Professeur de stratégie et de tactique à l’École de guerre de la marine membre du Conseil supérieur de la Marine chef de cabinet militaire préfet maritime de Bizerte
Gabriel Darrieus entre à l’École navale en 1876, 19e sur 50 admis[1]. Il devient enseigne de vaisseau en 1881, puis lieutenant de vaisseau en 1885. Il est affecté à la Défense sous-marine de Toulon et à l'École des torpilles[2] et, en 1889, est commandant sur le sous-marin Gymnote. Il est nommé capitaine de frégate en 1898, capitaine de vaisseau en 1906, contre-amiral en 1912, vice-amiral en 1916. Parallèlement à ses affectations sur différents bâtiments, il enseigne la stratégie et la tactique à l’École supérieure de la Marine. Il est l’inventeur de plusieurs innovations, dont une torpille et un nouveau plan de moteur pour sous-marin[3].
Au cours de ses activités pédagogiques et administratives (il est en particulier chef du cabinet militaire d’Édouard Lockroy), il défend la modernisation, l’usage de nouveaux armements (par exemple les sous-marins)[2]. Son cours sur la guerre sur mer, à l’École de Guerre de la Marine, est destiné à « remettre de l’ordre » dans la Marine, alors divisée sur les méthodes à promouvoir : il en publie un premier volume, intitulé « La doctrine », qui est traduit en plusieurs langues. Dans cet ouvrage, il préconise en particulier le combat (et non le blocus) pour assurer la maîtrise de la mer et soutient l’usage du canon à grande distance[3],[4].
En août 1918, il est nommé préfet maritime de Bizerte, en Tunisie, avant de prendre sa retraite en 1921[2]. Il est l’un des refondateurs de l’Académie de marine (dans la section militaire) et son premier secrétaire général[6], lorsque celle-ci renait après la première guerre mondiale.
Marié à Eugénie Brun le , Gabriel Darrieus a eu huit enfants, dont l’ingénieur et scientifique Georges Darrieus[7]. Un de ses petits-fils est l’amiral Henri Darrieus, prix Éric Tabarly du meilleur livre de mer (prix de l’AAEN) 1994[8].
Sa tombe est au cimetière de Saint-Vérand (Rhône).
Henri Darrieus et Bernard Estival, « Darrieus et la renaissance d'une pensée maritime en France avant la première guerre mondiale », [(fr) lire en ligne (page consultée le 22 février 2013)]
Fabrice Fanet (dir.) et Jean-Christophe Romer, Ces militaires qui ont changé la France, Paris, Éditions le cherche midi, , 574 p. (ISBN978-2-7491-1143-8)
Georges Kevorkian, La Flotte française au secours des Arméniens (1909-1915), Douarnenez, Marines Éditions, , 128 p. (ISBN978-2-35743-009-9)