La famille Brûlart est une famille noble française tôt établie à Paris, au service des rois de France, puis possessionnée en Bourgogne. Elle serait originaire de Saint-Martin-d'Ablois (Marne), en Champagne[1]. La famille Brûlart s'est éteinte en 1793 avec sa branche de Genlis.
Histoire
Branches
La famille Brûlart (ou Brulart)[2],[3] a formé trois branches principales :
la branche aînée des seigneurs de Sillery, terre érigée en marquisat par Henri IV, éteinte en 1770 ;
Noël Brûlart (1486-1557), procureur général au Parlement, seigneur de Crosne, marié avec Isabeau Bourdin († 1589), dame de Chapet, dont entre autres enfants :
Madeleine, x Thierry Cauchon de Condé (son frère Laurent Cauchon épouse Anne Brûlart, fille de Pierre III Brûlart de Sillery)[4]-(p. 11) : Postérité
Catherine, x 1518 Louis de Longueil, sire de Chèvreville et de Bou (= Bourg-le-Grand et Bourg-le-Petit à Evry), conseiller au Parlement, neveu d'Antoine : Postérité[5].
Branche de Sillery
Pierre III Brûlart de Berny († 1584), fils de Pierre II Brûlart (1484-1541) et d'Ambroise Regnault de Berny, x 1543 Marie Cauchon[4]-(p. 17), dame de Sillery et de Puisieu(l)x, parents de :
le cadet : Mathieu Brûlart, seigneur de Berny, ambassadeur, x Marie de Boudeville, dame de Vaux (à Gisors, comme Boisgeloup qui fut aux Boudeville ?)
Pierre Brûlart, x Marie-Madeleine, fille de Barnabé (de) Cerisier(s) (remariée à Nicolas Brulart du Boulay, à la fin de cet article)
Noël Brûlart, † 1714, seigneur de Vaux ; et son frère Pierre Brulart, chevalier de Malte
Marie Brûlart, x Louis II Durand de Villegagnon, neveu de Nicolas : Postérité
Anne Brûlart, x 1582 Laurent Cauchon ci-dessus : Postérité
Madeleine Brûlart, † 1635, qui épouse en 1587 Guichard Faure, d'où :
Noël Brûlart de Sillery (1577-1640), chevalier de Malte, dit le commandeur de Sillery (cf. la Commanderie rue du Temple à Troyes), seigneur en 1625-1633 de Brie-Comte-Robert, avec Grisy et la Grange-le-Roy à Grisy-Suisnes[6] : Brie-Comte-Robert fut acquis de son neveu Pierre IV qui l'avait depuis 1613, alors que Grisy et la Grange le furent de François Le Roy (issu d'une famille éponyme de la Grange-le-Roy depuis 1581)
Charles-Roger (1640-1719), 4e marquis de Sillery, x 1668 Claude Godet de Renneval, d'où :
Félix-François, † 1707, comte de Sillery ; deux sœurs, mariées ; et Claudine-Anne Brulart (vers 1673-1740), qui transmet Sillery, Ludes et Puisieulx à son mari Pierre-François Brûlart de Genlis ci-dessous
François, † 1668, abbé de Saint-Basle ; et quatre sœurs, toutes mariées
Marie Brulart, sœur de Pierre III (Pierre III et Marie avaient des frères et sœurs), x Charles Le Prévost intendant des Finances : parents entre autres enfants de Madeleine Le Prévost, née en 1566, qui épouse en 1587 Charles III d'O de Baillet († 1639 ; cousin issu de germain de François), d'où postérité.
Branche de La Borde
Denis Ier Brûlart (1532-1611), fils de Noël Brulart de Crosne (1486-1557), magistrat établi en Bourgogne, premier présidentau Parlement de Dijon, seigneur de/du Roulay ou Reuillay (Reullée à Marigny ?), baron de Sombernon et de La Borde (1588) (par ailleurs son père Noël était aussi dit seigneur de La Borde en face de Montesson). La Borde en Bourgogne est érigée en marquisat en 1645 pour son petit-fils Denis II, fils de :
Nicolas Ier († 1627), Ier président au Parlement de Bourgogne, x 1593 Marguerite/Marie Bourgeois d'Origny, d'où :
Denis II, marquis de La Borde en 1645, x 1623 Marie Massol de Rouvres, père de :
Nicolas II Brûlart (1627-1692), Ier président au Parlement de Bourgogne, marquis de La Borde, baron de Sombernon , Couches (en partie) et Mâlain, x 1° Marie Cazet de Vautort, et 2° 1669 Marie Bouthillier de Chavigny, fille de Léon :
Noël Brulart (1632-1694), comte de Rouvres, x 1° Jeanne, † 1686, fille de Charles Gruin/Gruyn des Bordes : postérité, dont Madeleine (née vers 1666-1761, dame de Rouvres, x 1696 Louis Tissart : d'où les Tissart de Rouvres, qui s'allièrent en 1773 aux Pondre de Guermantes) et son frère Denis-Noël Brûlart, marquis de Rouvres (né vers 1670-† 1739, x 1695 Bonne-Marie, † 1716, fille de Simon Bachelier de Beaubourg : leur fils Simon-Louis Bachelier est seigneur de Beaubourg et Clotomont) ; et de nombreux frères et sœurs, dont Denis Brulart, chevalier de Malte, et Charlotte Brulart, x 1° Louis Frère, 1er président au Parlement de Grenoble, et 2° Jean Amelot de Bisseuil (des Amelot-branche de Chaillou ; Postérité) (mais on trouve aussi que c'est Charlotte de Pontchartrain qui fait ces deux mariages !)
Noël Brulart († vers 1653/1659), baron de Sombernon, sgr. de Mâlain en partie (acquis en 1635, légué en 1653 avec Sombernon à son petit-neveu Nicolas II Brulart ci-dessus, qui acquiert l'autre part de Malain en 1654), maître des requêtes de l'Hôtel ; et leurs quatre sœurs dont trois sont mariées (Marguerite, Marie et Jeanne/Anne Brulart), Madeleine Brulart étant abbesse de St-Antoine-des-Champs puis de Molaize.
Gilles Brûlart (1575-1637), x 1° Anne de Hallwi(j)n/Halluin dame de Quierzy (fille de Charles de Piennes et Maignelay, premier duc d'Halluin, et d'Anne Chabot fille de l'amiral Philippe et petite-nièce du roi François Ier), d'où (du 1° ; de sa 2e femme Claudine Aux-Epaules : René Brulart, cité plus bas) :
Florimond Ier Brulart (vers 1602-1685), premier marquis de Genlis (en 1645, confirmation en 1736 pour son petit-fils Charles), x 1° 1628 Charlotte de Brunetel. Marquis de Genlis, seigneur de Triel et lieutenant des gendarmes d'Orléans Il décéda en 1685 en Picardie à l'âge de 83 ans, laissant pour enfants[Note 1]de la Société académique de Chauny. :
Michel Brulart, † 1701, chevalier de Malte, commandeur de Collioure
autre Michel Brûlart, colonel du régiment de la Couronne, tué au siège de Saint-Omer en 1677
Hardouin Brûlart, chevalier de Malte, commandeur de Liège, maréchal de camp des armées du roi, gouverneur de Girone, mort en 1699
Pierre-François Brûlart de Genlis (vers 1648-1733), quatrième marquis de Genlis, abbé de l'abbaye Sainte-Élisabeth de Genlis de l'ordre des Prémontrés à Genlis (Villequier-Aumont) en 1669, renonce à l'état ecclésiastique en 1701 à la mort de ses frères cadets Hardouin († 1699, chevalier de Malte) et Michel († 1701 ; chevalier de Malte) ci-dessus, afin d'assurer la succession mâle, x 1703 Claudine-Anne Brûlart marquise de Sillery ci-dessus, dame de Sillery, Ludes et Puisieulx, héritière des Brûlart de Sillery
Charles Brulart (alias Pierre), cinquième marquis de Genlis, fils de Pierre-François (vers 1706-1753), x novembre 1726 Louise-Charlotte-Françoise d'Hallencourtde Dromesnil, nièce de Charles-François
Charles-Claude Brûlart, né en 1733, colonel, sixième et dernier marquis de Genlis qu'il vend le à Louis-Alexandre Céleste d'Aumont (érection en duché de Villequier d'Aumont en [8]), x 1765 à Jeanne-Marie-Pulchérie de Riotot de Villemeur de La Martinière (cf. l'article Hadancourt)(née vers 1751). Il était colonel aux Grenadiers de France.
Charles, † 1669, frère cadet de Florimond Ier, abbé des Prémontrés de Genlis et de Joyenval ; son frère cadet François est chevalier de Malte
René Brulart (1617-1696), dit le baron de Genlis, demi-frère de Charles, François et Florimond Ier Brulart, fils de la deuxième femme de Gilles Brulart : Claude/Claudine Aux-Épaules, fille de François de Laval Aux-Epaules ; par sa mère Claude Aux-Épaules, il est marquis dePisy, seigneur de Presles à Cussy, et de Villeprenoy/Villeprenois/Villepernay et Ferrières à Andryes ; maître de camp du régiment de Genlis de cavalerie, lieutenant général ; x Anne de Longueval, d'où postérité
Charles Ier Brûlart de Genlis (1572-1649), prieur de Léon, chanoine de la cathédrale de Paris, il est également abbé de Joyenval et de Neauphle. Il a d’abord été conseiller au parlement de Paris, il exerce ensuite les fonctions d’ambassadeur ordinaire à Venise de 1611 à 1620. Il est ambassadeur extraordinaire auprès des Ligues grises, et accompagne le père Joseph à la diète de Ratisbonne en . Il est conseiller d’État en 1635. Il est encore envoyé en mission à Parme et à Rome en 1642 et 1643[11]
Louis-Roger Brulart, sire de/du Broussin à Fay et du Ranché/du Rancher à Teloché, † 1646, x Madeleine Colbert de Villacerf, † 1690 : Postérité, suite des sires du Broussin et du Rancher. Il vend en 1605/1613 Chapet à Jacques Ol(l)ier de Verneuil, parlementaire, père de Monsieur Olier, son parent par alliance (la femme de Jacques Olier, Marie Dolu de Verneuil était la fille de René Dolu d'Ivoy et de Marie Al(l)eaume, fille de Louis Al(l)eaume x Marguerite Brulart de Crosne (cf. le début de l'article), elle-même fille de Noël Brûlart (1486-1557)
Nicolas Brulart, sire du Boulay à Souppes, de Poligny et d'Obsonville, chambellan de Gaston d'Orléans, † 1659, x Marie-Madeleine (de) Cerisier(s), veuve de Pierre Brulart de Sillery de Vaux ci-dessus ; parents, entre autres enfants, de :
- François Brulart, † 1703, qui hérite des fiefs, ami de la mémorialiste Marie-Sidonie de Lenoncourt marquise de Courcelles (1650-85) ; - Anne Brulart, x Louis d'Estourmeldu Frétoy ; - Marie Brulart, x Nicolas-Louis marquis de Vitry, fils cadet du maréchal de Vitry ; - Louis Brulart, † 1676, abbé de Neauphle
↑"Le dimanche, 21e jour de juing 1648, Me Charles a Demory, esleu mayeur, Monsieur le Marquis de Genlis y « estant présent à la nomination tenant séance d'autre pour « lors en ceste ville y commandant à cause des guerres" Bulletin de la Société académique de Chauny, 1886, t.I,
Références
↑ a et bSelon le site indexé Racines&Histoire, la famille de Brûlart se rattache peut-être aux Champenois Adam Brulart (bouteiller du comte Henri) et son fils Geoffroy (bouteiller du comte Thibaut), fl. au XIIe siècle, mais cela reste bien hypothétique. De manière plus assurée, ce site donne comme arrière-grand-père de Pierre Ier Brûlart : Jacques Brulart (sire de Heez & Agnets en Artois, fiefs que possèdera sa descendance au moins jusqu'à Jacques, petit-fils dudit Pierre Ier Brûlart ; Jacques Brulart, l'arrière-grand-père de Pierre Ier, était président au Parlement : en 1323, il prononça l'arrêt déboutant Robert contre sa tante Mahaut dans la Succession d'Artois), père de Gaspard/Adam/Jean (1356 : il aurait été maître de l'Artillerie, « maître des engins et machines de guerre », sous Jean le Bon, ce qui expliquerait les armes des Brûlart ?), père de Girard (qui serait † à Azincourt en 1415) et de Nicole/Nicolas Brulart (fl. 1440/1450 ; x Isabeau Jouvenel des Ursins, fille de Jean IerJouvenel seigneur de Traînel et de Michèle/Madeleine de Vitry), lui-même père dudit Pierre Ier Brûlart. Quant à Héez et Agnets, s'ils sont bien en Artois, ce peut être Héez (la couture des Hées/d'Hé à Achicourt) et Courtieux-en-Aignets/en-Agnés (Agnez-lès-Duisans) « au comté d'Artois » ; sinon, il existe La Neuville-en-Hez/forêt de Hez et Agnetz en Beauvaisis dans l'Oise...
↑« Famille Brulart, p. 290-300 », sur Dictionnaire de la Noblesse, t. III, par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, 1771
Anatole Louis Théodore Marie Granges de Surgères, « Brulart », dans Répertoire historique et biographique de la Gazette de France, depuis l'origine jusqu'à la Révolution, 1631-1790, vol. 1, Paris, Libraire Henri Leclerc, , 832 p.
Jean-Marc Roger, « Brulart (famille) », dans Françoise Hildesheimer et Dénès Harai (dir.), Dictionnaire Richelieu, Paris, Honoré Champion, coll. « Dictionnaires et références » (no 33), , 400 p. (ISBN9782745328663, lire en ligne), p. 56-58.
Liens externes
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