Ennemond EynardEnnemond Eynard Jean-François Legendre-Héral, Buste d'Ennemond Eynard, 1832, marbre, musée des Beaux-Arts de Lyon
Ennemond Eynard, né le à Lyon et mort le à Lyon, est un médecin de formation devenu ingénieur en industrie, en chimie et en physique, membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. BiographieEnnemond Eynard nait le à Lyon dans une famille bourgeoise par son père Jean-François Eynard de Cruzol et sa mère Anne Prunelle[1]. Il fait ses études au collège de la Trinité à Lyon, et devient docteur en médecine de l’université de Montpellier où enseigne le professeur Gabriel François Venel. Il continue ses études à Paris où il s’intéresse à la chimie, à la physique et aux mathématiques. Il revient à Lyon et se fait admettre dans la corporation du collège des médecins de Lyon qui parfait son enseignement de la médecine. Il en sort agrégé en 1779. De 1780 à 1785, il enseigne l'anatomie, la chirurgie, les accouchements, la pharmacie dans le collège de médecins de Lyon[1]. À partir de 1787, il abandonne la médecine pour se consacrer à la physique appliquée, mettant en pratique les connaissances acquises dans les sciences physiques et mathématiques appliquées à l'industrie[2]. Il participe aux travaux de Joseph Mollet et de Ferdinand Gensoul qui débouchent sur la création d’un briquet pneumatique en 1802[3]. Il rencontre le soyeux lyonnais Camille Pernon avec qui il se livre à des manipulations chimiques sur la teinture des tissus. En 1804, il soumet à l'Académie de Lyon un mémoire sur l'électrophore qui lui en ouvre les portes comme membre[4]. Ses travaux auprès de l’Académie se concentrent sur son expertise concernant la mécanique des nouveaux procédés, instruments ou machines, comme les pompes à incendie ou les thermomètres métalliques. Il meurt le . Sociétés savantes et hommagesLe 14 mai 1805, Ennemond Eynard devient membre de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon[5]. Il en devient président en 1813 et est secrétaire adjoint de la classe des sciences en 1814. En 1805, il est nommé vice-président de la Société des amis du commerce et des arts, chargée de favoriser les découvertes qui se rapportent aux arts et à l'industrie. Il est à cette même époque membre de la commission de chimie[6]. En 1807, il est fait membre de la Société d’agriculture et des arts utiles de Lyon[5]. En 1814 il en est le vice président. Dans les dernières années de sa vie, il est nommé membre du conseil d'administration de l'école La Martinière[7]. Une rue du quartier de la Presqu'île porte le nom de Rue Eynard[8]. Le peintre Anthelme Trimolet a exécuté le tableau Intérieur de l'atelier de M. Eynard et le sculpteur Legendre-Héral a produit son buste[9]. Publications
Notes et références
Bibliographie
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