Ernest WillErnest Will
Ernest Louis Georges Will est un archéologue et professeur d'université français né le à Uhrwiller (Bas-Rhin) et mort le dans le 14e arrondissement de Paris[1]. Il est membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1973). BiographieAprès des études secondaires au Gymnase protestant et une licence de lettres à l'université de Strasbourg, il entre à l'École normale supérieure (Paris) en 1933 et obtient l'agrégation de lettres classiques en 1936. Il est élève de l'École française d'Athènes de 1937 à 1939 et mène des recherches sur les sites de Thasos, Délos et Delphes. Il est mobilisé à l'approche de la Seconde Guerre mondiale et se voit affecté à Beyrouth à l'état-major du général Weygand[2]. Après l'armistice de 1940, il rentre en France où il est alors professeur de lettres classiques au lycée Thiers de Marseille de 1940 à 1943[3]. Il devient assistant du doyen Charles Dugas à la faculté des Lettres de Lyon[4], puis il enseigne au lycée Ampère de Lyon (1945). Le , il devient, avec Jean Starcky, l'un des deux premiers pensionnaires de l'Institut français d'archéologie de Beyrouth, que vient de fonder la même année Henri Seyrig[5] et il se spécialise dans les recherches sur le Proche-Orient hellénisé[6]. À son retour en France en 1951, il est assistant de grec à l'université de Lille (1951-1953). Il soutient une thèse d'État ès lettres en 1953, intitulée Le relief cultuel gréco-romain : contribution à l'histoire de l'art de l'Empire romain[7], et il est recruté comme professeur d'université à Lille (1953-1963). Il est directeur des Antiquités historiques du Nord-Picardie (1953-1968). Il rejoint la Faculté des lettres de Paris comme professeur de langue et littérature grecques (1963-1970) puis devient professeur d'histoire de l'art et archéologie à l'Institut d'art et d'archéologie de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1970-1973). Il revient à Beyrouth, en tant que directeur de l'Institut français d’archéologie du Proche-Orient (IFAPO) (1973-1980) et mène dans ce cadre une activité considérable, lors de la guerre du Liban, pour préserver les intérêts de l'Institut et « lui donner un nouvel élan », notamment en ouvrant des antennes à Amman (Jordanie) et à Damas (Syrie)[8]. L'IFAPO est depuis 2003 une composante de l'actuel Institut français du Proche-Orient (IFPO). Au terme de sa mission, il reprend son poste à l'Institut d'art et d'archéologie, puis prend sa retraite universitaire en 1982[9]. Il dirige durant 19 ans la revue Syria, revue d'archéologie de l'Institut Français du Proche-Orient (1978-1997). Il est nommé membre du conseil scientifique de l’École française d'Extrême-Orient en 1992[10]. Vie privéeIl était l'époux de Germaine Will (1913-1995), enseignante d'anglais. Distinctions
BibliographieSources
Ouvrages
Notes et références
Liens externes
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