Ernest BichatErnest Bichat
Ernest-Adolphe Bichat, souvent nommé Ernest Bichat, né le à Lunéville et mort le à Nancy, est un physicien français, membre du Conseil supérieur de l'Instruction publique, président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, doyen de la Faculté des sciences et correspondant de l'Institut. BiographieErnest-Adolphe Bichat est né le à Lunéville fils d'Ernest Bichat, jardinier, et de Barbe Luce Jeanroy son épouse[1]. Ernest Bichat se montre un brillant élève, d'abord à l'école de Flainval, puis au collège de Lunéville. Il prépare ensuite son baccalauréat à Nancy, avant d'être reçu au concours de l'École normale supérieure en 1866. Il épouse, le à la mairie du cinquième arrondissement de Paris, Marie Eugénie Hélène Bertin-Mourot, fille de son directeur de thèse. Le couple a pour témoins Henri Sainte-Claire Deville chimiste, Ernest Bersot philosophe et Victor Duruy ancien ministre de l'instruction publique tous les trois de l'Institut de France ainsi que Louis Pasteur[2]. Le couple a trois enfants[3] :
En 1889, avec d'autres personnalités nancéiennes, Bichat participe à la création de L'Est républicain, journal républicain pour combattre le boulangisme[8]. Chef incontesté du parti opportuniste anticlérical de l'arrondissement de Lunéville, Ernest-Adolphe Bichat évolue dans l'autre sens un peu plus tard[Quand ?] et décède pieusement[9] à Nancy le [10]. Conseiller municipal de Nancy de 1886 à 1892, il est entre 1892 et 1895 président du Conseil général de Meurthe et Moselle dont il est conseiller depuis 1880. Officier de l'Instruction publique, il est membre du Conseil supérieur de l'Instruction publique pendant de nombreuses années puis nommé correspondant de l'Académie des Sciences pour la section physique générale en 1893[11] jusqu'à son décès[12]. Chevalier en 1892, il est promu Officier de la Légion d'honneur en 1900[13]. Sa carrière scientifiqueGrâce à l'ouverture progressive à l'enseignement apportée par la République, il accède à l'enseignement supérieur alors qu'il est issu d'une famille d'origine modeste[14]. Après avoir obtenu le baccalauréat ès-Sciences en 1863, il entre en classe de Mathématiques spéciales au lycée de Nancy avec son camarade Gaston Floquet futur mathématicien et suivent ensemble les cours de chimie de Camille Forthomme (de) qu'ils retrouveront plus tard en faculté des sciences comme collaborateur. Il doit renoncer à l'entrée de Polytechnique pour raison de santé et entre alors à l'École normale supérieure en section Sciences en 1866 où Augustin Bertin-Mourot (de) l'oriente vers la physique. En 1869, il est reçu premier au concours de l'agrégation de sciences physiques[3]. Il y fréquente assidument la famille Bertin-Mourot et y rencontre Louis Liard, futur directeur de l'enseignement supérieur, ainsi que Louis Pasteur qui a toujours son laboratoire rue d'Ulm. Bichat est successivement professeur au lycée de Poitiers (1869-1871), agrégé, préparateur à l'École normale supérieure (1871-1874), professeur au lycée de Versailles (1874-1876), professeur au lycée Henri-IV en 1876, avant d'être nommé à la Faculté des Sciences de Nancy. Chargé d'abord d'un cours de physique à l'Université de Nancy en puis nommé professeur l'année suivante[15], au lieu de viser une évolution de sa carrière vers une très probable élection à la Sorbonne, Bichat décide, contrairement à la majorité des jeunes savants de l'époque, à s'enraciner dans cette université de province[16] qu'il sert comme doyen de la faculté des sciences de 1888 jusqu'à sa mort en 1905 [17]. Avec le chimiste Albin Haller et le soutien du chimiste belge Ernest Solvay, il crée l'institut électrotechnique au sein de la faculté des sciences de Nancy qui devient en 1948 l'École nationale supérieure d'électricité et de mécanique de Nancy (ENSEM)[18],[19]. Il inaugure ainsi une nouvelle conception de l'enseignement des sciences appliquées, fondée sur la juxtaposition d'instituts spécialisés, plutôt que sur la création de diplômes de spécialités ou d'un grand institut polytechnique[20]. À l'occasion des manifestations du cinquantenaire de la Faculté des sciences en 1904, le doyen Ernest Bichat présente aux personnalités présentes, avec tous ses collègues, les locaux de l'Institut chimique, de l'École de brasserie et le nouvel Institut électrotechnique créés pendant ses décanats[21] ; sans omettre la station météorologique fondée en 1878 avec E. Bichat comme président de la commission météorologique départementale[22]. Bien que malade, il travaille sur les plans de l'Institut de mathématiques et de physique fondé en 1902 et inauguré trois trois ans après sa mort en 1908. Union et collaboration de la science et de l'industrie ! était sa devise et son idée dominante de vie de doyen[23]. Ses travauxSes travaux de thèse, publiés en 1873-1874, concernent des « Recherches sur la polarisation rotatoire magnétique » qu'il applique aux hyposulfates[24]. Il mène également des études dans le domaine de l'électrostatique en 1885[25]. On se souvient de lui pour avoir construit un électromètre absolu en 1886, avec René Blondlot[26],[27]. Il mène de nombreux travaux et publie avec d'autres chercheurs, comme en 1881 avec Marcel Brillouin ceux sur les machines magnéto-électriques et dynamo-électriques, en 1888 avec Antoine Guntz sur les décharges électriques et entre 1882 et 1888 avec René Blondlot essentiellement sur l'électrostatique[3]. Il poursuit son intérêt sur le pouvoir rotatoire et publie une « Théorie sur la polarisation rotatoire » en 1892[25]. Bichat se laisse entrainer par l'erreur de René Blondlot sur la prétendue découverte du rayon N et tente d'expliquer en 1904 la transmission des rayons par des fils. Publications
Hommages
Notes et référencesNotes(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Ernest-Adolphe Bichat » (voir la liste des auteurs).
Références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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