La force aérienne azerbaïdjanaise (azéri : Azərbaycan hərbi hava qüvvələri) est la branche aérienne des forces armées azerbaïdjanaises. Elle compte notamment des avions et hélicoptères, mais aussi des drones de fabrication turque et israélienne de haute technologie.
Les racines de l'organisation actuelle remontent au , lorsque la république démocratique d'Azerbaïdjan achète son premier avion militaire. Après son indépendance en 1991-1992, la présence d'anciennes bases aériennes soviétiques en Azerbaïdjan permet à la force aérienne de se développer.
Les entreprises aéronautiques Israel Aerospace Industries et Baykar sont les principaux exportateurs d’armes à l'armée de l'air de l'Azerbaïdjan[1].
Organisation actuelle
Le force aérienne dispose d'environ 106 avions et 35 hélicoptères, de fabrication soviétique[2]. Ce chiffre dépasse le nombre autorisé par le traité sur les forces conventionnelles en Europe à l'Azerbaïdjan, qui impose un maximum de 100 avions et 50 hélicoptères.
Brinkster.net rapporte en octobre 2004 que l'AzAF comprend un escadron de chasseurs de МiG-25PD sur la base aérienne de Nasosnaya, un régiment de bombardement aérien à Kyurdamir avec des Su-17/24/25, MiG-21, et L-29/39, un escadron de transport aérien à l'aéroport de Gandja avec des Il-76, Аn-12/24 et Тu-134 et un escadron d'hélicoptères de Мi-2/8/24 sur la base aérienne de Bakou Kala.
Les pilotes azéris sont formés à l’École de la force aérienne azerbaïdjanaise et développent des compétences supplémentaires au sein de leur unité. L’Azerbaïdjan entretient un échange d'expérience avec la Turquie, les États-Unis, l'Ukraine, et un certain nombre de pays de l'OTAN. L'école de la force aérienne turque joue un grand rôle dans la formation des pilotes militaires. Les pilotes azéris sont également formés à l'école de formation de pilotes en Ukraine[3].
Histoire
Création
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Années 2000-2010
Le matin du , l'officier commandant la force aérienne, le lieutenant-général Rail Rzayev est assassiné devant son domicile d'une balle dans la tête[4]. Rzayev aurait négocié, avant sa mort, un rapprochement avec les États-Unis concernant la modernisation des forces aériennes, comprenant éventuellement l'acquisition d'avions de chasse américains[5]. Le poste reste vacant jusqu'à ce qu'un autre officier, Mehtiev, soit nommé en décembre 2009[6].
Le , un Soukhoï Su-25 de l'AzAF s'écrase dans la région de Tovuz, tuant le pilote, Famil Mammadli[7].
En février 2011, un Su-25UB azerbaïdjanais s'écrase dans la région de Kurdamir. Les deux membres d'équipage sont indemnes.
En 2007, l'Azerbaïdjan prend livraison du premier chasseur d'une série importante MiG-29 Fulcrum.
Les États-Unis sont le participant le plus actif dans la modernisation des aérodromes de l'AzAF. Ainsi, les aérodromes de Gala et de Nasosnaya ont été modernisés avec le soutien des États-Unis dans le cadre du plan d'action individuel de partenariat OTAN-Azerbaïdjan. Des équipements spéciaux ont été installés afin d'assurer la sécurité en vol. Un système de contrôle avancé a été installé à la base aérienne de Dollyar. Les négociations sur la modernisation de l'aérodrome de Kurdamir sont actuellement en cours.
Depuis septembre 2008, la Turquie contribue à moderniser le siège central de la force aérienne. Selon un accord turco-azéri, un centre de gestion de commande centrale au norme OTAN doit y être installé. Un grand nombre de projets, tels que la fabrication conjointe d'avions sans pilote, doit être mis en œuvre avec la Turquie dans un proche avenir[9],[10].
L'Azerbaïdjan fabrique également sous licence des drones de reconnaissance et de combat d'origine israélienne.
L’Azerbaïdjan est particulièrement intéressé par l’avion d’entraînement Hürkuş, l’armée de l’air voudrait moderniser ses avions d’entraînement obsolètes par l’achat de ce dernier[11].
En février 2024, l’Azerbaïdjan annonce avoir signé un contrat d'une valeur de 1,6 milliards de dollars avec le Pakistan pour l'achat de l'avion de combat de quatrième génération d’origine chinoise et pakistanaise Chengdu JF-17 Thunder Block III. L'information n'a pas été confirmé officiellement mais le contrat prévoirait la livraisons d'une vingtaine d'avions avec leurs munitions et pièces détachées, une formation des pilotes et mécaniciens serait également prévu dans le contrat. Si le contrat se confirme cela représenterait un grosse amélioration à la capacité aérienne du pays lui permettant de disposer d'un avion beaucoup plus modernes et de remplacer sa flotte vieillissante de Mig-29. De plus le JF-17 est équipé d'un radar AESA et avec la capacité de pouvoir tirer des missiles APV (BVR)[12].
Force de défense aérienne
La force de défense aérienne est une composante de l'AzAF. Ses installations datent pour la plupart de l'ère de la Guerre Froide, laissés par les Soviétiques en 1990.
Le radar OTH de Gabala, en Azerbaïdjan est exploité par les forces spatiales de la fédération de Russie. La station radar a été conçue pour détecter les lancements de missiles aussi loin que dans l'océan Indien et a une portée allant jusqu'à 6 000 km. On ne sait pas si la Russie partage les données du radar avec l'Azerbaïdjan.
En 2006, les États-Unis a fourni à l'Azerbaïdjan des installations radar supplémentaires. Des plans ont été annoncés avec les États-Unis pour moderniser une station radar près de la frontière iranienne, à Lerik, et une autre près de la frontière avec la Géorgie, à Agstafa. Ce travail conjoint a également débuté sur deux stations radar sur la frontière Russie-Azerbaïdjan et la frontière Iran-Azerbaïdjan pour surveiller le trafic de la mer Caspienne[13].
L'Azerbaïdjan a aussi un certain nombre de systèmes de missiles couvrant l'espace aérien azerbaïdjanais. Des S-75 Dvina (terminologie OTAN : SA-2 Guideline) ont été installés dans et autour de Bakou et à proximité de la frontière avec l'Iran et du Daghestan. Certains sont installés pour la défense contre une éventuelle attaque arménienne. En termes de chiffres, l'IISS a signalé en 2002 que l'Azerbaïdjan avait 100 S-75 Dvina, S-125, et systèmes S-200[14]. Parmi ceux-ci, des SA-4 à moyenne portée, des SA-8 à courte portée, et des véhicules mobiles SAM SA-13. L'Azerbaïdjan a également de nombreux canons et lance-roquettes anti-aérien comme le T-122.
En 2009, le ministère de la Défense azerbaïdjanais a signé un contrat avec la société russe Rosoboroneksport visant à acheter plusieurs systèmes mobiles multicanaux de missiles sol-air S-300[15],[16].
↑(en) IISS, The Military Balance 2007, Londres, Routledge for the IISS, , 450 p. (ISBN978-1-85743-437-8), p. 158 The IISS list 37 fighter aircraft, 15 fighter-ground attack aircraft, four transport aircraft, 50 training aircraft (including five combat capable trainers), 15 attack helicopters, and 20 transport helicopters