Famille Onffroy de Vérez

Famille Onffroy de Vérez
Blasonnement D’argent au chevron de gueules accompagné de trois trèfles de sinople
Période XVIe siècle - à nos jours
Pays ou province d’origine Drapeau de la Normandie Normandie,Drapeau de la Bretagne Bretagne
Récompenses militaires Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Preuves de noblesse
Autres Anoblissement en 1543

La famille Onffroy de Vérez est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Saint-Laurent-sur-Mer dans le Calvados puis établie en Bretagne. Une branche de la famille a pris souche au Canada puis aux États-Unis à la fin du XIXe siècle.

Histoire

Cette famille a été anoblie par lettres patentes en , enregistrées à la Chambre des comptes le et en la Cour des aides le . Elle est maintenue noble le par de Mesmes, sieur de Roissy, en 1666 par Chamillart et en 1782. Les titres de noblesse sont enregistrés à Saint-Domingue en 1768. Les sous-lieutenances disposent d'un certificat de noblesse la (AR)[1],[2].

Elle est admise au sein de l'Association d'entraide de la noblesse française, en 1953[3].

Filiation

Le Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume et les actes d'état civil depuis la fin du XVIIIe siècle permettent d'établier la filiation entre les personnalités de la famille et la descendance actuelle[4] :

  • Jacques Achille Roland Onffroy (1751-1829), chevalier, marquis de Verez. Le à Rennes, il épouse Louise Augustine du Fresne de Virel.
    • Henry Jean Achille Sophie Onffroy (1777-1834). Il épouse Jeanne Marie Marcelle Le Mercier Duquesnay.
      • Henri Guy Onffroy de Vérez (1819-1881 à Lorient[5]), chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand et de Charles III d'Espagne. Le à Rennes, il épouse Henriette Marie Anne Harvey.
        • Achille Guy Marie-Anne Onffroy (1847-1909), marquis de Vérez, zouave pontifical. Il épouse sa cousine Émilie Marie Françoise Onffroy de Vérez (ci-dessous). D'où descendance.
    • Anne Marthe Roland Onffroy de Vérez (1778-1839), colonel, chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis, chevalier de la Légion d'honneur. Le à Kingstone Jamaique, il épouse Jeanne Pauline de Gournay.
      • Jules-Henri Onffroy de Thoron (1810-1893) , philologue. Le à Lima (Pérou), il épouse Assuncion de Oyarzabal. Sans descendance.
      • Pierre Roland Onffroy (1812-1889 à Pamiers), représentant du comte de Chambord à Nantes, chevalier de l'ordre pontifical de Saint-Grégoire-le-Grand. Il épouse Marie Louise Marguerite Oger.
        • Roland Marie Onffroy (1845 à Paris-1933 à New York), ancien élève de Saint-Cyr, chevalier de Pie-IX, médaille d'or du Mérite militaire, titulaire de la croix de Mentana, sous-officier des Zouaves pontificaux. Il est à l'origine de la branche émigrée au Canada en 1883 puis aux États-Unis en 2023[6]. Le à Nantes, il épouse Marie Caroline Françoise Thérèse de Serizay de Grillemont. D'où descendance aux États-Unis.
        • Émilie Marie Françoise Onffroy de Vérez (1847-1929). Elle épouse son cousin Achille Guy Marie-Anne Onffroy (ci-dessus). D'où descendance.

Personnalités

Anne-Marthe-Rolland Onffroy de Vérez

Anne-Marthe Rolland Onffroy de Vérez

Anne-Marthe-Roland Onffroy[4], né le en Bretagne, est un fervent royaliste, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il appartient au corps royal d'artillerie (chef de bataillon).

Le , il épouse Jeanne Paulin de Gournay qui est la fille de Michel de Gournay, ancien officier et chevalier de Saint-Louis, possédant d'importantes propriétés à Saint-Domingue. De cette union, qui a traversé une émigration de vingt-cinq ans, sont nés six enfants, tous venus au monde en Jamaïque dont l'explorateur Jules-Henry Onffroy de Vérez.

Anne-Marthe-Roland Onffroy possède une plantation de café. Il aurait été officier d'artillerie engagé dans l'armée anglaise (campagnes de Saint-Domingue).

En 1816, avec le départ de Napoléon Bonaparte, la famille Onffroy regagne la Bretagne[4] après avoir vendu la plantation de café jamaïcaine.

En 1828, sur sa propriété du Plessis-Bardoult à Pléchâtel, Anne-Marthe Roland Onffroy aménage un haut fourneau à charbon de bois[7].

Jules-Henry Onffroy de Vérez

Jules Henry Onffroy de Thoron

Jules-Henry Onffroy de Vérez est un explorateur français[7] du XIXe siècle. Il a raconté ses voyages sous le nom de Onffroy de Thoron (Don Enrique, vicomte) [8].

Fidèles royalistes, les parents de Jules-Henry Onffroy abandonnent la France[4] pendant la Révolution et choisissent de s'établir en Jamaïque. Jules-Henry naît le , au sein de la paroisse de Saint Ann.

Au départ de Napoléon, après les Cents-Jours, la famille Onffroy rentre en Bretagne, et Jules-Henry se tourne vers une carrière militaire[7]. Cependant, la révolution de 1830 met un terme à ses nobles ambitions. En 1832, acquitté par un Conseil de guerre, il prend la direction de l'île de Jersey pour rejoindre ses parents déjà exilés. Puis à Paris, il s'engage dans des études et côtoie les cercles littéraires, donnant naissance à une abondante production poétique, dont certains textes sont regroupés dans le recueil Amour et bienfaisance.

Le jeune écrivain et poète romantique, part servir le Chah de Perse. Cependant, ses aspirations changent rapidement. À Constantinople, il élabore pour le ministre du commerce, un projet commercial[7].

En 1840, il se retrouve au Liban en compagnie de l'orientaliste Lhéritier de Chézelles, qui lui enseigne la langue arabe. À cette époque, le Liban est le théâtre de rivalités exacerbées par les grandes puissances. Le sultan soutenu par la Russie et l'Angleterre s'oppose au vice-roi d'Égypte, appuyé par la France. Les rebelles, en conflit avec l'émir Béchir, sollicitent le soutien de Jules-Henry , qui encourage leur révolte et devient le « commandant en chef »[7]. À son entrée à Djebaïl, la foule l'acclame. Les cheiks lui confèrent le titre d'« Emir-Onffroy-el Kébir-Asherbe-Djebel », qui signifie « Emir Onffroy, le grand de l'armée de la montagne ». Malheureusement, la révolte échoue, et il doit rapidement avec Lhéritier de Chézelles, embarquer sur une corvette qui les dépose à Chypre, d'où ils se rendent à Constantinople.

Jules-Henry Onffroy se transforme en voyageur, parcourant l'Europe centrale avec Vienne et Munich comme bases[7]. Bien qu'il retourne à Paris à plusieurs reprises, son attrait pour l'étranger persiste.

En 1850, il s'embarque pour le continent sud américain sans destination précise, débarquant à Valparaiso puis en 1851 à Serena[7]. Il prend part à des combats contre les Chiliens et est à nouveau expulsé comme indésirable. S'installant au Pérou, il obtient le titre d'« ingénieur civil » du ministère de la Guerre. Cependant, son désir de voyager persiste. Il engage deux expéditions (1852 et 1861) au Pérou, consacrant son temps à l'observation, au dessin et à l'établissement de relevés topographiques de la région.

En 1857, il épouse Maria-Asuncion de Oyarzabal[7], qui meurt l'année suivante. En 1861, il revient à Paris, publiant son Dictionnaire original de la langue Quichua et La Langue primitive, où il tente de démontrer des relations entre l'Amérique du Sud et le Moyen-Orient depuis l'Antiquité, donnant des conférences à travers la France.

Cependant, un autre rêve le hante : établir en Amazonie péruvienne, une colonie agricole. En , il atteint la frontière péruvienne[7]. Dans la contrée de la rivière Ucayali, il devient planteur, mais face à de multiples difficultés, il retourne en France.

Vers 1885, il réside principalement à Saint-Étienne et à Lyon. Son port d'attache réel devient Chalain-le-Comtal (Loire). Le , il meurt à Lyon ; il est inhumé dans le Forez.

Demeures et châteaux

Armes, devise

D’argent au chevron de gueules accompagné de trois trèfles de sinople.[réf. nécessaire]

Galerie

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Ouvrages d'Enrique Onffroy de Thoron (Jules-Henry Onffroy de Vérez)

Notes et références

  1. Henri Frotier de La Messelière 1912-1926, p. 225 (Tome 4).
  2. François Onffroy, seigneur de Veret, près Bayeux, (Calvados), maintenu noble en Normandie en 1666. Pierre-Roland O., colon à Saint-Domingue. Jacques-Roland O., maintenu noble par arrêt du Parlement de Bretagne du , commissaire de la noblesse des États de Bretagne, de 1784 à 1789, pour l'inspection des octrois des villes de la province, retourné à Saint-Domingue en 1790, colonel des milices royalistes et d'émigrés de cette île en 1793 (Henri Frotier de La Messelière t. 4, p. 225).
  3. Page « La table des familles », sur le site de l'Association d'entraide de la noblesse française (lire en ligne).
  4. a b c et d Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, tome 15, p. 197 à 198, [lire en ligne].
  5. Registre des décès de la commune de Lorient, réf AML_2MI63-0239 - 1881-1881 1881-1881, p. 147 sur 214, [lire en ligne].
  6. Philip Crandall, Onffroy de Vérez - Emigration to America 1883 to 1945, ouvrage publié aux États-Unis.
  7. a b c d e f g h et i « BNF Gallica - Bulletin de la Diana (Loire) - Pages 216 à 227 »
  8. « Amérique équatoriale, son histoire pittoresque et politique, sa géographie et ses recherches naturelles, son état présent et son avenir. ».