Après des études de lettres, il enseigne le français à Nantes, puis travaille comme journaliste à Livres-Hebdo[1].
En 1990, il publie Les Clandestins, « une fresque sur le monde contemporain, ses affaires louches, ses sociétés secrètes, le désarroi d'une jeunesse que des 'crocodiles' guettaient pour la dévorer ou la sauver. »[2]. Les Nuits Racine, publié en 1992, est « une manière de sotie qui tourne autour de Racine et de l'interprétation de ses tragédies. [L'auteur] ne traque pas Racine dans son siècle, il le met aux prises avec le nôtre et s'interroge ironiquement sur les raisons de notre engouement, quitte à en fournir de meilleures : entre autres, la dérision. »[2]. Le livre a fait partie de la Sélection de printemps du Renaudot[3].
En 2001, il inaugure la collection « Colère » des éditions du Rocher avec Les Parents lâcheurs[4], puis publie Le Cas Gentile : « En Occident, la notion de péché est refoulée aux oubliettes, et la frontière entre le bien et le mal est souvent indistincte ; quel est alors l'enjeu de la responsabilité individuelle ? Chaque homme ne serait plus que l'esclave autiste d'une entité monstrueuse qui édicterait - selon les nécessités politiques et les intérêts économiques - les lois d'une morale fluctuante. C'est le théorème que développe François Taillandier [...] [dans] l'histoire d'un fait divers sous le double éclairage de la psychanalyse et de la métaphysique. »[5].
Il se livre à une expérience de « création hypertextuelle » avec son roman Intrigues, éditions 00h00.com, en 2004[7]
Il a entrepris La Grande Intrigue, suite romanesque en cinq volumes évoquant un demi-siècle d'évolution de la société française, sur le modèle de La Comédie humaine de Balzac. Le premier volume, publié en 2005, s'intitule Option Paradis[8].
Il devient président de la SGDL en 2006[9]. Il démissionne quelques mois plus tard, « pour raison personnelle »[10].
Avec L’Écriture du monde, il publie un roman historique consacré au VIe siècle (2013), le premier d’une trilogie[12].
Il a retiré de la liste officielle de ses ouvrages ses premiers romans publiés : Personnages de la rue du couteau, Tott, Benoît ou Les Contemporains obscurs, Les Clandestins, Mémoires de Monte-Cristo, les comparant à « des brouillons inachevés »[13].
En novembre 2013, après avoir signé le « Manifeste des 343 salauds » publié par la revue Causeur, qui défend les hommes faisant appel aux services de prostituées, il déclare s'être senti « piégé » et quitte la rédaction du journal[14].
Le 17 août 2018, il est l'invité à Radio Notre Dame à l'émission Un livre, des voix[24].
Il publie en 2019 un récit autobiographique essentiellement consacré à son enfance, François, roman.
Réception critique
« Dans ce courant du « nouveau réalisme, qui s'est peu à peu révélé sur la scène littéraire et s'élargit progressivement, François Taillandier tient une position cardinale, avec ses livres s'emboîtant les uns dans les autres, se répondant en écho et se complétant. Il a choisi de se poster au cœur de notre époque et de faire venir des textes qui entremêlent, en des trames très serrées, du réel, de la fiction et de la réflexion. Il produit ainsi une véritable critique de ce temps, dans le sens philosophique et social que le XIXe siècle a donné à ce terme. C'est-à-dire un ensemble de représentations du monde, d'analyses fouillées de son état et d'hypothèses sur celui-ci. » Jean-Claude Lebrun, « Figure de la modernité romanesque », La Pensée : revue du rationalisme moderne, p. 17
« Tel un moraliste qui doute, il sonde les reins du temps présent sans esprit de système ni idéologie, mais avec la volonté de le dévoiler, de révéler ses vérités les mieux cachées, de le confronter au passé et à l'avenir. […] Ce présent, l'écrivain l'ausculte et l'autopsie avec un esprit aussi critique que mordant que l'on retrouve chez Michel Houellebecq, Benoît Duteurtre, Philippe Muray, qui collaborèrent comme Taillandier à la revue l'Atelier du roman créée par Lakis Proguidis » Christian Authier, Dictionnaire chic de littérature française, Écriture, 2015, p. 264[25]
Œuvres
Personnages de la rue du couteau, Julliard, 1984 [lire en ligne]