Le nom de la localité est attesté sous la forme Stemput au XIIe siècle, Stempuch au XIIIe siècle[3].
Selon Maurits Gysseling[4] et François de Beaurepaire, il s'agit d'un composé germano-roman signifiant « le puits maçonné » ou « le puits en pierre », le premier élément Estaim- étant issu du germanique staina- « pierre » cf. Étaimpuis (Haute-Normandie, Estanpuiz en 1137) et Steenput (Brabant flamand)[5]. En réalité, c'est plus précisément une combinaison de deux éléments vieux bas franciques, le second d'entre eux -puis étant vraisemblablement issu du vieux bas francique *putti « puits »[6] (cf. vieux saxon putti, moyen néerlandais putte > néerlandais put, vieux haut allemand p(f)uzza, même sens > allemand Pfütze; anglais pit), avec une désinence -s romane. Le germanique commun *putti, *puttja passe pour un emprunt au latin puteus.
Armoiries
Blason d'Estaimpuis
Blasonnement :Écartelé : au 1, de sable au chevron d'or, chargé de trois fleurs de lis d'azur, accompagné en chef de deux têtes de lion, arrachées et affrontées d'or, lampassées de gueules, et en pointe d'une tête de léopard d'or, qui est della Faille,, tenant en sa gueule un anneau de sable ; au 2, d'or à la croix de gueules, cantonnée de quatre lionceaux du même, armés et lampassés d'azur, qui est Estaimpuis ; au 3, de sable à deux quintefeuilles d'argent, une en chef à senestre et l'autre en pointe, au franc-canton d'or, chargé d'un double roc de gueules, qui est Maes ; au 4, d'or à la fasce bretessée et contre-bretessée de sable, qui est Schoyte ; sur le tout, d'argent à la croix de gueules, qui est Nevele.
L'écu sommé du bonnet ancien de baron brabançon et supporté par deux léopards lionnés d'or, couronnés du même, tenant chacun une bannière, celle de dextre, écartélé : aux 1 et 4 aux armes della Faille ; aux 2 et 3 armes d'Estaimpuis ; celle de senestre aux armes d'Estaimpuis - le tout posé sur une terrasse de sinople[7].
Aux XVIe et XVIIe siècles, Guillaume de la Chapelle est seigneur d'Estampuis. Il a épousé Péronne L'Hermite, dont postérité. Une fille Antoinette épouse Antoine de Waignon, capitaine au service d'Espagne, seigneur de la Marlière sur Linselles[9].
Économie
Deux usines importantes sont présentes sur le territoire de la commune :
la savonnerie Mc Bride[10] (ex. Yplon, ex-European Detergents, ex-Tensia) spécialisée dans les savons liquides, produits de beauté et produit d'entretien ;
La commune abrite également le siège belge de la firme de vente par correspondance La Redoute.
Un grand nombre de membres de la famille Mulliez (propriétaires du groupe Auchan) habitent le village[11]. Gérard Depardieu s'y est installé pour un temps en 2012[12],[13],[14].
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne).
↑(nl) Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), Tongres, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne), p. 337.
↑François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN2-7084-0040-1, OCLC6403150).
↑Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 311