D'une famille d'origine juiveallemande de Hambourg[1], il a passé sa jeunesse comme employé de commerce dans cette ville.
Loève-Veimars[2] s'est converti au catholicisme et est rentré en France. Il a collaboré à la Revue encyclopédique, au Figaro et à la Revue de Paris puis a tenu le feuilleton théâtral du Temps. À partir de 1833, il écrit pour la Revue des deux Mondes des articles consacrés à la politique intérieure et à la politique étrangère.
En 1835, il est associé à Henri Duponchel à la direction de l'Opéra.
Anobli par Louis Philippe et connu depuis comme baron Loève-Veimars, il entre dans la diplomatie en 1836, chargé par Thiers d'une mission en Russie. À cette occasion, il a rencontré Alexandre Pouchkine dans les Îles Kamenny. Il sera ensuite consul à Bagdad puis consul général à Caracas en 1849-1853. Il préparait une nouvelle mission diplomatique à Lima quand il meurt subitement à Paris le .
Le Népenthès, Contes, nouvelles et critiques, Ladvocat, 1833
« Belphégor » dans Dodecaton ou Le Livre des douze, Victor Magen, 1837, p. 171-236
Traduction des œuvres complètes d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann - qui fut également compositeur - publiées à Paris par l'éditeur Eugène Renduel de 1830 à 1832. La réédition par l'éditeur Garnier-Flammarion de 1980 à 1982 de quelques-uns des contes fantastiques met en évidence que F.-A. Loève-Veimars n'était nullement musicien puisque, outre les libertés qu'il a prises vis-à-vis des textes originaux d'Hoffmann (coupes, restructurations, voire contresens - tels que signalés par notes dans la réédition citée ci-avant[5]) s'ajoute une méconnaissance des tonalités musicales qu'atteste la lecture de ses traductions de ceux des contes concernant la musique groupés sous le titre "Les souffrances musicales du maître de chapelle Jean Kreisler"[6] où les erreurs fourmillent, à l'exemple de celle commise à propos de la symphonie no 5 de Beethoven, qui est dite (pages 406 et 412) « en ut bémol » quand elle est en ut mineur (C-moll dans le texte original de : Beethovens Instrumental-Musik), ou de l'invention d'un « fa bémol » qui est substitué à un ut dièse mineur (!) et d'une « couleur de Ré naturel » pour… couleur de mi majeur (page 436) (respectivement Cis-moll et Edurfarbe dans : Brief des Kapellmeisters Kreisler an den Baron Wallborn). Bref, les souffrances musicales du maître de chapelle s'en trouvent encore amplifiées pour le lecteur français.
Notes
↑Michel Espagne, Les transferts culturels franco-allemands, PUF, coll. Perspectives germaniques, p. 9.
↑On rencontre parfois l'orthographe Loewe-Weimars.
Jean Claude Polet, Patrimoine littéraire européen. Répertoire des traducteurs. Index général, De Boeck Université, 2000, p. 465 (disponible sur Google Books)