FatrasieLa fatrasie est un genre poétique du Moyen Âge apparu lors du XIIIe siècle dans le nord de la France, en Artois ou en Picardie. Seulement deux recueils sont parvenus jusqu'à notre époque : onze pièces constituant les Fatrasies de Philippe de Beaumanoir, et cinquante-cinq pièces constituant les Fatrasies d'Arras[1]. Ce genre tombe dans l'oubli dès le XVIe siècle. Ce n'est qu'à partir des années 1960 que le genre poétique de la fatrasie est à nouveau étudié. Une fatrasie est un poème dans lequel le sens cède l'initiative au son, utilisant notamment des systèmes de répétition de syllabes. Cet amoncellement de phrases aux sonorités particulières cache parfois des critiques ou des pamphlets du pouvoir en place. Malraux a pu écrire que « l'audience des fatrasies du Moyen Âge ne fut pas moindre que celle de Jérôme Bosch »[réf. souhaitée]. La fatrasie est caractérisée par une forme fixe : elle comporte onze vers dont les six premiers sont de cinq pieds et les cinq derniers de sept pieds. Elle est entièrement construite sur deux rimes, selon une disposition stricte. Ci-dessous un exemple en ancien français choisi parmi les Fatrasies d'Arras :
Traduction en français moderne :
On trouve une fatrasie dans La Farce de Maître Pathelin, où ce dernier mime le délire en chantant des chansons dans toutes les langues. Notes et références
Articles connexes
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia