Faculté des sciences et technologies de l'université de Lille
Bâtiment SH3 de la faculté à Villeneuve d'Ascq
Histoire et statut
Fondation
1854 Faculté des sciences de Lille (Louis Pasteur) ; 1970 Université des sciences et technologies de Lille (USTL) ; 2009 Université Lille-I ; 2017 Faculté des sciences et technologies de l'université de Lille
La faculté des sciences et technologies de l'université de Lille est une composanteuniversitaire de l'université de Lille. Elle accueille près de 8 630 étudiants, 670 chercheurs et enseignants-chercheurs et 319 personnels administratifs et techniques au cœur des 110 hectares de la Cité scientifique de Villeneuve-d'Ascq[1].
La majorité de ses départements sont issus des UFR de l'ancienne université Lille-I, disparue en 2017. La faculté des sciences et technologies de Lille tient ses origines dans l'université de Douai de 1559 puis dans la faculté des sciences de Lille de 1854 dont Louis Pasteur était le doyen ; elle est associée à plusieurs découvertes et inventions majeures - notamment à celle de la microbiologie par son doyen - ou encore à l'invention du VAL : le premier métro automatique sans conducteur au monde, désormais exporté dans le monde entier.
En 1886-1887, tandis que la faculté de médecine de Lille compte 1 054 inscrits[5] et l'Institut industriel du Nord compte 93 élèves-ingénieurs[6], la faculté des sciences de Lille compte seulement 77 étudiants inscrits[5], auxquels il faut ajouter plus de 300 auditeurs libres[7]. Initialement, les doctorants lillois de la faculté des sciences effectuaient leur soutenance de doctorat à Paris (e.g. Henri Padé). Charles Barrois (1876) et Paul Hallez (1878) sont parmi les premiers docteurs es sciences ayant soutenu leur thèse à Lille sous la direction de Jules Gosselet, la première thèse de mathématiques est soutenue à Lille en 1911 par Eugène Barre sous la direction de Gustave Demartres, Albert Petot et Auguste Boulanger[8]. L'agrégation de sciences physiques et naturelle est préparée à Lille à partir de 1885, celle de mathématiques à partir de 1890[9].
En 1887, toutes les facultés nordiques sont regroupées à Lille et sont unifiées en 1896 pour devenir l’université de Lille.
En 1891, la faculté des sciences comprend neuf chaires, sur un total de 46 chaires des facultés de Lille[10]. En 1914, les étudiants de la faculté des sciences sont 278 sur un total de 1 402 étudiants de l'université de Lille[11].
En raison de la croissance du nombre d'étudiants dans des locaux devenus exigus, la création d'un campus scientifique « Lille Est » est planifiée dès 1962[13].
De 1964 à 1967, sous l'impulsion de Guy Debeyre[14] est créé sur 200 hectares le campus scientifique d'Annappes (devenue Villeneuve-d'Ascq) accueillant les nouveaux locaux de la Faculté des Sciences, autrefois situés dans le centre historique de Lille.
C'est en novembre 1970[15] que la faculté des sciences de l'université de Lille devient « Université des Sciences et Technologies de Lille - USTL » (Lille 1), consacrée aux sciences, alors que dans le même temps sont créées les universités de Lille 2 (Droit et Santé) et Lille 3 (Lettres et Sciences Humaines). Cette transformation est réalisée en application de la loi d'orientation dite « loi Faure ».
Le à la station Quatre Cantons sur le campus, a lieu l'inauguration du métro de Lille par François Mitterrand ; il s'agit du tout premier métro entièrement automatique au monde, inventé par Lille 1 via un partenariat entre l'Université Lille 1 et Matra. Le campus est alors à 15 minutes en métro du centre de Lille.
Au début des années 2000 sont construits de nouveaux bâtiments, tels que le bâtiment SUP-SUAIO (ouvert en 2001), le restaurant universitaire Charles Barrois, le bâtiment SH3 et le bâtiment du Laboratoire d'informatique fondamentale de Lille [16] (accolé au bâtiment M3).
Bâtiment SUP-SUAIO
Laboratoire d'informatique fondamentale de Lille
Bâtiment SH3
L'université Lille 1
En 2009, l'Université des Sciences et Technologies de Lille devient Université Lille 1. Le campus Lille 1 accueille plus de 19 000 étudiants dans 61 bâtiments connectés en réseau haut débit[17], parmi les 110 000 étudiants de la métropole lilloise.
En novembre 2012, un nouveau bâtiment « Hall Pilote Catalyse », construit à partir de 2007, est inauguré à côté du bâtiment C4[18]. Il a pour vocation d'héberger des dispositifs expérimentaux pour l'étude de réactions catalytiques dans les conditions opératoires d'un réacteur industriel[18].
En 2016 ouvre le Lilliad Learning Center Innovation, nouvelle bibliothèque universitaire et espace de vie étudiant ultra moderne doté des dernières technologies accessibles pour un tel lieu, les travaux ont coûté plus de 30 millions d'euros et ont duré plusieurs années[19].
↑15 décembre 1864 : Décret impérial qui créé à la faculté des sciences de Lille une chaire de géologie et minéralogie en remplacement de la chaire de mathématique pure.
↑Annuaire des Centraliens de Lille sur www.centraliens-lille.org, effectif cumulé des promotions de diplômés en 1887, 1888 et 1889, donc inscrits durant l'année universitaire 1886-1887
↑Paul Melon, L'enseignement supérieur et l'enseignement technique en France, Paris, Librairie classique Armand Collin et Cie, (lire en ligne).
↑Les universités et les écoles françaises, enseignement supérieur, enseignements techniques, renseignements généraux, Office national des Universités et Écoles françaises (Paris), (lire en ligne)
« La faculté des sciences délivre, aux mêmes conditions que les autres facultés françaises, le certificat d'études physiques, chimiques et naturelles (P.C.N.), les certificats d'études supérieures, la licence, les diplômes d'études supérieures de sciences et le doctorat. Les certificats d'études supérieures, délivrés par la faculté des sciences de Lille sont les suivants : calcul différentiel et intégral ; mécanique rationnelle ; géométrie supérieure ; astronomie ou mécanique céleste ; mécanique appliquée ; physique générale ; physique appliquée ; chimie générale ; chimie appliquée ; minéralogie théorique et appliquée ; zoologie ; botanique ; géologie ; mathématiques générales ; géographie physique ; sciences physiques chimiques et naturelles ; analyse supérieure (...) des enseignements spéciaux comprennent la physique et l'électricité industrielle, la chimie appliquée, la paléontologie houillère, géologie stratigraphique régionale, lithologie et étude de la faune et de la flore à l'époque carbonifère, minéralogie pure et appliquée (...) institut électrotechnique (...) institut et école de chimie (...) institut des sciences naturelles (...) institut de physique (...) musée régional de zoologie appliquée (...) musée de géologie et de minéralogie (...) musée houiller (...) laboratoire maritime du Portel »
↑Arrêté du 8 décembre 1969, relatif à la constitution des universités de Lille 1, Lille 2, Lille 3 et Journal Officiel du 5 novembre 1970 pour la parution des statuts de l'USTL