Il est ou a été membre du comité de rédaction et du conseil scientifique de plusieurs revues françaises et étrangères, parmi lesquelles La Quinzaine littéraire (1993-2000), Lignes (2002—), Illusio (2004-), Contretemps (2001-2007). Il a été membre du collectif éditorial de La Fabrique (1998-2008).
Ses recherches portent sur l'histoire politique et intellectuelle du XXe siècle[1], ainsi que sur l'histoire sociale et culturelle des violences du monde contemporain.
Enzo Traverso analyse les parallèles entre nazisme et stalinisme. Il est attentif aux cycles historiques : Europe entre 1914 et 1945, Révolution française et époque napoléonienne, guerre de Trente Ans. Ses réflexions portent sur la culture de la guerre, le carnavalesque des conflits, la violence faite aux populations[7].
Dans son ouvrage La fin de la modernité juive : Histoire d'un tournant conservateur, publié en 2013, il avance que l’antisémitisme traditionnel aurait disparu en Occident pour laisser place à l’islamophobie[8]. L'hostilité contre les Juifs-Israéliens serait causée par un phénomène qualitativement différent[9].
Publications
En français
Les marxistes et la question juive. Histoire d’un débat 1843-1943, préface de Pierre Vidal-Naquet, Paris, PEC-La Brèche, 1990 ; rééd. Paris, Kimé, 1997 (trad. anglaise, allemande, italienne, espagnole, japonaise, turque)[10].
Les Juifs et l’Allemagne. De la « symbiose judéo-allemande » à la mémoire d’Auschwitz, Paris, La Découverte, 1992 (trad. allemande, anglaise, japonaise, italienne, espagnole).
Siegfried Kracauer. Itinéraire d’un intellectuel nomade, Paris, La Découverte, 1994 ; rééd. 2006 (trad. espagnole).
Pour une critique de la barbarie moderne. Écrits sur l’histoire des Juifs et de l’antisémitisme, Lausanne, Éditions Page 2 (collection «Cahiers libres»), 1997 (trad. anglaise et allemande).
L’Histoire déchirée. Essai sur Auschwitz et les intellectuels, Paris, Éditions du Cerf, 1997 (trad. allemande, italienne, japonaise, espagnole, tchèque).
La violence nazie. Une généalogie européenne, Paris, La Fabrique, 2002 (trad. anglaise, allemande, italienne, espagnole, néerlandaise).
La pensée dispersée. Figures de l’exil judéo-allemand, Paris, Éditions Leo Scheer, 2004 (trad. italienne et espagnole).
Le passé, modes d’emploi. Histoire, mémoire, politique, Paris, La Fabrique, 2005 (trad. allemande, espagnole, catalane, italienne, turque).
À feu et à sang. De la guerre civile européenne 1914-1945, Paris, Éditions Stock, 2007 ; rééd. sous le titre 1914-1945. La guerre civile européenne, Paris, Hachette-Pluriel, 2009 (trad. italienne, allemande, espagnole, turc).
L’histoire comme champ de bataille. Interpréter les violences du XXe siècle, Paris, La Découverte, 2010 ; rééd. coll. Poche, 2012.
Conversation avec Régis Meyran, Où sont passés les intellectuels ?, Paris, Textuel, 2013[11].
La fin de la modernité juive Histoire d'un tournant conservateur, Paris, La Découverte, 2013.
Conversation avec Régis Meyran, Les nouveaux visages du fascisme, Paris, Textuel, , 157 p. (ISBN978-2845975712)[13].
La Pensée dispersée. Figures de l’exil juif, Paris, Éditions Lignes, 2019, 272 p. (Nouvelle édition augmentée de l’ouvrage paru en 2004).
Passés singuliers. Le "Je" dans l'écriture de l'histoire, Montréal, Lux Éditeur, 2020.
Révolution : une histoire culturelle, Paris, La Découverte, 2022 (ISBN2348069733)
Direction d’ouvrages collectifs
Le totalitarisme. Le XXe siècle en débat, (éd. Enzo Traverso), Paris, Seuil, 2001, 928 p. (l’introduction est parue en forme d’ouvrage en italien et en espagnol).
Storia della Shoah. La crisi dell’Europa, lo sterminio degli ebrei e la mémoria del XX secolo, (édité en collaboration avec Marina Cattaruzza, Marcello Flores, Simon Levis Sullam), Torino, UTET, 2005-2006, 2 vol.
Storia della Shoah in Italia (édité en collaboration avec Marcello Flores, Simon Levis-Sullam et Marie-Anne Matard-Bonucci), Torino, UTET, 2010, 2 vol.
Traductions en anglais
The Marxists and the Jewish question. The history of a Debate (1843-1943), Humanities Press, New Jersey, 1994, traduit par Bernard Gibbons, (ISBN0-391-03806-0)
The Jews & Germany: From the "Judeo-German Symbiosis" to the Memory of Auschwitz, U. of Nebraska Press, Lincoln, 1995, traduit par Daniel Weissbort.
Understanding the Nazi Genocide: Marxism after Auschwitz, Pluto Press, Londres, 1999, traduit par Peter Drucker.
The Origins of Nazi Violence, New Press, 2003, traduit par Janet Lloyd.
The End of Jewish Modernity, Pluto Press, Londres, 2016, traduit par David Fernbach.
Fire and Blood: The European Civil War, 1914–1945, Verso, 2016[14]
Left-Wing Melancholia: Marxism, History, and Memory (New Directions in Critical Theory), Columbia University Press; 2nd Revised ed., 2017, (ISBN978-0231179423)[15],[16].
The Jewish Question: History of a Marxist Debate, Brill, Leyde, 2018
Articles
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Marx, l’histoire et les historiens : Une relation à réinventer, Actuel Marx, 2011/2, no 50, p. 153-163.
↑Thierry Mesny, « Enzo Traverso, Les marxistes et la question juive : histoire d'un débat (1843-1943) », Raison présente, vol. 97, no 1, , p. 185–187 (lire en ligne, consulté le )
↑Sara Ben Larbi, « Enzo Traverso, Où sont passés les intellectuels ?. Paris, Éd. Textuel, coll. Conversations pour demain, 2013, 108 pages », Questions de communication, no 24, , p. 291–294 (ISSN1633-5961, lire en ligne, consulté le )
↑Karine Régimbald, « Mélancolie de gauche. La force d’une tradition cachée (XIXe – XXIe siècle), d’Enzo Traverso, Paris, La Découverte, 2016, 232 p. », Politique et Sociétés, vol. 38, no 2, , p. 187–188 (ISSN1203-9438 et 1703-8480, DOI10.7202/1062051ar, lire en ligne, consulté le )
↑Michel-Philippe Robitaille, « Les nouveaux visages du fascisme, d’Enzo Traverso, Paris, Textuel, 2017, 160 p. », Politique et Sociétés, vol. 38, no 1, , p. 193–196 (ISSN1203-9438 et 1703-8480, DOI10.7202/1058301ar, lire en ligne, consulté le )
↑Étienne Raduly, « Enzo Traverso, Left-Wing Melancholia. Marxism, History, and Memory », Lectures, (ISSN2116-5289, lire en ligne)
↑(en) Mark Steven, « Enzo Traverso, Left-Wing Melancholia: Marxism, History, and Memory », Affirmations: of the modern, vol. 5, no 1, , p. 181–189 (ISSN2202-9885, lire en ligne)