La famille de Candie est une ancienne famille du duché de Savoie, issue de l'antique bourgeoisie de Chambéry, anoblie dès le XIVe siècle. Elle s'est éteinte au XVIe siècle.
Historique
Selon le généalogiste Amédée de Foras, la famille de Candie est considérée comme l'une « des trois plus anciennes familles connues de l'antique bourgeoisie de Chambéry », avec les Bonivard et les Chabod[2]. Des membres de cette famille sont qualifiés de nobles dès le XIVe siècle[2],[3],[4]. Deux membres participent au tournoi de Chambéry de 1348[2].
La famille donne naissance à deux branches, l'une savoyarde, l'autre bressane[2]. La première s'éteint en 1560 et ses biens passent à la branche installée en Bresse[2]. Les Candie de Bresse vendent l'ensemble de leurs droits et biens à Pierre Juge de Rumilly, sénateur au Sénat de Savoie, en 1570[2],[5].
Héraldique
De gueules, semé de fleurs de lis d'or, à la bande d'azur, brochant sur le tout[1],[6].
Le blason est utilisé lors du tournoi de Chambéry en 1348[6].
La famille de Candie porta les titres, selon les périodes de :
seigneurs de Candie et de Chaffardon (nom de l'ancien château de Candie[5], près de Chambéry), de Bloye en Albanais, et de Loese (Luaise ou Loëze, hameau de Bâgé-la-Ville), de La Berruyre (Villette), et de Varennes en Bresse.
Possessions
Liste par ordre alphabétique et non exhaustive des possessions tenues en nom propre ou en fief de la famille de Candie :
Château de Candie (depuis 1334), à Chambéry[7], ancienne maison forte de Chaffardon[8], au bord de la Doria. Cette ancienne maison forte porta primitivement le nom de Chaffardon, lorsque Robert Candie prêta hommage pour le fief avec Mars et Aymon de Candie Chaffardon, puis en septembre 1579 quand la famille est devenue une partie de la cour royale de Savoie à Turin, le château passa par vente, au sénateur Pierre Juge. Le château est désormais transformé en hôstellerie[9].
Château de Salins, à Saint-Jean-d'Arvey. « Les premiers que l'on connaisse, parmi les propriétaires de la Tour et de sa maison forte sont les Candie. Deux Candie figurèrent au Grand Tournoi de Chambéry en 1348 et leur principal fief était à Chambéry-le-Vieux »[10].
Maurice de Candie, syndic de Chambéry en 1460[14] ;
Aymé de Candie, seigneur de La Berruyre, en la paroisse de Villette[18], conseiller et Maître d'Hôtel du duc Philippe II de Savoie ;
Maurice de Candie, chevalier, seigneur dudit lieu, participe au Tournoi de Genève en 1498 ;
Gauvain de Candie, né vers 1475[19], écuyer du duc de Savoie, capitaine de la ville de Chambéry en 1531, écrivain[20], dernier propriétaire du château familial[5] ;
Jacques de Candie, seigneur de Loese, lieutenant d'une compagnie de lances des Ordonnances de Savoie commandée en 1542 par Laurent II de Gorrevod, comte de Pont-de-Vaux, gouverneur de Bresse[1];
Un Tournoi à Genève en 1498
Maurice de Candie, seigneur de La Berruyre , assiste au Tournoi organisé à Genève le 19 mars 1498 par le duc Philibert II de Savoie, connu sous le nom de Philibert Le Beau. Son blason de gueules semé de lys d'or à la cotice d'azur brochant sur le tout est « mis à l'arbroise pour faict d'armes », parmi ceux des chevaliers présents[22].
Notes et références
↑ abc et dBorel d'Hauterive (éd.), Annuaire de la noblesse de France (1861), p.377 (en ligne).
↑Pierre Lafargue, « Les élites chambériennes et la fonction châtelaine », dans Guido Castelnuovo, Olivier Mattéoni, « De part et d'autre des Alpes » : les châtelains des princes à la fin du moyen âge : actes de la table ronde de Chambéry, 11 et 12 octobre 2001, , 266 p. (lire en ligne).
↑ ab et cGeorges Chapier, Châteaux savoyards : Faucigny et Chablais, vol. 5, Grenoble, Éditions Revue Les Alpes, , 410 p. (lire en ligne).
↑Émile Bonneserre de Saint-Rémy, « Un Tournoi à Genève en 1498 », p. xx, extrait de la Revue Nobiliaire Héraldique et Biographique. 1873-48 blasons.
Voir aussi
Bibliographie
Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Cabèdita, , 193 p. (ISBN978-2-88295-117-5)
Jean Martin-Franklin, « Candie, maison-forte avec juridiction à Saint-Ombre (Chambéry-le-Vieux) », Mémoires et documents, vol. 32, , p. 103 et suivantes
Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 1, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966 (lire en ligne), p. 299 à 301, « Candie (de) »
Pierre Lafargue, « Entre ancrage et déracinement : les élites chambériennes et la fonction châtelaine (fin XIIIe – XVe siècle) », dans Guido Castelnuovo, Olivier Mattéoni, Tome 1, De part et d’autre des Alpes. Les châtelains des princes à la fin du Moyen Âge : actes de la table ronde de Chambéry, 11 et 12 octobre 2001, Publications de la Sorbonne, , 337 p. (ISBN978-2-85944-560-7, lire en ligne), p. 189-219
Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Cabèdita, , 193 p. (ISBN978-2-88295-117-5)
Henri Voiron, À Bloye, autrefois : monographie d'une paroisse et commune de l'Avant-pays savoyard, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 255 p. (ISBN978-2-84206-333-7, lire en ligne).