Frères ZangakiFrères Zangaki
Les frères Zangaki (en grec moderne : Αδελφοί Ζαγκάκη) sont deux photographes grecs, actifs entre 1870 et 1915 environ, en Égypte et en Algérie. Ils ont principalement photographié les monuments historiques de l'Égypte antique et la vie quotidienne, et sont parmi les premiers photographes à avoir produit et commercialisé des tirages en grand nombre de l'Égypte. BiographieOn ne sait que peu de choses des deux frères. Leur identification a posé problème, à commencer par leur nom de famille, parfois orthographié de façon erronée Langaki[1], mais aussi Zankaki[2]. Par ailleurs, la signature A. Zangaki a pu laisser penser qu'on avait affaire à un seul et même photographe, jusqu'à ce que l'initiale soit comprise comme étant l'abréviation de adelphoï, « frères » en grec[3]. Il est désormais admis que les deux frères se prénommaient George et Constantine, ou Costas (initiales G. et C.). Leur origine est aussi entourée d'un certain flou, certaines sources indiquant qu'ils sont nés sur l'île grecque de Milos, tandis que d'autres leur attribuent des origines crétoises ou chypriotes. Enfin, le fait que leur véhicule de prises de vue ait porté la mention en anglais « Zangaki Brothers », et que les légendes de leurs photographies aient été rédigées en français, a apporté encore davantage de confusion. On ignore également dans quelles conditions ils ont appris la photographie. Leurs premières photographies datent des années 1860[4] ou de 1870. Vues des monuments de l'Égypte antique (pyramides, Sphinx de Gizeh...) et des villes (par exemple Suez ou Alexandrie), images de la vie quotidienne des Égyptiens, elles constituent un témoignage de l'Égypte du XIXe siècle. Les Zangaki sont installés à Port-Saïd[5],[6] – notamment rue de la Division, à l'enseigne Photographie orientale[7] – et ouvrent ensuite une succursale au Caire[8]. Ils vendent principalement leurs clichés aux voyageurs, nombreux à passer par le canal de Suez pour se rendre en Extrême-Orient. Les deux frères parcourent également les rives du Nil, équipés d'une chambre noire ambulante tirée par des chevaux[3]. L'un fait les prises de vue, tandis que l'autre développe et tire les négatifs[9]. Ils ont probablement travaillé avec le photographe français Hippolyte Arnoux, établi à Port-Saïd, comme en témoigne l'utilisation des mêmes décors et accessoires de studio[1]. Il est également possible qu'ils aient travaillé conjointement sur le chantier du canal de Suez. Toutefois, les termes de cette collaboration éventuelle sont inconnus. En 1874, Arnoux assigne en justice George Zangaki et un certain Antippa Spiridion pour avoir reproduit et vendu certains de ses clichés. Le 17 juillet 1876, malgré Leur activité semble perdurer jusqu'en 1915[8]. Galerie
Références
Liens externes
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