Paul BureauPaul Bureau
Paul Bureau (1865-1923) est un juriste et sociologue français, vulgarisateur et rénovateur de l’école de la science sociale née des travaux de Frédéric Le Play[1], né à Elbeuf le 5 octobre 1865 et décédé à Paris 6e le 7 juin 1923. BiographiePaul Émile Bureau naît à Elbeuf le 5 octobre 1865, au domicile de ses parents, 28 rue de la Barrière. Son père, Louis Émile Bureau (1830-1898), y tenant un magasin important de nouveautés[2] (5 employées), est alors âgé d’environ 35 ans ; sa mère Eugénie Caruette (1832-1907), sans profession, a presque 33 ans[3]. Ils se sont mariés à Dieppe, le 17 avril 1860. Les deux témoins de la naissance sont des amis, l’un âgé de 72 ans, habitant Dieppe et l’autre, un armurier de 43 ans, domicilié également rue de la Barrière[4]. Le milieu d’origine semble donc s’ancrer dans la bourgeoisie commerçante. Il n’a qu’une sœur aînée, Marie, qui entra plus tard dans la congrégation des Filles de la Charité. Souffrant d’une scoliose prononcée, dès l’âge de 2 ans et ½, il endure avec courage les divers équipements censés redresser sa colonne vertébrale. On le maintient souvent couché ; à l’école, il a plus tard un pupitre spécial, pour le maintenir au contraire en position verticale[5]. Ses parents quittent Elbeuf, alors qu’il a environ 10 ans, pour s’installer à Rouen. On a écrit qu’Émile Bureau avait fait faillite[6] , mais il semblerait plutôt que ce soit l’acheteur de son magasin d’Elbeuf qui ait fait faillite. Son handicap ne l’empêche pas de faire des études, de plus en plus brillantes, payées par sa famille, qui doit donc avoir une certaine aisance. Il est inscrit à la célèbre institution Join-Lambert, établissement catholique rouennais dont l’internat est situé à cette époque à Bois-Guillaume. Il devient bachelier ès lettres mais obtient aussi le baccalauréat ès sciences en candidat libre. Il poursuit des études de droit à l’Université de Caen (Rouen n’étant pas encore, à cette époque, une ville universitaire), puis à partir de 1886 à la Faculté libre de droit de Paris, où deux prix (droit civil et droit administratif) lui sont décernés en 1890.Il obtient la même année son doctorat en droit[7]. Il est exempté de service militaire « pour cause d’inaptitude physique » ; il souffre en effet toujours de sa « scoliose syphose »[8]. Il voyage cependant beaucoup : en 1889, il part perfectionner son anglais et étudier les pratiques éducatives Outre-manche. Plus tard, il s’embarque pour les États-Unis et visite l’Exposition universelle de Chicago (1893). Il voyage en Belgique, Italie, Allemagne (dont il a appris la langue), en Norvège[9] , mais aussi en Tunisie[5]. À 25 ans, il s’inscrit au Barreau de Dieppe, sans doute parce qu’entretemps sa famille y a déménagé : son père y est devenu entrepreneur de carrière de marne[10].Il plaidera rarement, mais restera inscrit au Barreau jusqu’à sa mort. Il est d’ailleurs élu à trois reprises membre du Conseil de l’ordre, la dernière fois en 1913[5]. Paul Bureau épouse le 18 mars 1896, à Prissé-la-Charrière (Deux-Sèvres), à l’âge de 31 ans, Marie Ernestine "Thérèse" Bastard (1870-1943), fille d’un polytechnicien, Louis Joseph "Maxime" Émé Bastard (1821-1907), capitaine de frégate à la retraite, officier de la Légion d’honneur et de Marie-Thérèse Le Roux de Bretagne (1844-1925). Dix enfants naissent mais le couple aura la douleur de vivre le décès de deux d’entre eux : Jean (1896-1981), Élisabeth (1897-1993), Jacques (1899-1899), Marie Monique Eugénie (1900-1971), Monique (1901-1911), Bernard (1903-1977), Félix (1905-1972), Robert (1907-1983), Édith (1909-1995), Rémy (1912-1972)[11]. Le couple habite à Paris où enseigne Paul Bureau, mais revient très fréquemment à Dieppe où il possède la villa Les Semailles, qui a été bâtie selon ses plans (et qui existe toujours), 24 rue de Rouen (aujourd’hui avenue Gambetta). Juriste de formation (il est titulaire d’un doctorat et avocat inscrit au barreau de Dieppe), Paul Bureau enseigne à l’Institut catholique de Paris, fondé en 1875 (à la Faculté Libre de droit).Selon le cursus habituel, il y est d’abord chargé de conférences à partir de 1891, puis professeur suppléant (au moins dès 1893), professeur-adjoint en 1896 et titulaire en 1902[5].Dès 1899 il signe néanmoins un ouvrage en tant que « professeur de Droit international public à l’Institut catholique de Paris ». Il y enseigne jusqu’à son décès. Il donne également des conférences à l’École des Hautes Études Sociales[12] à partir de 1900, à la demande d’Alfred Croisset, membre de l’Institut et Doyen de la faculté des lettres de Paris. Plus tard, en 1921 et 1922, la Sorbonne lui permet de donner un cours libre en sciences sociales. Il participe également à l’expérience des premières universités populaires. Auteur de nombreuses publications, professeur donnant de multiples cours, Paul Bureau fut aussi un conférencier actif avant la guerre, notamment en Seine-Maritime, à Dieppe, Rouen, Le Havre, ainsi qu’à Elbeuf, où l’invite par exemple l’abbé Charles Alleaume, supérieur de l’École Fénelon, pour un exposé sur les questions syndicales[13]. Consécration sans doute pour lui, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur, par décret du 20 septembre 1920, sur rapport du ministre de l’Hygiène. Celui-ci déclare que Paul Bureau « a marqué sa place au 1er rang parmi les promoteurs des œuvres poursuivant le relèvement de la natalité française et a redoublé d’efforts pendant la guerre. » Le ministre certifie en outre « qu’il résulte de l’enquête que la moralité de M. Bureau permet son admission dans l’ordre de la Légion d’honneur »[14]. La remise de la décoration a lieu à Paris, le 6 mars 1921, par l’intermédiaire de l’homme qu’il a lui-même choisi (ainsi que le veut la coutume) : son ami Henry Jandon[15], officier de la Légion d’honneur[16]. Dans les années 1920, Paul Bureau est domicilié dans le VIe arrondissement de Paris, au 83 rue du Cherche-Midi . Mais la préface de son dernier ouvrage publié en 1923, peu avant sa mort, a été écrite à Dieppe, dans sa villa Les Semailles. Il était resté très attaché à cette ville. Elle est signée du 30 septembre 1922. Sentant sans doute sa fin proche, il y retrace et explique son parcours de juriste et de sociologue, depuis 1885 et ses études à Rouen. Paul Bureau meurt dans son domicile parisien, le 7 juin 1923[17], âgé de seulement 57 ans. Ses obsèques sont célébrées en la chapelle de l’Institut catholique[18] et il est inhumé le 11 juin 1923 au cimetière de Montrouge. Son décès donna lieu à la parution de très nombreuses notices nécrologiques dans la presse régionale et nationale[19] au moment de son décès. Rien dans l'Elbeuvien. En revanche un autre journal elbeuvien, L'Impartial écrit : "Il y a peu, M. Paul Bureau était venu ici donner une remarquable conférence sous l'égide du Cercle Montalembert. Profondément chrétien, mais très libre dans ses jugements sur les hommes, il disait crânement et sans détour ce qu'il croyait être le bien"[20]. Parmi les nombreux jugements énoncés dans ces articles, on peut retenir notamment celui-ci : « âme droite jusqu’à la raideur, cœur énergique jusqu’à la rudesse » (…) l’éducation morale, le relèvement de la natalité, la paix religieuse perdent en lui un de leurs plus surs défenseurs. »[21] Une rue de Rouen porte son nom. Le centenaire de sa mort a été célébré à l'hôtel de ville d'Elbeuf en 2023, en présence de quelques-uns de ses descendants et du maire d'Elbeuf Djoudé Mérabet[22]. Paul Bureau avait acquis une réelle notoriété de son vivant, notamment du fait des nombreuses polémiques intellectuelles dans lesquelles il s’engagea et des nombreuses associations auxquelles il participa activement. Durant l’entre-deux-guerres, ses écrits sont encore souvent cités et influencent toujours la mouvance du catholicisme social. Néanmoins, force est de constater qu’il fut très vite critiqué par les sociologues. Après 1945, son œuvre subit le même sort que celle du mouvement leplaysien dans son ensemble : oubli, voire mépris. Seuls les partisans de Durkheim, dont il s’était un peu rapproché vers la fin de sa vie, continuent à voir en lui « le meilleur représentant de la science sociale leplaysienne »[23]. Juriste mais aussi sociologuePaul Bureau fut un fervent disciple de Le Play, à la suite d'une rencontre décisive avec deux de ses disciples : l’abbé Henri de Tourville et Edmond de Demolins, qui avaient fondé en 1886 la revue La science sociale suivant la méthode d’observation. Il y publie en 1893, une étude remarquée sur la baisse du revenu, qui sera ensuite publié en librairie. Frédéric Le Play (1806-1882), ingénieur, économiste et sociologue fut le fondateur de « l’économie sociale ». Sa méthode était basée notamment sur la rédaction d’études de cas, de monographies très détaillées. Il s’agit, à partir d’enquêtes sur le terrain et d’interviews, de décrire très soigneusement les modes de vie (habitat, condition familiale, revenus) et les comportements. Pareillement, Paul Bureau manifestera constamment le goût de l’expérience vécue et de l’enquête sur le vif[24] , que ce soit dans l’analyse des grèves d’Elbeuf, des situations anglaises ou l’étude des paysans de Norvège. Homme de débats et de combats« Cette personnalité attachante et complexe s’engage avec pugnacité (un trait de son caractère bourru) » dans les grands débats de la IIIe République[25] : les rapports patrons-ouvriers et la question syndicale, la séparation des Églises et de l’État, l’expulsion des congrégations religieuses, la lutte contre la dénatalité et la dépopulation. Un de ses biographes[26] le qualifie « d’Alceste catholique », en référence au Misanthrope de Molière. Catholique fervent et militant, il ne cesse de dialoguer avec les autres religions, notamment au moment de l’Affaire Dreyfus. Il est aux côtés des Dreyfusards, fustigeant les milieux conservateurs qui laissent se développer l’antisémitisme, et fait partie des quelque deux cents signataires qui se déclarent dreyfusards au Comité catholique pour la défense du droit. Il soutient aussi la création de la Ligue des droits de l’homme, pourtant très anticléricale. Cela lui vaudra bien des attaques très violentes de la part des périodiques catholiques[27]. En revanche, il lutte farouchement avec les milieux socialistes et plus encore ceux de la Libre Pensée. S’il ne considère pas la séparation des Églises et de l’État comme une catastrophe, il s’indigne en revanche de l’expulsion des congrégations. Croyant convaincu, son œuvre révèle toutefois « une tension constante entre liberté de la recherche intellectuelle et respect de l’autorité religieuse. Plus d’une fois, l’autorité de tutelle fera taire son serviteur[28]. » Il occupe en effet la difficile position d’un laïc enseignant dans une institution catholique, placée sous l’autorité d’un collège d’évêques[23]. Paul Bureau met toujours la question morale au premier plan dans ses discours, dans son œuvre scientifique, comme dans sa pratique d’acteur engagé dans les combats politiques et sociaux[29]. Ce catholique, juriste et sociologue, s’avère avant tout un moraliste. (En lui « le juriste s’efface définitivement dans la première moitié du 20e siècle, derrière le moraliste »[30] ).Dans son ouvrage La crise morale des temps nouveaux, il dénonce tout à la fois l’hypocrisie de la bourgeoisie et celle de la classe ouvrière, les malhonnêtetés collectives (électorales, parlementaires, syndicales), la lâcheté des laïcs, des catholiques et des prêtres, les dérives de la jeunesse… Il renvoie dos à dos « les enfants de l’esprit nouveau » comme « les enfants de la tradition » (qui n’ont rien appris, rien compris). Le grand historien Henri Hauser fera remarquer cependant que de tels maux peuvent être observés à toutes les époques[31] … Ce livre suscita bien des remous et fut condamné à Paris, mais aussi à Rome. Profondément croyant, il fait preuve – avant 1914 – d’un bel optimisme : « N’ayons jamais peur de saluer avec enthousiasme tous les progrès et toutes les découvertes ; l’unité du plan providentiel sait les coordonner vers la même fin, l’avènement sur la terre du règne du Père qui est aux cieux. Quoiqu’il arrive à cette heure ou à cette autre, les années et les siècles s’emploient toujours à détruire le mal et à construire le bien[32]. » Il est difficile de savoir si les horreurs de la Première Guerre mondiale lui firent perdre, ou non, cette belle assurance… Paul Bureau s'engage aussi, avec les catholiques sociaux, pour la défense des droits des ouvriers. Il participe aux Semaines sociales, sessions de formation destinées au clergé. Plus d'une fois, la hiérarchie catholique le fera taire. On peut considérer, à la lumière des conclusions de Vatican II, que Paul Bureau fut en avance sur son temps. Son livre Le Contrat de Travail. Le Rôle des Syndicats Professionnels (1902) est consacré aux grèves survenues à Elbeuf en 1900 dans le textile et la fabrique de stéarine de Saint-Aubin-lès-Elbeuf. Il procède, selon la méthode du sociologue Le Play à une étude minutieuse de la vie ouvrière locale (salaires, habitat, familles) et des méthodes d'action des ouvriers et des patrons. Il regrette l'inexistence de contrat collectif de travail protecteur et le manque d'organisation juridique des syndicats, comparé aux Trade Unions anglais. Comparant la situation en Angleterre et en France, il décrit longuement[33] ces grèves de 1900 qu’il a vécues au plus près. Il cherche à démontrer que l’absence d’organisation syndicale forte[34] entraîne des revendications spontanées et anarchiques, ne débouchant sur rien. Il prône au contraire le rôle de syndicats responsables « à l’anglaise », capables de canaliser et de structurer les mouvements et de répondre aux attentes, tout en limitant la durée des arrêts de la production. Pareillement, les patrons qui s’arrangent séparément avec leurs ouvriers sans s’inquiéter des répercussions sur leurs collègues, provoquent la multiplication des grèves « parcellaires » (une quarantaine au total). Pour P. Bureau, cette absence de cohésion ouvrière ou patronale résulte d’un manque « d’éducation économique » et entraîne la multiplication des conflits sociaux, qui pourraient être évités[35]. Cette position originale semble très différente des vues de l’encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII (1891) qui prônait le retour aux corporations. D’autres déclarations, comme « la bourgeoisie jouit d’avantages économiques excessifs (…) le travailleur manuel a conscience qu’il est victime de quelque méfait qui ressemble à une soustraction frauduleuse et à un larcin », qui semblent faire de lui un allié objectif du mouvement ouvrier, lui vaudront bien des critiques. Il dénonce pareillement les « syndicats jaunes », créations patronales[36]. Par certains côtés, on pourrait le situer dans la lignée des Lacordaire, Ozanam ou Montalembert et du mouvement du catholicisme social. La foi mûrie du croyantCatholique profondément croyant, Paul Bureau n’a pas posé ses positions religieuses comme postulat de ses analyses. Sa probité « structurelle », lui a fait dénoncer tout ce qui pouvait ressembler à un artifice, un compromis, lorsqu’il aborde les grands débats de la IIIème République. Sortant des manichéismes de son époque, et convaincu de la complexité des questions sociétales présentes dans ces débats, il s’est efforcé de faire ressortir les conflits des impasses dans lesquels la vie risque d’engager tout homme. Pour lui, l’approche de telles questions devait se faire par le haut, seule voie à même d’assurer une cohérence aux actes marquant notre cheminement. Cette conviction se trouve dans son Introduction à la méthode sociologique : « Toute vie d’homme est la traduction vécue d’une métaphysique consciente ou inaperçue ». Il ne lui a pas suffi de placer la religion comme fondement le plus sûr de la morale, s’opposant par-là aux « penseurs libres qui, pour mieux fonder la constitution purement humaine de la société, refusent de considérer le sentiment religieux comme un facteur social ». Il a dénoncé aussi ce qu’il considérait comme des manipulations de la religion, avec ces « catholiques qui trop souvent se sont faits les défenseurs d’un individualisme libertaire, anarchique et destructeur de vie sociale ». Il estima aussi nécessaire d’affirmer haut et fort ce qui était à l’origine de ses combats : dans une séance publique, à la Sorbonne, en présence du président Raymond Poincaré, lors de la séance inaugurale de la Ligue Française pour l’éducation morale, qu’il affirme sa foi catholique, sa soumission aux dogmes et à l’autorité de l’Église, précisant : « je ne suis ni dupe, ni complice, ni prisonnier ; il m’a paru que je n’avais pas le droit de voir avec tant de complaisance ce qui pouvait nous diviser et d’oublier avec tant de facilité ce qui pouvait nous unir ». Cette affirmation était bien en cohérence avec son fil conducteur « que vaut une sécurité d’apparence auprès d’une étape vers la vérité ? » Lutte contre la dénatalitéPaul Bureau, qui rappelons-le donne l’exemple en ayant été lui-même le père de dix enfants – ce qui était alors très rare dans les milieux intellectuels de la bourgeoisie parisienne –consacre la fin de sa vie à la défense de la natalité et de la famille. La France, marquée par un fort malthusianisme depuis la fin du XVIIIe siècle, qui lui a fait perdre sa primauté en Europe, enregistre certaines années davantage de décès que de naissances. L’hécatombe de jeunes hommes durant la Première Guerre mondiale accentue encore ce déclin, face à un empire allemand au contraire en pleine croissance démographique. On commence à parler de dépopulation[37], de désastre comparable à celui de Sedan, voire de suicide national. P. Bureau préside l’association Pour la Vie, « ligue pour le relèvement de la natalité française », dont les locaux se situent, dans les années 1920, 32 rue Madame, dans le VIe arrondissement de Paris. Il est par ailleurs le directeur du journal Pour la Vie, publié par son association. On notera qu’il semble donc se tenir à l’écart de la très puissante et active Alliance nationale pour l’accroissement de la population française, créée en 1896 par le Docteur Bertillon . Membre du Conseil supérieur de la natalité, il est en outre rapporteur général au Congrès de la natalité organisé à Nancy en septembre 1919 et à nouveau rapporteur au congrès national de la natalité, organisé à Rouen par la Chambre de commerce de cette ville du 23 au 26 septembre 1920, sous la présidence du ministre du Commerce et de l’Industrie[38]. P. Bureau est aussi président de la Ligue pour le relèvement de la moralité publique, vice-président de la Ligue d’Éducation Morale et membre du Conseil d’administration de l’Union des foyers franco-américains. Membre de la Société française d’eugénique, qui vise à régénérer l’espèce humaine en améliorant aussi les conditions morales, économiques et environnementales, il fait partie de la délégation française présente au 1er congrès international d’eugénique à Londres en 1912. Il se déclare également membre de l’Académie Stanislas de Nancy[39]. Du fait de sa notoriété et de ses engagements, on le devine certainement membre actif ou honoraire de diverses autres associations. Il a donc eu une vie publique et sociale très active. PublicationsIl a publié de nombreux ouvrages de droit et « d’économie politique », dont une dizaine a été numérisée et rééditée par la Bibliothèque nationale et la Librairie Hachette. Il n’est pas possible de citer, voire de retrouver, tous les articles (sans doute plus d’une centaine, peut-être davantage), publiés par ce rédacteur infatigable, dans des revues très diverses[40]. Le Journal des finances annonce régulièrement être publié « avec sa collaboration ». On y trouve de nombreux articles signés Paul Bureau, de même que dans plusieurs autres journaux. Ces articles ont souvent été, en outre, repris et commentés dans d’autres journaux. Il a donné également de nombreuses conférences à Paris et en province.
Paris, F. Alcan, 1909, x-270 p.
1913, 108 p.
Articles de journaux
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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