Frédéric Auguste de Beurmann
Frédéric Auguste de Beurmann, né le à Nancy, mort le à Metz, est un général français de la Révolution et de l’Empire. BiographieEnfant de troupe au régiment de Salm-Salm-Infanterie (qui deviendra le 62e régiment d'infanterie de ligne), il est admis à la demi-solde le 10 août 1784, et à celle de soldat le 10 juin 1788. Sous-lieutenant le 10 juin 1792, il part aussitôt pour le camp de Sarreguemines, de la garnison de Mayence en 1793, passe à l'armée du Nord en l'an II, et à celle de Sambre-et-Meuse l'année suivante. Aide de camp du général Kléber au commencement de l'an II, il fait avec lui les guerres de l'an III à l'an V (première Coalition). Il reçoit un coup de sabre au bras droit au passage de la Sieg le 13 prairial an IV (1er juin 1796). Lieutenant à la suite du 1er régiment de chasseurs à cheval le 30 messidor suivant (18 juillet 1796), il rejoint ce corps en qualité de titulaire le 10 germinal an V (), et le suit aux armées du Rhin, du Danube et d'Helvétie des ans V à IX. Beurmann sert comme aide de camp auprès du général Mortier depuis le 21 messidor an VII (8 juillet 1799), lorsqu'il est nommé capitaine sur le champ de bataille devant Zurich le 5 vendémiaire an VIII (27 septembre 1799). Passé dans les chasseurs à cheval de la garde des consuls le 29 brumaire an IX (20 novembre 1800), il accompagne le 6 frimaire (27 novembre 1800), le colonel Duroc en mission à Saint-Pétersbourg. Chef d'escadron le 21 vendémiaire an XI (13 octobre 1802), à son retour en France, il reçoit le 25 prairial an XII (14 juin 1804) la décoration d'officier de la Légion d'honneur, et fait les campagnes de cette année et la suivante à l'armée des côtes de l'Océan, ainsi que celles d'Autriche, de Prusse et de Pologne de l'an XIV à 1807. Blessé de deux coups de baïonnette à Austerlitz, il ne veut quitter le champ de bataille qu'à la fin de l'action et lorsqu'il sait que la victoire est acquise aux Français. L'Empereur le nomme colonel du 17e régiment de dragons le 27 frimaire an XIV (18 décembre 1805). Passé à l'armée d'Espagne en 1808, il est blessé au talon gauche au combat de la Corogne le 15 janvier 1809. Le 12 mai suivant, il défend pendant huit heures, avec son régiment et deux bataillons d'infanterie, le pont d'Amarante attaqué par 6 000 Espagnols et quatre pièces de canon, et reçoit une balle à la joue droite. Général de brigade le 6 août 1811, il reçoit à Sarrelouis le 9 novembre suivant, les remontes destinées aux corps de cavalerie stationnés dans cette place et ses environs. Nommé inspecteur des dépôts de cette arme dans la 5e division militaire, il a l'ordre le 28 janvier 1812, de prendre le commandement de la 14e brigade de cavalerie légère, formant l'avant-garde du IIIe corps de la Grande Armée de Russie. Le 28 août, la cavalerie du général Sébastiani, attaquée à l'improviste vers Inkowo (en), par les cosaques de l'ataman Platow, se trouve fortement compromise, lorsque la brigade Beurmann, après avoir fait deux lieues au galop, la dégage et force les Russes à une prompte retraite. Cette action lui mérite le , la croix de commandeur de la Légion d'honneur. Passé le 18 juin 1813, au commandement de la 10e brigade du 3e corps d'infanterie de l'armée de Silésie, il est blessé aux reins par un boulet, près de Bunzlau le . Le , près de Dessau, il fait 1 200 prisonniers à l'ennemi, sabre et jette dans la Mulden 4 à 500 hommes. C'est lui qui commande l'arrière-garde du corps du duc de Raguse dans sa retraite depuis le Rhin jusqu'à Metz. Le 14 janvier 1814, il prend part à la défense extérieure de cette place, et sert jusqu'au mois de juin à la tête d'une brigade de cavalerie dans le corps d'armée chargé de la défense de la Moselle. Il est encore à Metz au retour de l'Île d'Elbe, et il s'y tue le , en se tirant deux coups de pistolet. On attribue ce suicide à la disgrâce qui suit sa présentation à l'Empereur. Il est baron de l'Empire et Louis XVIII l'a nommé chevalier de l'ordre du Mérite militaire. Vie familialeSa famille, noble et originaire du Hanovre, reçoit du roi de ce pays, en récompense de ses services militaires, une forte dotation immobilière, transmissible de mâle en mâle, et dont la branche française a aliéné, en 1850 seulement, la faible part qu'elle a conservée de ces biens. Le père de Frédéric Auguste, Auguste de Beurmann (1741 - Münster (Westphalie) ✝ tué le 26 octobre 1793 - bataille d'Entrammes), est entré comme sous-lieutenant au régiment de Salm-Salm le 13 janvier 1750, lieutenant (1765), capitaine (1776), chef de bataillon au 62e de ligne (1779), il y est rejoint par son fils cadet. Celui qui trouve une mort glorieuse à la bataille d'Entrammes (pendant la guerre de Vendée), a épousé, Catherine Kübleber qui lui donne Jean Ernest (1775 ✝ 1850), général de brigade et baron de l'Empire, Frédéric Auguste, général de brigade et baron de l'Empire, Pierre Frédéric (2 septembre 1780 - Landau ✝ 11 mars 1838 - Wissembourg), Lieutenant-colonel, Chevalier de l'Empire (30 septembre 1811). Frédéric Auguste épouse en 1803 Anne Gobert (1776 ✝ novembre 1823). Ensemble, ils ont :
État de service
Campagnes
Faits d'armes
Blessures
Décorations
Titres
Autres fonctions
Bibliographie
Voir aussiArticles connexesLiens externes
Notes et références
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