Elle soutient, en 1975, une thèse de 3e cycle intitulée Le plaisir et la loi : du « Banquet de Platon » au « Satiricon », sous la direction d'Alain Michel[2], à l'université Paris IV[3], et, en 1981, une thèse d'État intitulée La fureur et la mémoire : recherches sur la mythologie dans les tragédies de Sénèque, à l'université Paris-Sorbonne[4].
Elle est professeure à l'université Paris Diderot et membre du centre Louis-Gernet-Recherches comparées sur les sociétés anciennes, composante depuis 2010 du laboratoire de recherches Anthropologie et histoire des mondes antiques (UMR 8210 ANHIMA). Elle est professeure émérite et membre associée du laboratoire[5].
Recherches et publications
Son livre Homère et Dallas rapproche l'œuvre d'Homère du feuilleton télévisé Dallas et le succès du théâtre romain de celui de la culture populaire actuelle. Alain Finkielkraut l'accuse de mettre au même niveau la culture savante et la culture populaire[6]. Elle poursuit son étude provocatrice avec L'Invention de la littérature, qui rappelle le faible rôle de la lecture dans l'Antiquité.
En 2007, elle soutient l'hypothèse, dans Aristote ou le vampire du théâtre occidental, que l'idéologie théâtrale est tributaire d'un contresens commis par la tradition sur le statut de la Poétique d'Aristote.
En 2011, son ouvrage Rome la ville sans origine analyse la notion de citoyenneté dans la Rome antique, en développant la notion d'anthropologie historique, soutenue notamment par une relecture de l'Énéide de Virgile. En proposant de se retourner vers la source de l’Antiquité romaine, ce livre invite le lecteur à envisager de se départir de la notion d’identité nationale[7].