Felix Agbor BallaFelix Agbor Balla
Felix Agbor Balla, de son nom complet Felix Agbor Anyior Nkongho, né le à Kumba, est un avocat camerounais, spécialiste des droits de l'homme. Président de l'Association des avocats du département du Fako, vice-président de l'Association des avocats africains en charge de l'Afrique centrale, fondateur et président du Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique et fondateur du cabinet d'avocats Agbor Nkongho[1], il est l'un des principaux membres du Consortium de la société civile anglophone du Cameroun (CSCAC), mouvement interdit par les autorités camerounaises[2],[3]. BiographieNaissance, études et militantismeFelix Agbor Balla naît le 23 août 1970 à Kumba dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Pendant son enfance, il fréquente une école primaire de la Convention baptiste du Cameroun (CBC) à Buéa, avant d'intégrer le St. Joseph's College dans le village de Sasse, où il obtient un O-level. Il poursuit ses études au Cameroon College of Arts and Science (CCAS) à Kumba, puis aux cours du soir du GCE de Musole après avoir été renvoyé du CCAS de Kumba pour un écrit subversif connu sous le nom de « Lavoir », dénonçant les abus et les mauvaises actions des administrateurs scolaires, ce qui a marqué le début de son activisme dans sa jeunesse. Felix Agbor Balla décrit son licenciement comme une « bénédiction », car cela lui a permis de rencontrer l'écrivain Bate Besong. Il étudie à l'Université de Yaoundé I et obtient un diplôme LLB en droit privé anglais. Il étudie également au Nigerian Law School, à l'Université libre de Bruxelles, à l'Université de Notre Dame-du-Lac et à l'Université de Leipzig[4]. CarrièreIl travaille comme chercheur au Centre de droit international en Belgique, comme assistant juridique à la Cour pénale internationale de la Sierra Leone, comme responsable des droits de l'homme au bureau des Nations Unies en Afghanistan[5], et en République démocratique du Congo. ArrestationDans le contexte de la répression des manifestations de 2016-2017 dans les régions anglophones du Cameroun, Felix Agbor Balla et Fontem Neba, leaders des manifestations, sont arrêtés le [1],[6]. RéactionsLe Barreau du Haut-Canada appelle le gouvernement camerounais à libérer Felix Agbor Balla immédiatement et sans condition et à respecter les pleines fonctions des professions d'avocat sans aucune intimidation. Le 27 mars 2017, l'organisation Robert F. Kennedy Human Rights exhorte le gouvernement camerounais à libérer immédiatement Felix Agbor Balla et à abandonner les charges qui pèsent sur lui. Le professeur Sean O'Brien, directeur du droit international des droits de l'homme et ancien professeur de droit de Felix Agbor Balla aux États-Unis dépose une pétition auprès du Conseil des droits de l'homme des Nations unies pour la libération immédiate de Felix Agbor Balla[7]. Inculpations et procèsIl est rapporté par de multiples sources que Felix Agbor Balla et d'autres personnes sont inculpés de huit chefs d'accusation et pourraient encourir la peine de mort pour trahison, terrorisme, troubles civils, atteinte à la paix et à l'unité du Cameroun. Le procès de Felix Agbor Balla devait s'ouvrir le 1 février 2017 et est ensuite reporté au 13 février[1]. Le 23 mars, le procès de Felix Agbor Balla au tribunal militaire de Yaoundé est ajourné pour une nouvelle audience le 27 avril, puis le 24 mai et enfin le 27 juillet. Le 31 août, le président Paul Biya publie un décret présidentiel ordonnant au tribunal militaire de Yaoundé la libération de Felix Agbor Balla et d'autres personnes arrêtés en rapport avec les manifestations anglophones[6],[8]. LibérationLe 30 août 2017, par un décret présidentiel, Felix Agbor Balla, Fontem Neba et Paul Abine Ayah sont libérés et toutes les accusations portées contre eux sont abandonnées[9],[10]. Le directeur régional adjoint d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale déclare que la décision du gouvernement camerounais de libérer Felix Agbor Balla et les autres était une bonne nouvelle et condamne leur arrestation en premier lieu[11]. Prise de positionCrise anglophone au CamerounFelix Agbor Balla soutient le retour au fédéralisme comme solution à la crise anglophone au Cameroun[12]. Références
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