Jean Ernest de Beurmann
Jean-Ernest, baron de Beurmann, né le à Strasbourg (Bas-Rhin), mort le à Toulon (Var), issu d'une famille de l'Alsace, est un général français de la Révolution et de l’Empire. Guerres de la RévolutionIl commence sa carrière comme enfant de troupe le , il devient rapidement sous-lieutenant en 1790, lieutenant en 1791 et capitaine en 1792. Il participe au siège d'Anvers, à la bataille de Valmy, à celles de Dunkerque, d'Hondschoote, de Neerwinden, et aux sièges de Maëstricht et de Mayence ; puis comme adjoint aux adjudants-généraux à la bataille de Fleurus où il est blessé. Après avoir combattu à Düsseldorf et à Wurtzbourg, il fait les campagnes de Suisse et d'Italie en 1798 et 1799, et est fait prisonnier à l'affaire de Saint-Julien. Le Premier consul lui confère le grade de chef de bataillon lorsqu'il est encore détenu. Mis en liberté, il devient en l'an XI adjudant-commandant et est employé à Toulon pendant près de deux années. Il y est nommé officier de la Légion d'honneur en récompense de ses services. Guerres du Premier EmpirePar la suite, il participe aux grandes journées d'Ulm, d'Austerlitz et d'Iéna, ainsi qu'à la prise de Lübeck, à Eylau, à Heilsberg, à Kœnigsberg. Il donne partout des preuves de la plus rare intrépidité. L'Empereur le fait commandant de la Légion d'honneur en 1807 et il le crée baron de l'Empire en 1808. Passé en Espagne en 1809, le baron de Beurmann, à la tête d'un corps de troupes westphaliennes, déploie la plus brillante valeur au siège de Gérone. C'est lui qui enlève le couvent retranché de Saint-Denis. Participant à l'attaque du fort de Mont-Saint-Jean, il monte trois fois à l'assaut. Nommé chef d'état-major, il se signale encore au siège de Figuières. L'Empereur lui confère le grade de général de brigade le . Le , il se signale encore en enlevant, à la tête de quatre compagnies, une forte position appelée le Calvaire, défendue par 3 000 Espagnols. En 1814, le général de Beurmann est chargé d'aller rejoindre le corps d'Augereau à Lyon. Il sait conserver la position de la Grange Blanche, située dans Lyon dont on lui a confié la défense, repousse les attaques réitérées de l'ennemi et lui fait éprouver des pertes considérables. Au retour des Bourbons, il est nommé chevalier du Mérite militaire et chargé en 1818 du commandement de Toulon. En 1830, la ville de Toulon lui décerne une épée d'honneur, en souvenir de sa noble conduite, pendant les circonstances difficiles de cette époque. On le voit ensuite successivement commandant du département du Var de 1832 à 1837, époque où il est placé sur le cadre de réserve et grand officier de la Légion d'honneur. Il est nommé en 1840, maire de Toulon, et confirmé dans ses fonctions en 1843 ; il exerce cette charge jusqu'en 1846[1]. Sa tombe récemment restaurée se trouve au cimetière central de Toulon.
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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