Fils de Jacques Dubois, un médecin humaniste installé à Paris auteur d’une des premières grammaires françaises, François Dubois est né à Amiens alors que la réforme protestante française était déjà implantée à la cour et dans les cercles humanistes de l'Église[1],[2].
En 1572, adepte de la religion réformée, il échappe au massacre de la Saint-Barthélemy[3]. On ignore si Dubois est lui-même présent à cet évènement, mais on sait qu’un « chirurgien » du nom d’Antoine Dubois y a perdu la vie[4]. Il se réfugie ensuite à Genève, où il est reçu habitant, et où il meurt en 1584.
On cite à son propos un tableau Sur le Triumvirat romain[4], mais seul un tableau de ce peintre huguenot — Le Massacre de la Saint-Barthélemy — peint vers 1576, est authentifié avec certitude. Bien que Dubois n’ait pas été témoin du meurtre, il représente le corps de l’amiral de Coligny, d’abord défenestré de son hôtel particulier[a], ensuite décapité et émasculé devant trois chefs catholiques[b], puis finalement traîné nu[c],[5] pour être emmené sur la colline de La Villette, au gibet de Montfaucon[d]. À gauche, il dépeint Catherine de Médicis sortant du palais du Louvre, toute habillée de noir, pour examiner un empilement de cadavres dénudés[5].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Ralf Beil, Le Monde selon François Dubois : peintre de la Saint-Barthélemy, Lausanne, Musée Cantonal des Beaux-Arts, 2003, 111 p. (ISBN978-2-94002-744-6).
(de) Martin Schieder, « Die göttliche Ordnung der Geschichte. Massaker und Martyrium im Gemälde »La Saint-Barthélemy« von François Dubois », in: Uwe Fleckner (éd.), Bilder machen Geschichte. Historische Ereignisse im Gedächtnis der Kunst, Berlin, 2014, pp. 127–140 (Studien aus dem Warburg-Haus, Bd. 13).
(en) Thomas N. Tozer, Pierre’s Journey to Florida : Diary of a Young Huguenot in the Sixteenth Century, Xlibris Corporation, , 221 p. (ISBN978-1-4771-0278-7, lire en ligne)..