François Joseph de Saint-Jean
François Joseph de Saint-Jean, baron de Pointis, né le à Pointis-Inard (Haute-Garonne) et mort à Betchat (Ariège) le [1], est un général de brigade de la Révolution française. Il participe à la guerre de Sept Ans, puis à la guerre d'indépendance des États-Unis, avant d'être nommé maréchal de camp en 1792. BiographieOrigine et familleFrançois Joseph de Saint-Jean, baron de Pointis, descend d'une famille aristocratique ariégeoise, dont l'origine remonte au XIIIe siècle. La famille Saint-Jean de Pointis est confirmée dans sa noblesse en 1666, 1667, 1668 et 1669 par jugement des intendants des généralités de Guyenne, de Languedoc, de Toulouse et de Montauban[2]. Deux communes portent son nom : Pointis-Inard dans le canton de Saint-Gaudens, Pointis-de-Rivière dans le canton de Barbazan, ainsi qu'un hameau de la commune de Mercenac dans le canton des Portes du Couserans. Il est fils de Jean-Jacques de Saint Jean de Pointis, seigneur et baron de Pointis, vicomte d'Ustou et de Marie-Anne d'Ustou. Carrière[3]Il entre en service comme enseigne au régiment de Navarre le , puis il passe lieutenant le . Il participe à la campagne d'Allemagne en 1762, et il est remis sous-lieutenant en 1763. Le , il est nommé lieutenant, et le , il est muté dans le régiment d'Armagnac . Il fait campagne aux Antilles, tout d'abord à la Martinique, puis à la Guadeloupe, avant de participer aux combats sur le continent lors de la guerre d'indépendance des États-Unis de 1775 à 1783. Il est nommé capitaine en second le , puis capitaine commandant le , et il est fait chevalier de Saint-Louis le . Il prend alors les fonctions de gouverneur de la Dominique, île et colonie, prise aux Anglais durant le conflit. À la paix de 1783, il revient d'Amérique, après y avoir fait toute la guerre sans retourner en France. En 1792, il participe à la campagne aux frontières de France sous les ordres de Kellermann, et le , il est nommé lieutenant-colonel au même régiment, devenu le 6e régiment d'infanterie de ligne. Le régiment est alors au camp retranché près de Maubeuge. Il est promu maréchal de camp le , et il est employé le suivant au camp de L'Épine près de Châlons-sur-Marne, sous les ordres du maréchal Luckner. Il demande sa pension de retraite pour infirmités le , notamment "à cause de sa mauvaise vue". Kellermann dit alors de lui: « Il y a longtemps que l'état d'infirmité du citoyen général Saint-Jean m'est connu et il a toujours servi avec zèle et distinction[4]. » Le général Sparre ajoute: « Je certifie que le maréchal de camp Saint-Jean malgré le mauvais état de sa santé s'est acquitté avec civisme et distinction de toutes les missions dont il a été chargé. J'éprouve les regrets les plus vifs que ses infirmités l'empêchent de continuer ses services et le contraignent à demander une retraite que ses nombreuses campagnes le mettent dans le cas d'obtenir[4] ». Le même confirme dans une lettre au ministre de la Guerre Pache : "Je vous adresse, citoyen Ministre, le mémoire du maréchal de camp Saint-Jean qui est indispensablement forcé de demander sa retraite par rapport à sa mauvaise santé ainsi que vous le verrez par le certificat des médecins qui y est joint. Le général Kellermann sous les ordres duquel il a servi rend de cet officier les témoignages les plus avantageux et je n'ai pu moi-même me refuser à appuyer sa demande ayant été témoin de son zèle et de l'impuissance physique où il est de pouvoir continuer à se rendre utile. Je vous prie donc avec instance, citoyen Ministre, d'avoir égard à sa malheureuse position."[5] Il est mis en non activité le , et admis à la retraite le , avec une pension de 1 590 francs. Il se retire au château de Castelbon à Betchat dans l'Ariège. Il est maire de Betchat sous la Restauration. Il teste en et meurt en 1825. DescendanceIl a une fille avec sa femme Anne d'Aimé, Virginie née le à Paris. Virginie épouse le , Charles de Salles de Hys, chef de bataillon. Titres
Notes et références
Sources et bibliographie
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