Emy Roeder

Emy Roeder
Œuvre d'Emy Roeder
Grand salon tripolitain (1963)
Naissance
Décès
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MayenceVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Mouvement
Distinctions

Emy Roeder, née Émilie Julie Roeder le à Wurtzbourg et morte le à Mayence, est une sculptrice allemande.

Biographie

Emy Roeder naît de Sophie, née Geys, et Carl Roeder et fréquente tout d'abord une école à Wurtzbourg[1]. Elle prend ensuite des cours de dessin et de sculpture à la Polytechnischen Zentralverein de la ville, auprès d'Arthur Schleglmünig[2],[3]. Devant l'impossibilité d'étudier dans les Académies encore interdites aux femmes, elle se rend aux cours privés de Hans Schwegerle à Munich[4]. Elle devient également l'élève du sculpteur Bernhard Hoetger de 1912 à 1915 à Darmstadt[5]. Elle aide ce dernier dans la création du Platanenhain de la colonie d'artistes de Darmstadt[1]. Elle a comme collègues de travail les sculpteurs Rudolf Belling et Herbert Garbe.

En 1914-1915, elle déménage à Berlin, faute de pouvoir continuer ses études à Paris à cause de la guerre et s'y installe durablement avec Herbert Garbe, qu'elle épouse en 1919[4].

Entre 1920 et 1925, elle poursuit sa formation chez le maître sculpteur Hugo Lederer. Elle commence en parallèle à exposer ses premières œuvres à Berlin où elle se fait connaître. Elle rencontre d'autres artistes, notamment à travers ses adhésions à la "Freien Sezession" et au Novembergruppe", avec lesquels elle se lie d'amitié, notamment Kathe Kollwitz, Ernst Barlach et Karl Schmidt-Rottluff[5].

Pendant cette décennie, elle voyage beaucoup, notamment en Belgique, au Danemark ou en Bavière et revient toujours en France où elle cherche son inspiration[5].

En 1933, après la prise de pouvoir d'Hitler, commence le temps de migration d'Emy Roeder. Elle part d'abord à Paris, puis à Rome[5].

En 1936, Emy Roeder reçoit une bourse de la Villa Romana de Florence dirigée par l'artiste allemand Hans Purrmann. Elle s'installe donc dans cette ville. C'est de là qu'elle reçoit la nouvelle de l'exposition sur l'art dégénéré, organisée à Munich en 1937 par le régime Nazi , qui vilipende tout un pan de l'art considéré aux yeux des nazis comme juif ou bolchevique. La sculpture d'Emy Roeder, La Femme enceinte figure dans cette exposition[5].

Les Alliés prennent le contrôle de Florence en 1944 et envoient Emy Roeder, en tant qu'Allemande, dans un camp d'internement à Padula. Elle s'inspire des formes des corps qu'elle y voit pour créer, entre autres, sa série Padula I-V[5].

Elle rentra en Allemagne qu'en 1950, où elle fut reçue par la ville de Mayence qui la logea et lui permit de devenir professeure dans cette ville.

En 1955, ses œuvres furent exposées lors de l'exposition Documenta 1, la première de la série d'expositions documenta, présentant l'art moderne et contemporain à Cassel. Cette première édition s'est tenue du au .

À sa mort, en 1971, tous ses biens furent légués à la ville de Würzburg. Artiste de l'expressionnisme, elle possédait des œuvres de l'artiste Erich Heckel.

En 2010, sont trouvées, à Berlin, dans les caves d'une ruine datant de la dernière guerre, plus d'une dizaine de statuettes représentant l'art dégénéré de Nazis. Parmi les artistes dont on a retrouvé les œuvres d'art, figure Emy Roeder.

Distinctions et prix

Références

  1. a et b Auf der Suche nach Ausdruck und Form: Emy Roeder (1890 - 1971) und die Plastik ihrer Zeit ; Katalogbuch zur Ausstellung anlässlich des 1300-jährigen Jubiläums der Stadt Würzburg im Museum im Kulturspeicher Würzburg 13. November 2004 - 6. Februar 2005 ; Landesmuseum für Kunst und Kulturgeschichte Oldenburg 6. März - 29. Mai 2005, Museum im Kulturspeicher Würzburg, (ISBN 978-3-928155-48-9)
  2. « Biografie - Emy Roeder », sur www.ostendorff.de (consulté le )
  3. « Museum Kulturspeicher Würzburg - Städtische Sammlung », sur www.kulturspeicher.de (consulté le )
  4. a et b Emy Museum im Kulturspeicher Würzburg, Landesmuseum Mainz et Georg Kolbe Museum, Emy Roeder: Bildhauerin und Zeichnerin: das Kosmische allen Seins, Deutscher Kunstverlag, (ISBN 978-3-422-07490-3)
  5. a b c d e et f (de) Emy Roeder, Würzburg, Städtischen Galerie Würzburg,

Liens externes