Fosse Neuve Machine

Fosse Neuve Machine ou Nouvelle Machine
Le carreau de la fosse Neuve Machine en 2011, on distingue l'exutoire de grisou.
Le carreau de la fosse Neuve Machine en 2011, on distingue l'exutoire de grisou.
Puits Neuve Machine
Coordonnées 50,459845, 3,569964[BRGM 1]
Début du fonçage 1816
Mise en service 1823
Profondeur 368 mètres
Arrêt 1886 (exhaure)
1916 (aérage, par intermittences)
Remblaiement ou serrement 1916
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Vieux-Condé
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Anzin
Ressources Houille
Concession Vieux-Condé

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Neuve Machine ou Nouvelle Machine
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse Neuve Machine ou Nouvelle Machine

La fosse Neuve Machine ou Nouvelle Machine de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Vieux-Condé. Cette fosse d'exhaure est ouverte en 1816 à cinquante mètres à l'ouest du puits d'extraction de la fosse Vieille Machine, renommée pour l'occasion, et commence à fonctionner en 1823, causant le serrement du puits Vieille Machine épuisement. Les deux fosses sont très liées jusqu'en 1857. À partir de cette date, la fosse Neuve Machine assure l'exhaure de tout le secteur, jusqu'en 1886, date à laquelle les installations sont démantelées après qu'une pompe souterraine a été mise en service à la fosse Vieux-Condé. La fosse est alors conservée comme puits de réserve, servant par intermittences, jusqu'en 1916, date à laquelle le puits est serrementé et remblayé. La fosse Vieille Machine subit le même sort.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Neuve Machine, et y installe un exutoire de grisou. Le site est occupé par les espaces verts des services techniques de Vieux-Condé.

La fosse

Fonçage

La fosse Neuve Machine, également nommée Nouvelle Machine[JD 1], est commencée en 1816[1], à cinquante mètres à l'est[note 1] du puits d'extraction de la fosse Machine à feu, et treize ans après la fosse Trou Martin[A 1] sise à 957 mètres à l'ouest-nord-ouest[note 1]. Celle-ci est alors renommée fosse Vieille Machine par opposition à cette nouvelle fosse.

L'orifice du puits Neuve Machine est entrepris à l'altitude de 27 mètres[JD 1]. Le cuvelage est de forme octogonale et le diamètre utile est de 2,30 mètres. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 31 mètres[JD 1]. Le puits est immédiatement creusé à la profondeur de 368 mètres.

Exploitation

La fosse est mise en service en 1823, après quelques essais infructueux. Sa mise en service entraîne le serrement du puits d'épuisement Vieille Machine no 2[2]. Il s'agit de la fosse principale d'exhaure de l'établissement de Vieux-Condé. Elle comporte six étages, celui de la base est aspirant et refoule l'eau sur douze mètres, les autres refoulent sur une hauteur de 70 mètres chacun.

La fosse Neuve Machine est surtout liée à la fosse Vieille Machine jusqu'en 1857, elle devient ensuite la véritable centrale d'exhaure de quelques autres fosses anciennes, ainsi que Vieille Machine et Trou Martin.

La fosse Neuve Machine est démantelée en 1886, après qu'une pompe souterraine a été mise en service à la profondeur de 407 mètres à la fosse Vieux-Condé. Un ventilateur est installé par-dessus le puits Neuve Machine durant les travaux de réfection de la fosse Vieille Machine. Il a été mis en service le dans le but d'aérer les travaux de la fosse Vieux-Condé et a été arrêté le , lorsque le foyer de la fosse Vieille Machine a été rallumé.

Le puits de la fosse Neuve Machine est ensuite conservé à titre de réserve, sans assurer un service régulier, jusqu'en 1916, date à laquelle le puits est serrementé puis remblayé, après un siècle d'existence[1]. Le puits d'extraction de la fosse Vieille Machine subit également le même sort[3], et ce, trente ans avant la Nationalisation des mines, survenue en 1946[B 1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Neuve Machine, et y installe un exutoire de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[4]. Il ne reste rien de la fosse[5]. Le site est occupé par le service des espaces verts de la commune de Vieux-Condé.

Notes et références

Notes
  1. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b et c Gosselet 1913, p. 180

Voir aussi

wikilien alternatif2

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Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 18. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris, , p. 180. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Pierre Choquet, Cercle d'Histoire et d'Archéologie de Vieux-Condé et sa Région. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article