Le berceau de cette famille est le manoir de Kerguiziau en Bohars (Finistère), le plus ancien membre connu étant Henri de Kerguiziau, écuyer, cité dans une montre en 1373 et qui participa cette année-là au siège de Brest[1].
Un autre Henri de Kerguiziau est mort en 1489 à Paris et son tombeau se trouvait dans la chapelle de la confrérie Saint-Yves à Paris, démolie en 1797, dont un dessin subsiste encore[2].
Jacques de Kerguiziau, écuyer, seigneur de Kervazdoué et de Brendegué en Plouzané, Kerdizirien en Plourin et Kerlanou, né le , maintenu noble en Bretagne le , épouse le , Marie Euzenou, dame du Cosquer en Combrit, fille d'Alain Euzenou, chevalier, seigneur de Kersalaün en Leuhan, Le Cosquer, Hilbertz et Cruguel et de Julienne de Kerlazret du Cosquer.
Charles Marie de Kerguiziau, comte de Kervasdoué, né à Lesneven le , fils de François-Gilles de Kerguiziau, chevalier de Kervasdoué, lieutenant des vaisseaux du roi, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis et de Claude-Perinne du Poulpry.
Charles-Marie épouse Louise-Claude Le Barbier de Lescoët, née en 1747, fille de François-Claude Le Barbier de Lescoët et de Marie-Anne-Jeanne de Penancoët de Quillimadec, dont il a deux fils, Honoré-Claude-Charles, né le , et Joseph-Alexandre-Marie-Charles, né le .
Joseph-Alexandre-Marie-Charles de Kerguiziau, vicomte de Kervasdoué, né le , lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, chevalier de la Légion d'Honneur, mort le au château de La Haye en Saint-Divy.
Alain Kerguiziau (+1481), chanoine de la collégiale de Guérande (1475-1481), membre de l'administration ducale.
Jean Kerguiziau (+1504), chanoine de la cathédrale de Vannes (1481-1504).
Jean de Kerguiziau (+1581), abbé de Daoulas (1573-1581), inhumé dans la chapelle du Faou, attenante à l'église abbatiale de Daoulas.
Charles-Marie de Kerguiziau, comte de Kervasdoué (1749-1795), chevalier de Saint-Louis (1794). Capitaine au 4e régiment de Chasseurs à cheval de Brest, il prend part à l'élection des députés aux États généraux de 1789 et signe la protestation de l'ordre de la noblesse de Bretagne[4]. Puis, après avoir émigré, il rentre en France et participe au siège de Lyon où il est blessé. Il rejoint l'armée de Charette pendant l'insurrection vendéenne, comme colonel de la cavalerie. Enfin, devenu chef de chouans dans la division de Lantivy, il participe à la bataille de Quiberon où il est fait prisonnier. Il est fusillé le 16 thermidor an III () par les troupes républicaines, en dépit des promesses de vie sauve du général Hoche. Son corps repose au champ des martyrs, dans le mausolée d'Auray, parmi ceux des 750 royalistes faits prisonniers à Quiberon le et condamnés à mort par les tribunaux révolutionnaires[5].
La famille de Kerguiziau a possédé les seigneuries de Kerguilio, de Tronjoly et de Quizac (Brest); de Tréléon (Milizac), de Kerbiriou (Crozon).
Elle possède depuis la fin du XVe siècle la terre de Kervasdoué (Locmaria-Plouzané), dont le nom s'est ajouté, pour une branche cadette devenue aînée, au patronyme originel des Kerguiziau. Aux XIXe et XXe siècles, un rameau a été propriétaire du château de la Haye en Saint-Divy (Finistère).
Armes
Blasonnement: D'azur à trois têtes d'aigles, arrachées d'or.
La famille de Kerguiziau s'est alliée aux familles :
Le Normand (XVe siècle), Foucault (XVe siècle), du Mesgouez (v.1485), Rannou (v.1490), de Quilibignon (v.1500) de Poulpiquet (v.1550), Brendegué (v.1575), de Kerliviry (1576), Gouzillon (1597), du Louet (v.1600), de Lescoët (1619), de Kergroadès (1627), Euzenou (1648), de Kersaint Gilly (1651), de Kerven (1660), Mol (1666), Buzic (1671), Touronce (1671), de Penmarc'h (1673), Le Rouge de Traoulen (1674), de Kerouartz (1703), de Goüyon (1709), d'Aymé (1719), de Poulpry (1743), Barbier de Lescoët (1773, 1775), de La Jaille (1773, 1825), de Rodellec du Porzic (1776), de Launay de Pontgirault (1781, 1804), Le Gac de Lansalut (1799), de L'Estang du Rusquec (1809), de Leseleuc de Kerouara (1843), Lozac’h (1852), Villedieu de Torcy (1854), de Guilhermy (1855), de Parcevaux (1856), de Riverieulx (1857), de La Boessière de Lennuic (1861), Souffès Després (1870), de Rulhière (1888), Courot (1889), Wenger (1897), Grivart de Kerstrat (1900), Bartet (1923), Sébert (1923), de Vasselot de Régné (1930), de Montfort (1934), Loyer (1940), Herbert de La Portbarré (1941), de Wavrechin (1954), Taveau (1969), Guignot (1969), Jouan de Kervenoaël (1977), Ducoux (1980), de Lorgeril (1982), Mercier des Rochettes (1987), Le Levier (1991), Chauvac (1996), Cassan (2000), Gaven (2008), Thepot[6]...
Titres
La famille de Kerguiziau de Kervasdoué porte, depuis le XVIIIe siècle, par courtoisie, les titres de comte et de vicomte de Kervasdoué.