Emmanuel Reuzé fait ses études à Rennes à l’École supérieure des beaux-arts. Il exerce d'abord comme photographe. Cependant, Reuzé fait principalement carrière dans la bande dessinée.
Ses premiers dessins professionnels paraissent dans Psikopat où il publie fréquemment des pages, seul ou avec Messina, et illustre des articles de Jean-Luc Coudray qui revisitent les héros classiques de la bande dessinée (de Gai-Luron à Alix...).
En 2002, il publie sa première bande dessinée chez Emmanuel Proust éditions : une adaptation d'Ubu roi d'Alfred Jarry. Deux autres volumes, eux totalement inventés, suivent avec les mêmes personnages. Il se réclame de la double influence de René Goscinny, pour la forme, et des humoristes du non-sens - particulièrement des Monty Python -, pour l'esprit.
Emmanuel Reuzé continue à travailler pour Emmanuel Proust. Parallèlement à cela, il continue de collaborer au Psikopat, publie épisodiquement dans la nouvelle version de L'Écho des savanes et participe à divers collectifs à tirages confidentiels.
En 2008, il publie Architecte de l'imaginaire : Jean-François-Thérèse Prieur[1].
Cette biographie inventée de toutes pièces par Reuzé, présente la vie et l'oeuvre d'un architecte français qui serait né en 1778, dont les croquis originaux auraient été vus par des collaborateurs de Eiffel et qui aurait voyagé en Égypte à l'âge de 74 ans. La monographie était éditée de manière à rendre l'existence de cet architecte fictionnel crédible. Des dessins de ses bâtiments absurdes et inconstructibles, créés par Reuzé, illustrent l'ouvrage [2].
De 2019 à 2024, il publie la série de 5 tomes Faut pas prendre les cons pour des gens, qui aborde les travers de la société sous un angle absurde. La série rencontre un gros succès commercial[3].
Participations aux collectifs L'abcd-rom de Dick Annegarn (Goutte d'or production), L'Abécédaire (L'Égouttoir), Tout devient possible (Les très éphémères Hawthorne Abendsen Éditions), Résonances (conseil régional de Bretagne).
Revue Hopala no 40 : le dossier artiste invité est consacré à Reuzé, avec quatre illustrations en pages de couvertures et un cahier central. Pascal Rannou évoque le travail qui mène "De Daeninckx à Reuzé" et mène les interviews de Reuzé et de Daeninckx, de son côté Sabine Clément analyse l'album consacré à Valaida Snow.
Jean-Pierre Fuéri, « Tu montreras ma tête... », Casemate, no 49, , p. 64.