France Kermer passe son enfance et une partie de sa jeunesse à Douvres, village où son grand-père fut maire de 1922 à 1958. Dans le livre « Douvres, mon village enlacé », publié en 2006, elle a fait revivre ces années de son passé au « Clos Buisson ».
Elle apprend le piano dès l'âge de six ans. Cet apprentissage se poursuit de 1966 à 1971 chez Eugen Frosch à Tübingen. Dans le même temps elle fréquente l'atelier de Gerth et Valeska Biese(de), toujours à Tübingen, avec lesquels elle prépare le concours d'admission à l'académie d'État des beaux-arts de Stuttgart(de). Après son admission, elle délaisse le piano pour les arts plastiques.
Parallèlement France Kermer effectue des études de langues modernes à l'Université Eberhard Karl de Tübingen de 1973 à 1978. Ses études d'arts plastiques et de langues seront sanctionnées par des Staatsexamen(de) dans les deux matières.
En 1979 elle est chargée de cours à l'Institut de langues romanes à l'Université de Tübingen. Puis elle enseigne le français et les arts plastiques au lycée du Wirtemberg à Stuttgart-Untertürkheim.
En 1990, France Kermer se consacre exclusivement à la peinture, et après une décennie à Schillersdorf, elle installe un nouvel atelier à Cendrecourt fin 1997[2].
Jusqu'en 2014, France Kermer a dirigé en tant que bénévole l'atelier « La joie claire de peindre » qu'elle avait mis en place en 2004 au Centre Claire Joie ADAPEI de Gevigney[3]. À l'occasion de la dernière exposition de l'atelier, qui avait lieu au château de Bougey en septembre 2014, L'Est républicain écrivait : « Un hommage a été adressé à France Kermer, plasticienne et professeur d'arts plastiques, qui, après dix ans d'animations artistiques, cesse ses activités au Centre Claire Joie. De nombreuses expositions ont vu le jour en dix ans, aux Thermes de Bourbonne-les-Bains, à la chapelle de l'Hôtel de ville de Vesoul, aux archives départementales, dans la salle de convivialité de Gevigney et à l'ESAT... »[4] Dans un livre-catalogue publié en 2009, France Kermer a décrit ses expériences humaines et artistiques avec les résidents du centre de Gevigney[5]. « Ici nous sommes face à un trésor de créativité resté intact, un terrain « vierge », non abîmé par le savoir et libéré de toute entrave. Ces peintres-là ne trichent pas, c'est pour cela que leur peinture est si émouvante. Comme l'ami silencieux de René Char, ils nous apprennent à « voler au dessus de la nuit des mots ». » (France Kermer)
France Kermer est mariée avec l'historien de l'art Wolfgang Kermer.
Depuis 1992, France Kermer expose en France et en Allemagne. En 2015, elle exposait au Stadtmuseum à Kusel, et en 2017, ses œuvres récentes furent présentées au Theodor-Zink-Museum à Kaiserslautern[11]. La Galerie Art Caducée de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin montrait en 2019 une suite de dessins sous le titre « Noir et Blanc »[12].
Bibliographie sélective
France Kermer : dessins, peintures ; Zeichnungen, Malerei (avec des textes de Michèle Sorel et Ulrich Klieber(de)), Vesoul, Lettre & Image, 2013.
↑« L'art comme mode d'expression à Gevigney », La Gazette des Hauts du Val de Saône, № 34, Magazine hiver 2013, p. 11
↑« La joie claire de peindre » au château, L'Est républicain, 01/06 octobre 2014.
↑France Kermer (avec des textes de Marie-Dominique Woessner et Patrick Pererira, photos Wolfgang Kermer) : La joie claire de peindre: quatre ans d'atelier de peinture du Centre Claire Joie ADAPEI de Gevigney, 70180 Dampierre-sur-Salon: Imprimerie et Façonnage du Salon, 2009 (Éditions: ADAPEI de Haute-Saône), (ISBN978-2-7466-1476-5)
↑S[ylvie] G[irard], « Les Collections Kermer au Musée de Frauenau », La Revue der la Céramique et du Verre, no 162, (ISSN0294-202X)
↑Moderne Keramik aus Frankreich: 1970 bis 2000. Aus der Sammlung Kermer. Theodor-Zink-Museum, Wadgasserhof, Kaiserslautern, 2014 (Catalogue d'exposition: Kaiserslautern, 11 octobre 2014–15 février 2015), (ISBN978-3-936036-38-1)
↑Marlene Jochem: Zwischen Gefäss und Objekt: Das Theodor-Zink-Museum zeigt moderne Keramik aus Frankreich, Lutra, Kulturmagazin Kaiserslautern, № 7, 02/2014, pp. 18–19
↑Céramique française 1970–2000: Donation France et Wolfgang Kermer. (Textes: Céleste Lett / France Kermer / Wolfgang Kermer (Bibliographie sélective)) Sarreguemines, Édition Musées de Sarreguemines, 2018, (ISBN978-2-91375-924-4)
↑A.[nne]-C.[laire] M.[effre], « Céramique française (1970-2000) : Donation France et Wolfgang Kermer », La Revue de la Céramique et du Verre, no 223, , p. 71 (ISSN0294-202X)