France Boisvert est née le 10 juin 1959 à Sherbrooke[1]
Elle est professeure de littérature au collège Lionel-Groulx depuis 1997[2],[3],[4]. Elle détient un doctorat de l'Université de Montréal (2001); sa thèse traite des genres littéraires dans l'œuvre du Baron de Lahontan[5].
Écriture
Elle a fait du journalisme (La Vie en rose) et publié des ouvrages de poésie et de fiction à l'Hexagone, Lévesque éditeur et quelques autres éditeurs[6]. Elle a aussi publié des nouvelles, poèmes et essais dans diverses revues littéraires (dont XYZ, la revue de la nouvelle, Liberté, Nouvelle Barre du Jour, Mœbius et les Écrits du Canada français). Élue deux fois, elle a siégé au conseil d'administration de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ).
Radio
De septembre 2012 à septembre 2016, elle a animé l'émission hebdomadaire Le pays des livres sur les ondes de RadioVM[6]. Le contenu des émissions comportait des recensions, analyses et interviews d'écrivains en compagnie de plusieurs collaborateurs de qualité (Robert Lévesque, Jacques Julien, Bruno Lalonde et Antoine Boisclair).
Durant la pandémie, depuis la mi-septembre 2020, sur les ondes de RadioVM, elle anime Culture à la carte où, tous les mardis, à 17H45, elle fait la recension de romans, de livres de nouvelles et d'essais[7].
Li Tsing-tao ou le grand avoir, Montréal, L’Hexagone, collection fiction, 1989, 115 p. (ISBN289006350X et 9782890063501)
Un vernis de culture (nouvelles), Montréal, Éditions de La Grenouillère, coll. Migrations, 2012, 213 p. (ISBN9782923949062 et 2923949064) (lauréat du prix des enseignants 2013)
Vies parallèles, Montréal, Lévesque éditeur, collection Réverbération, 2014, 168 p. (ISBN9782924186428 et 2924186420)
Professeur de paragraphe, Montréal, Lévesque éditeur, Coll. Réverbération, 2017, 158 p. (ISBN9782897630461 et 2897630469)
Articles savants
« L’influence protestante chez Lahontan», Revue d’Histoire et de Philosophie Religieuses, Strasbourg, tome 84, numéro 1, 2004, p. 31-51,
« Pour l'enseignement d'une littérature signifiante » essai, Plaidoyer pour l'enseignement d'une littérature nationale: la littérature québécoise!, sous la direction d’Arlette Pilote, préface de Louis Caron, Fides, Montréal, 2011, p. 31-44;
« Le Bon Sauvage du Baron de Lahontan », Revue Argument -politique, société, histoire- Surprenante Nouvelle-France!, Volume 16-2, Printemps-été 2014, p. 138-145.
Réception critique
Les Samourailles
Son premier roman, Les Samourailles, a surpris la critique : Jean-François Chassay lui reproche ses inventions langagières, ce qui « provoque une constante impression euphorique, comme si tout événement, gai ou triste, était prétexte à invention verbale»[8]. P. Bolduc pense qu'il s'agit là d'un « déploiement de la langue au service d'une imagination débridée[9] » ; D. Maurel comprend plutôt que « Les nombreuses flèches décochées, et l'histoire en général, s'inscrivent dans une folie verbale qui relève davantage la saveur aigre-douce d'une existence désabusée. Rire pour ne pas pleurer; se moquer pour parer les coups»[10].
Massawippi
À propos de Massawippi, Pierre Nepveu dit que « À l'orée de ce recueil constitué de trois longs poèmes narratifs et satiriques, France Boisvert apparaît un bref instant, sur les bords de son grand lac de l'Estrie, comme une sorte d'Anne Hébert perverse, qui « orchestre de minutieux rituels sous la bruine acide des pluies sacrées ». Mais foin des offrandes et des messes: le paysage natal se disloque vite sous la pression d'une mémoire coléreuse qui raconte l'histoire de « la génération la plus drôle du Québec » héritière de « la mort du Sens », fille de la légèreté irresponsable et de la dévaluation généralisée»[11].
En 1998, des extraits de Massawippi ont été gravés sur des stèles dans le Sentier Poétique de Richard Séguin à Saint-Venant-de-Paquette où elle participe à Grande nuit de la poésie de Saint-Venant les 18-19 août 2018 pour fêter les 20 ans des lieux qui ont maintenant une envergure considérable.
Le Voyageur aux yeux d'onyx
Concernant cet ouvrage, Thierry Bissonnette dit que « Pleinement à l'aise dans le poème en prose, France Boisvert, dans Le Voyageur aux yeux d'onyx, réunit la plupart des éléments et tonalités qui ont meublé son parcours littéraires. En 49 stations, on peut suivre les tribulations d'un mystérieux voyageur, sorte d'Ulysse qui posséderait la clairvoyante cécité d'Homère. À la façon dont Rimbaud naviguait dans ses Illuminations, Boisvert vogue entre les situations et les lieux, laissant le regard instaurer ses lois dans le chaos du visible»[12].
« Après dix ans de voyages et de dessins, France Boisvert revient à l'écriture et publie Un vernis de culture, un livre de nouvelles que la critique Suzanne Giguère commente: « Maintenant un rythme d'écriture prompt du début à la fin, la romancière, nouvelliste et poète, France Boisvert s'exprime en réparties vives, souvent colorées, a le verbe facile et la plume alerte, un amour pour le mot juste et le juste sens des mots. Dans le vent vert de juin, les nouvelles d'Un vernis de culture se lisent et se savourent comme un gelato al limon. »
— Suzanne Giguère (in «Le Devoir», 9 juin 2012, p. F-2)
Ce livre remporte le Prix des Enseignants 2013. Par la suite, France Boisvert lance une autofiction par nouvelles intitulée Vies parallèles (Lévesque éditeur, 2014) et, plus tard, la même année, Vers Compostelle, récit poétique, (Les Heures bleues, 2014) pour lequel elle est invitée au Festival international de poésie de Trois-Rivières du 1 au 3 octobre 2016.
Professeur de paragraphe
Enfin, pour marquer le 50e anniversaire des cégeps, elle lance un roman caustique intitulé Professeur de paragraphe (Lévesque éditeur, 2017) à propos duquel la critique Françoise Belu dit que « Ce roman plaira assurément aux professeurs de français et de littérature à qui France Boisvert l'a dédié, mais aussi à tous ceux qui ont gardé un bon souvenir de leurs études dans un cégep et aux lecteurs férus de littérature»[14].
Prix et honneurs
1999 : Deuxième place aux Prix de la Société des Écrivains canadiens (SEC) pour Les vents de l’aube[15]
2013 : Lauréate du Prix des Enseignants, remis conjointement par l'Association québécoise des professeurs de français et l'Association nationale des éditeurs de livre, dans la catégorie nouvelles pour son livre Un Vernis de culture[4]
↑ a et bDavid Dorais, « L’envers du monde / France Boisvert, Un vernis de culture, Saint-Sauveur-des-Monts, La Grenouillère, coll. « Migrations », 2012, 214 p. », XYZ. La revue de la nouvelle, no 114, , p. 77–80 (ISSN0828-5608 et 1923-0907, lire en ligne, consulté le )
↑« Prix et distinctions », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 93, , p. 54–54 (ISSN0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )