Famille Onffroy de Vérez
La famille Onffroy de Vérez est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Saint-Laurent-sur-Mer dans le Calvados puis établie en Bretagne. Une branche de la famille a pris souche au Canada puis aux États-Unis à la fin du XIXe siècle. HistoireCette famille a été anoblie par lettres patentes en , enregistrées à la Chambre des comptes le et en la Cour des aides le . Elle est maintenue noble le par de Mesmes, sieur de Roissy, en 1666 par Chamillart et en 1782. Les titres de noblesse sont enregistrés à Saint-Domingue en 1768. Les sous-lieutenances disposent d'un certificat de noblesse la (AR)[1],[2]. Elle est admise au sein de l'Association d'entraide de la noblesse française, en 1953[3]. FiliationLe Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume et les actes d'état civil depuis la fin du XVIIIe siècle permettent d'établier la filiation entre les personnalités de la famille et la descendance actuelle[4] :
PersonnalitésAnne-Marthe-Rolland Onffroy de VérezAnne-Marthe-Roland Onffroy[4], né le en Bretagne, est un fervent royaliste, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il appartient au corps royal d'artillerie (chef de bataillon). Le , il épouse Jeanne Paulin de Gournay qui est la fille de Michel de Gournay, ancien officier et chevalier de Saint-Louis, possédant d'importantes propriétés à Saint-Domingue. De cette union, qui a traversé une émigration de vingt-cinq ans, sont nés six enfants, tous venus au monde en Jamaïque dont l'explorateur Jules-Henry Onffroy de Vérez. Anne-Marthe-Roland Onffroy possède une plantation de café. Il aurait été officier d'artillerie engagé dans l'armée anglaise (campagnes de Saint-Domingue). En 1816, avec le départ de Napoléon Bonaparte, la famille Onffroy regagne la Bretagne[4] après avoir vendu la plantation de café jamaïcaine. En 1828, sur sa propriété du Plessis-Bardoult à Pléchâtel, Anne-Marthe Roland Onffroy aménage un haut fourneau à charbon de bois[7]. Jules-Henry Onffroy de VérezJules-Henry Onffroy de Vérez est un explorateur français[7] du XIXe siècle. Il a raconté ses voyages sous le nom de Onffroy de Thoron (Don Enrique, vicomte) [8]. Fidèles royalistes, les parents de Jules-Henry Onffroy abandonnent la France[4] pendant la Révolution et choisissent de s'établir en Jamaïque. Jules-Henry naît le , au sein de la paroisse de Saint Ann. Au départ de Napoléon, après les Cents-Jours, la famille Onffroy rentre en Bretagne, et Jules-Henry se tourne vers une carrière militaire[7]. Cependant, la révolution de 1830 met un terme à ses nobles ambitions. En 1832, acquitté par un Conseil de guerre, il prend la direction de l'île de Jersey pour rejoindre ses parents déjà exilés. Puis à Paris, il s'engage dans des études et côtoie les cercles littéraires, donnant naissance à une abondante production poétique, dont certains textes sont regroupés dans le recueil Amour et bienfaisance. Le jeune écrivain et poète romantique, part servir le Chah de Perse. Cependant, ses aspirations changent rapidement. À Constantinople, il élabore pour le ministre du commerce, un projet commercial[7]. En 1840, il se retrouve au Liban en compagnie de l'orientaliste Lhéritier de Chézelles, qui lui enseigne la langue arabe. À cette époque, le Liban est le théâtre de rivalités exacerbées par les grandes puissances. Le sultan soutenu par la Russie et l'Angleterre s'oppose au vice-roi d'Égypte, appuyé par la France. Les rebelles, en conflit avec l'émir Béchir, sollicitent le soutien de Jules-Henry , qui encourage leur révolte et devient le « commandant en chef »[7]. À son entrée à Djebaïl, la foule l'acclame. Les cheiks lui confèrent le titre d'« Emir-Onffroy-el Kébir-Asherbe-Djebel », qui signifie « Emir Onffroy, le grand de l'armée de la montagne ». Malheureusement, la révolte échoue, et il doit rapidement avec Lhéritier de Chézelles, embarquer sur une corvette qui les dépose à Chypre, d'où ils se rendent à Constantinople. Jules-Henry Onffroy se transforme en voyageur, parcourant l'Europe centrale avec Vienne et Munich comme bases[7]. Bien qu'il retourne à Paris à plusieurs reprises, son attrait pour l'étranger persiste. En 1850, il s'embarque pour le continent sud américain sans destination précise, débarquant à Valparaiso puis en 1851 à Serena[7]. Il prend part à des combats contre les Chiliens et est à nouveau expulsé comme indésirable. S'installant au Pérou, il obtient le titre d'« ingénieur civil » du ministère de la Guerre. Cependant, son désir de voyager persiste. Il engage deux expéditions (1852 et 1861) au Pérou, consacrant son temps à l'observation, au dessin et à l'établissement de relevés topographiques de la région. En 1857, il épouse Maria-Asuncion de Oyarzabal[7], qui meurt l'année suivante. En 1861, il revient à Paris, publiant son Dictionnaire original de la langue Quichua et La Langue primitive, où il tente de démontrer des relations entre l'Amérique du Sud et le Moyen-Orient depuis l'Antiquité, donnant des conférences à travers la France. Cependant, un autre rêve le hante : établir en Amazonie péruvienne, une colonie agricole. En , il atteint la frontière péruvienne[7]. Dans la contrée de la rivière Ucayali, il devient planteur, mais face à de multiples difficultés, il retourne en France. Vers 1885, il réside principalement à Saint-Étienne et à Lyon. Son port d'attache réel devient Chalain-le-Comtal (Loire). Le , il meurt à Lyon ; il est inhumé dans le Forez. Demeures et châteaux
Armes, deviseD’argent au chevron de gueules accompagné de trois trèfles de sinople.[réf. nécessaire] Galerie
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
Ouvrages d'Enrique Onffroy de Thoron (Jules-Henry Onffroy de Vérez)
Notes et références
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