intérêt pour les questions sociales et économiques au début du XXe siècle et porte nettement la trace des théories de Frédéric Le Play[3] sur la morale sociale.
Il accorde une part essentielle à l'enquête menée sur place et suit la méthode de l'observation directe des faits sociaux, pour traiter du chômage et des syndicats [4].
Il suit aussi la « méthode historique, examine à la fois les idées et les faits, étudie la morale chez les anciens, puis au Moyen Âge, puis dans les temps modernes et à l'époque contemporaine ; son travail, très considérable et qui repose sur une abondante documentation, toujours sérieuse et bien choisie, atteste d'une rare étendue et une grande variété de connaissances. » (discours d'Arthur Chuquet du 2 décembre 1912)[5]. Il suit la méthode inductive sur le problème des retraites ouvrières [6].
Il est l'auteur d'une étude approfondie et détaillée sur l'histoire économique et financière de la Première Guerre mondiale.
La publication de ses ouvrages et articles de presse lui valurent plusieurs prix, ainsi que le titre de « Lauréat recordman » par Le Figaro. Certains de ses écrits furent récompensés par l'académie des Sciences Morales et Politiques, et l'académie d'Éducation et d'Entr'aide Sociale[10].
Très attaché au Pays basque où il eut à gérer des biens financiers familiaux, dont plusieurs métairies, il lui consacra une enquête ethnologique : Le Paysan basque du labour, en 1905. Il écrivit également avec son fils Jean-Raoul, avocat au barreau de Paris, l'Histoire d'Hendaye, publiée en 1949[11]. Il fut conseiller municipal d'Hendaye.
De l'influence de l'éducation et de l'instruction sur la législation romaine. Thèse, Faculté libre de droit de Paris, H. Jouvé, 1896.
Les Conciles et l'instruction primaire. Versailles: Henry Lebon, 1897.
Notes pour servir à l’histoire de la famille gapençaise Olphe-Galliard publié dans les Annales des Alpes : recueil périodique des Archives des Hautes-Alpes entre 1902 et 1904
La Science sociale suivant la méthode d'observation : Un nouveau type particulariste ébauché : Le paysan basque du labour à travers les âges, sous la direction d'Edmond Demolins. Paris : bureaux de la science sociale, 1905.
Le Problème des retraites ouvrières. Paris, Bloud, 1909.
L'Organisation des forces ouvrières avec une préface de Paul de Rousiers. M. Giard et E. Brière, 1911. Hachette BNF, 2016.
Les Caisses du prêt sur l'honneur. Paris : M. Giard et E. Brière, 1913.
Les Industries rurales à domicile dans la Normandie orientale. Paris, 56, rue Jacob, 1913.
La Morale des nations. Paris : bureaux de la Science sociale, 1912. (Traduit en espagnol par Domingo Vaca, Madrid, D. Jorro, 1922).