Seigneurie d'Yvonnand Seigneurie de Cheyres Seigneurie de Font
Demeures
Château d'Orbe, Château de Grusse
Charges
Châtelain d'Orbe, Banneret du Pont, Boursier de Lausanne, Contrôleur général sous le régime bernois, Directeur de la République Helvétique, Landamann du Pays de Vaud, Délégué à la Diète Helvétique, Chevalier de l'Empire, Baron de l'Empire, Conseiller national
Fonctions militaires
Colonel-major de la Garde impériale de Napoléon Ier, Colonel divisionnaire de l'armée suisse, Colonel de la Ière Division de l'armée suisse pendant la Première Guerre Mondiale
Fonctions ecclésiastiques
Pasteur de Zürich, Pasteur de Genève, Pasteur de Saint-Saphorin
La famille Secretan, parfois aussi orthographié Secrétan, est une famille bourgeoise d’origine vaudoise.
Le Dictionnaire historique et biographique de la Suisse (1932) relevait parmi les personnalités issues de la famille « 35 pasteurs, 25 notaires, 10 Dr. en droit ou avocats, 8 professeurs à l'académie ou à l'université de Lausanne ».
Histoire
L’étymologie du nom de famille Secretan remonte à Sacrista, du latin médiéval sacristanus, personnage responsable d’une sacristie. C’est sans doute ce surnom, en raison d’une activité de sacristain, qui s’est progressivement attaché aux serviteurs de l’église d’Orny, village où l’on trouve les premières mentions de ce patronyme : les curés Louis (1415) et Jean Secretan (1453)[1]. Toutefois, le Dictionnaire historique de la Suisse mentionne une première trace des Secretan datant de 1285 déjà[2]. D’autres personnages portent le nom de Sacrista ou Sacriste avant le XVe siècle, mais dans ces cas, tout laisse à penser qu’il s’agit d’une description de la fonction, et non pas du patronyme. Ainsi, Wullyeme Secretan mentionné en 1285[3], est en fait Guillaume de Goumoëns, sacristain de la cathédrale de Lausanne[4].
De nombreuses graphies ont été utilisées au fil des siècles: Sacristani, Sacristan, Secrestain, Secrestan, Secrestani, Secretan, Secrétan[5].
Outre la branche d’Orny, on trouve anciennement des membres de cette famille à Orbe (1426), à Lausanne en 1466, où Henri Secretan est notaire et bourgeois de Lausanne, à Genève (1502), à La Sarraz (1577).
Sur la longue durée, cette famille s’étend sur plus de 25 générations. Leur généalogie documente plus de 1300 représentants, répartis en diverses branches installées sur les cinq continents. 60 % d’entre eux sont aujourd’hui anglophones[7].
L’accent aigu sur le second e de Secrétan a été ajouté par le philosophe Charles Secrétan (1815-1895) puis a été adopté par certains membres de la famille pour donner une sonorité moins gutturale à ce patronyme[5].
Nicolas Secretan (1540-1613), notaire, seigneur[8], conseiller, maisonneur, juge, grossautier, commissaire et boursier. Auteur de la branche installée à Saint-Saphorin (Lavaux)[8].
Michel Secretan (1619-1695), pasteur de la paroisse de Saint-Saphorin
Abram Secretan (1699-1777), contrôleur général à Lausanne sous le régime bernois
Frédéric Samuel Secretan (1750-1835), important personnage dans le monde du courtage maritime britannique et de la Lloyd's
Louis Secretan (1852-1902), professeur de médecine et homme politique suisse, à l'origine de la station climatique de Leysin[12].
Roger Secrétan (1893-1966), juriste, professeur, diplomate, colonel et généalogiste[13].
Jacques Secretan (1897-1964), brevet d'avocat, professeur de droit international public et de droit diplomatique et doyen de l'école des sciences sociales et politiques de l'université de Lausanne[14].
La ou l'une des toutes premières photos de la planète Mars a été prise par l'astronome Camille Flammarion à l'aide d'une lunette et d'un appareil de photo fabriqués par l'opticien Marc Secretan (1804-1867)[17].
L'arme avec laquelle Vincent Van Gogh a trouvé la mort appartenait à René Secrétan (1874-1957)[18].
Lieux
Avenue Charles-Secrétan, une avenue située au centre Lausanne qui porte le nom de Charles Secrétan[19].
Secretan, une petite gare en Saskatchewan, au Canada, en hommage à l'ingénieur James Henry Edward Secretan (1852-1926)[24].
Voir aussi
Bibliographie
Marcel Godet, Henri Türler et Victor Attinger, Dictionnaire historique & biographique de la Suisse, vol. 6, Neuchâtel, Imprimerie Paul Attinger, (lire en ligne), p. 136-137
Bernard Secretan, Secretan : histoire d'une famille lausannoise de 1400 à nos jours, Lausanne, Ed. du Val de Faye, , 397 p.
↑(en) Glen Levy, « ‘Secretan. James Secretan’: How James Bond Nearly Ended Up with a Different Name », Time, (ISSN0040-781X, lire en ligne, consulté le )