Elon MuskElon Musk
Elon Musk (prononcé en anglais : /ˈiːlɒn ˈmʌsk/), né le à Pretoria (Afrique du Sud), est un entrepreneur, chef d'entreprise, homme politique et milliardaire sud-africain, canadien et américain. Il est cofondateur et président-directeur général de la société astronautique SpaceX ainsi que directeur général de la société automobile Tesla. En , selon Bloomberg, Elon Musk devient, à 49 ans, l'homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à 251,3 milliards de dollars. En , il devient le propriétaire de Twitter, par un achat à 44 milliards de dollars. Il commence sa carrière dans les affaires comme cofondateur de la société de logiciels Zip2 avec son frère, Kimbal Musk (en). La start-up est acquise par Compaq pour 307 millions de dollars en 1999. La même année, Musk cofonde la banque en ligne X.com, qui fusionne avec Confinity en 2000 pour former PayPal. eBay rachète PayPal en 2002 pour 1,5 milliard de dollars. En 2002, Musk fonde SpaceX, un fabricant aérospatial et une société de services de transport spatial, et en est le PDG. En 2004, il investit 6,5 millions de dollars dans le constructeur de véhicules électriques Tesla, en devient le premier actionnaire et intègre son conseil d'administration, avant de prendre le poste de PDG en 2008. En 2006, il participe à la création de SolarCity, une société d'énergie solaire qui est ensuite acquise par Tesla et devient Tesla Energy. En 2015, il cofonde et devient coprésident d'OpenAI, une association de recherche promouvant l'intelligence artificielle amicale, qu'il quitte en 2018. En 2016, il fonde The Boring Company, société de construction de tunnels, et Neuralink, société de neurotechnologie. En 2018, Elon Musk est l'objet d'une enquête de la Securities and Exchange Commission (SEC) en raison d'annonces faites sur Twitter susceptibles d'influencer le cours de bourse de Tesla. En 2023, il fonde la société xAI dans le domaine de l'intelligence artificielle. À partir de la fin des années 2010, ses actions et déclarations, dont certaines relèvent de la désinformation et du complotisme, ou encore du sexisme et du racisme, sont régulièrement médiatisées. Politiquement, Elon Musk devient un temps conseiller de Donald Trump en 2016, jusqu'à ce que le président annonce son intention de se retirer de l'accord de Paris sur le climat. Alors que ses positions s'orientent progressivement vers le conservatisme et un soutien à plusieurs figures de l'extrême droite au cours des années suivantes, il devient l'un des plus importants soutiens de l'ancien président et s'implique dans sa campagne pour l'élection présidentielle de 2024, devenant son deuxième plus gros contributeur financier. À la suite de la victoire de Donald Trump, il est nommé à la tête d'un futur « ministère de l'Efficacité gouvernementale », officiellement une instance temporaire appelée département de l'Efficacité gouvernementale. Il projette par la suite son influence sur les pays européens, apportant publiquement son soutien aux partis d'extrême droite allemand, anglais et italien. Origines, famille et étudesOrigines familiales, enfance et étudesElon Reeve Musk naît le à Pretoria, dans la province du Transvaal, en Afrique du Sud. Il est le fils d'Errol Musk, riche ingénieur et promoteur immobilier sud-africain aux origines afrikaner (néerlandaise), Pennsylvania Dutch (allemande)[1] et anglo-sud-africaine, ayant eu des parts (contrairement aux affirmations du milliardaire) d'une mine d'émeraudes en Zambie[2],[3],[4], et de Maye Haldeman, une diététicienne et mannequin canadienne et sud-africaine[5],[6],[7],[8],[9]. Une arrière-grand-mère paternelle d'Elon descend de Free Burghers (en) (Bourgeois Libres) hollandais, tandis que des arrière-grands-parents maternels sont des Pennsylvania Dutch venant d'un village de Suisse alémanique, du côté de la famille Haldeman (en), dont le nom évoque ces racines[10]. La famille de sa mère, qui est née en Saskatchewan, quitte le Canada pour Pretoria en Afrique du Sud en 1950 et obtient la double nationalité[11]. Le grand-père maternel d'Elon, Joshua Norman Haldeman, né canadien aux États-Unis, homme politique, pionnier de la chiropratique au Canada et détenteur de records en tant qu'aviateur grâce à des voyages en famille en Afrique et en Australie, meurt en 1974, alors qu'Elon est encore un enfant en bas âge[1]. Après le divorce de ses parents, en 1979, Elon continue de vivre avec son père, selon une décision qu'il regrette ensuite[12]. Passionné de jeux vidéo à partir de l'âge d'une dizaine d'années, il assure aussi construire enfant des modèles de fusées miniatures[13] et code à l'âge de 12 ans un petit jeu de tir dans le style de Space Invaders, qu'il parvient à vendre pour l'équivalent de 500 dollars au magazine PC and Office Technology[14],[15],[16]. Avant d'être diagnostiqué Asperger, il est un enfant dont le rapport à l'école, aux enseignants et aux camarades est difficile, dont le comportement est incompris ou critiqué, plutôt comme victime ou coupable selon les points de vue exprimés. Il est marqué par le harcèlement scolaire de camarades qui ne le comprennent pas, selon des affirmations rapportées par son biographe Walter Isaacson[17] et contestées par son père, selon lequel il s'était seulement battu un jour avec un camarade dont le père s'était suicidé et dont il critiquait les larmes[18]. De ces faits controversés restent des séquelles respiratoires pour Elon, qui est hospitalisé puis inscrit dans une école privée à leur suite[19]. La biographie en question donne par ailleurs une mauvaise image d'Errol Musk et du comportement de celui-ci avec le jeune Elon Reeve et sa fratrie, qui n'ont pas de bonnes relations avec leur père[13]. Selon son frère, Kimbal Musk, Elon Musk aurait très tôt lu deux livres par jour dans des disciplines variées. Ses lectures étaient très larges et diverses, couvrant de nombreux domaines comme la philosophie, la religion, la science-fiction et la programmation, l'ingénierie, le business, la technologie, le design de produit, l'énergie[20]. En 1988, alors âgé de 17 ans, à la fin de ses études au Pretoria Boys High School (en), il annonce à ses parents qu'il souhaite aller étudier aux États-Unis. L'année suivante, il obtient la nationalité canadienne en plus de la nationalité sud-africaine grâce à sa filiation maternelle et quitte l'Afrique du Sud pour Kingston, en Ontario (Canada)[21],[22]. Pour Elon Musk, la nationalité canadienne lui permet d'émigrer ensuite aux États-Unis pour étudier, plus facilement qu'en venant de l'Afrique du Sud de l'apartheid[23],[14]. Cela lui évite aussi d'être appelé sous les drapeaux en Afrique du Sud et de faire son service militaire[24]. En désaccord, son père lui coupe les vivres[25]. Au Canada, il intègre alors l'Université Queen's et finance ses études grâce à des travaux à temps partiel et des emplois d'été en informatique.[réf. nécessaire] Il en ressort diplômé en administration en 1992[26]. En 1992, il quitte le Canada pour les États-Unis, où il a depuis ses résidences, et intègre l'université de Pennsylvanie pour y étudier la physique et l'économie, finançant ses cours grâce à une bourse. Il y étudie trois ans, recevant un diplôme de premier cycle après ses deux premières années, et y reste une année de plus pour terminer une majeure en physique et faire de son diplôme de premier cycle un Joint honours degree (en). En 1995, il reçoit une bourse pour poursuivre un doctorat en physique énergétique à l'université Stanford. Cependant, il prend rapidement conscience du développement d'Internet à l'époque et, à peine deux jours après la confirmation de son admission, suspend ses cours pour lancer sa société[26]. Pourtant, avec un visa d'étudiant, Elon Musk a interdiction de se consacrer à une telle activité professionnelle sur le sol américain. Il rend invalide son titre de séjour, se plaçant en situation irrégulière dans le pays. Ce fait est relevé comme contredisant des prises de position politiques ultérieures de l'entrepreneur sur les questions migratoires[27]. Régularisé, il obtient la nationalité américaine en plus des deux précédentes en 2002, dix ans après son installation aux États-Unis, et possède depuis la triple nationalité. Il est le frère aîné de Kimbal Musk (en) (né en 1972) et de la réalisatrice et productrice de cinéma Tosca Musk (née en 1974). Par des unions plus récentes de son père, il a quatre demi-frères et demi-sœurs biologiques, beaucoup plus jeunes, Alexandra Musk-Steuart (1993), une autre fille (1998), Elliot Rush Musk (2017) et Asha Rose Musk (dont la naissance, peut-être en 2019, est annoncée en 2022), les deux derniers étant nés de l'union entre son père septuagénaire et Jana Bezuidenhout. Parfois considérée comme l'autre demi-sœur ou la quasi-sœur d'Elon Musk, celle-ci est à la fois la compagne et la belle-fille d'Errol Musk, étant l'une des deux enfants du premier mariage, avec Jock Bezuidenhout dont elle venait d'être veuve[28], de sa seconde épouse (entre 1992 et leur divorce, dix-huit ans plus tard[29]), Heide Bezuidenhout, qui est avec Errol la mère d'Alexandra et de sa sœur cadette[19]. Selon certaines sources, c'est cette dernière qui se prénomme Asha Rose et le prénom de la fille d'Errol et de Jana qui n'est pas connu[30]. Les révélations sur les relations et les enfants d'Errol et de Jana dégradent encore les relations du père d'Elon Musk avec celui-ci et ses autres enfants adultes[31]. Il est le cousin germain de Peter et Lyndon Rive (en), les cofondateurs de SolarCity, la mère de ceux-ci et la sienne étant sœurs jumelles[32]. Vie privéeElon Musk affirme avoir le syndrome d'Asperger[33],[34], une forme d'autisme, en déclarant : « Je sais bien que je dis ou que je poste parfois des choses étranges, mais c'est la façon dont travaille mon cerveau » et, par conséquent, dit regretter que ses propos puissent parfois être mal interprétés[35]. Père d'une famille nombreuse et recomposée, Elon Musk a 12 enfants de 3 mères différentes, dont un nourrisson mort en bas âge, des triplés et deux fois des jumeaux. Lors d'une conférence en , il déplore les taux de natalité faibles, qui sont, selon lui, « l’un des plus grands risques pour la civilisation »[36],[37],[38]. Il se marie en avec la romancière canadienne rencontrée à l'université Jennifer Justine Wilson (en)[39],[40], née le . Ensemble, ils ont six enfants. Le premier d'entre eux, Nevada Alexander, meurt subitement dix semaines après sa naissance, en [41]. Le couple a ensuite des jumeaux le , nommés Griffin et Vivian, puis des triplés le , nommés Kai, Saxon et Damian[42]. L'un des jumeaux, Vivian Jenna Wilson, femme transgenre, annonce, à partir de 2022, à l'âge de 18 ans, souhaiter ne plus être associée à son père et adopter avec ses nouveaux prénoms légaux le nom de jeune fille de sa mère[43],[44]. Les époux Musk divorcent en après huit ans de mariage[45],[46]. Au début des années 2010, il fréquente l'actrice britannique Talulah Riley, née le . Ils se marient en , divorcent en [24] puis se marient à nouveau en avant de re-divorcer en [46]. Ils n'ont pas d'enfant. Vers ou [47], il commence à fréquenter l'actrice américaine Amber Heard. Celle-ci officialise leur relation en [48], mais tous deux se séparent quelques mois plus tard, en août[49],[50]. Leur relation est mentionnée lors de la bataille judiciaire entre Heard et son ex-mari Johnny Depp, entre et : Depp accuse Heard d'infidélité avec Musk à l'époque où tous deux étaient encore mariés[47], et d'une relation à trois avec l'actrice et mannequin britannique Cara Delevingne, des faits réfutés, du moins sur ce dernier point, par Elon Musk[51]. Le nom de Musk figure sur la liste des témoins potentiels de Heard lors de ce procès très médiatique, mais l'entrepreneur n'apparaît finalement pas au tribunal[52]. En , Elon Musk officialise sa nouvelle relation avec la chanteuse canadienne Grimes[40], née le , de son vrai nom Claire Elise Boucher (un temps, son prénom est modifié officiellement en c sur l'idée de son compagnon, par référence à la vitesse de la lumière), qui se dit elle-même neuroatypique, en l'accompagnant au gala du Metropolitan Museum of Art[53],[54]. Plusieurs enfants naissent de cette union. Le couple a d'abord un fils le [55], initialement prénommé X Æ A-12[56] puis rebaptisé X Æ A-XII en réponse à l'interdiction par la juridiction californienne d'utiliser des chiffres dans un prénom[57]. Selon la Grimes, le nom de X Æ A-XII se prononce [ˈɛkseɪaɪ] (ex-é-ail), tandis que Musk affirme qu'il se prononce [ˈɛksˈæʃeɪˈtwɛlv] (ex-ash-é-twèlve)[58]. Ils ont reçu des critiques pour avoir choisi un nom perçu comme impraticable et difficile à prononcer[59]. Le couple a ensuite eu une fille en 2021, née d'une mère porteuse et nommée Exa Dark Sideræl (usuellement Exa ou encore Y, prononcé Why)[60] ; et, d'après un biographe de Musk qui l'évoque en , un troisième enfant appelé Techno Mechanicus (usuellement Tau) et à la date de naissance exacte inconnue[61],[62], mais sans doute après la fin de la cohabitation de ses parents[63]. Le couple annonce sa séparation en [64],[65], d'abord sous la forme d'une semi-séparation, puis semble ne plus s'entendre. Il est le compagnon de l'actrice, scénariste et réalisatrice australienne Natasha Bassett, née le , entre fin et . Leur rupture est due à la relation que poursuit Elon Musk avec une autre femme et aux révélations concernant leurs enfants[66]. Le patron de Tesla, qui le dément, aurait aussi eu une liaison avec l'avocate et candidate à la vice-présidence américaine Nicole Shanahan, l’épouse de Sergey Brin, cofondateur de Google[67]. En , Business Insider rapporte qu'Elon Musk est également le père de jumeaux, prénommés Strider et Azure, issus avant sa rupture avec Grimes et quelques semaines avant leur fille de sa relation avec la Canadienne Shivon Alice Zilis, née le , cadre dirigeante, directrice des projets spéciaux, de sa start-up Neuralink[68]. Il les reconnaît comme ses enfants six mois après leur naissance[69],[70]. Il est indiqué publiquement dans l'été que, plus tôt en , Elon Musk et Shivon Zilis, qui est maintenant sa compagne, ont accueilli dans la discrétion un troisième enfant, dont la date de naissance précise, le sexe et le prénom ne sont pas communiqués[71]. Il est ainsi, en , père de douze enfants, dont onze en vie[72]. Il a financé une école réservée à ses enfants et à ceux de ses amis. L'enseignement y est orienté vers les sciences et la résolution de problèmes et ne comprend pas de langues, ni d'art, ni de sport[72]. Passionné de jeux vidéo, Musk fait notamment un lien entre sa propre entreprise, Neuralink, et la série de jeux de science-fiction Deus Ex, qui mettent en scène un homme augmenté aux capacités surhumaines[15]. Lors d'une séance de doublage où sa compagne, la chanteuse canadienne Grimes, enregistre la voix d'un personnage de pop-star cyborg pour le jeu Cyberpunk 2077 sorti en 2020, Musk fait irruption dans le studio de doublage avec un fusil et réclame d'obtenir un caméo dans le jeu, qu'il n'obtient pas[73],[74]. Ses relations avec sa fille transgenre, Vivian Jenna Wilson, se dégradent au cours des années. En , à l'âge de 18 ans, elle décide de réaliser une transition de genre ; Elon Musk explique avoir été piégé pour avoir accepté administrativement cette transition, alors que sa fille Vivian prétend qu'il en était parfaitement conscient[75]. La même année, elle décide de définitivement couper les ponts avec son géniteur, en adoptant de nouveaux prénoms légaux, et en changeant son nom de famille pour celui de sa mère[43],[44]. Le , Elon Musk explique « avoir perdu son fils », « tué par le virus de l'esprit woke ». Sa fille l'accuse sur Threads entre autres de ne pas l'avoir soutenue, d'avoir été froid et « prompt à la colère » face à sa transition, et d'être raciste, infidèle, faussement chrétien, peu investi pour la cause écologique[76], narcissique et un père absent[75]. Sans pour autant se considérer comme un chrétien pratiquant ou forcément partager la spiritualité chrétienne au sens ordinaire des croyances religieuses[77], Elon Musk, souvent décrit comme irréligieux, athée ou agnostique, et montrant à ce sujet un positionnement ambivalent, revendique sa qualité de « chrétien culturel » et aussi de « grand croyant dans les principes du christianisme »[78], affirmant que les principes du christianisme favorisent le bonheur, la natalité[79] et la curiosité[77].
Activités entrepreneurialesZip2En 1995, Elon Musk cofonde la compagnie Zip2, éditeur d'un logiciel de publication de contenu en ligne pour les informations des entreprises. En 1999, la division AltaVista de Compaq acquiert Zip2 pour 341 millions de dollars en argent et en options de titres. Elon Musk et son frère Kimbal possèdent alors environ 12 % de Zip2[2]. X.com / PayPalEn , Elon Musk fonde une banque en ligne nommée X.com. X.com cessera par la suite ses services bancaires, mais la société PayPal de paiement en ligne, qu'elle avait acquise en , rencontre un très grand succès. En , X.com change de nom pour PayPal. En , PayPal est vendu à eBay pour 1,5 milliard de dollars. Au moment de la vente, Elon Musk possède 11,7 % de PayPal (180 millions de dollars). Le , Elon Musk rachète le nom de domaine X.com à PayPal[80], qu'il utilisera par la suite comme nom de domaine pour Twitter, renommé X. SpaceX et les ambitions martiennesEn , désabusé par le manque d'ambition de la National Aeronautics and Space Administration (NASA)[81], et éconduit par les Russes de NPO Lavochtkine auxquels il voulait acheter des missiles pour les convertir en fusées, mais qui ne l'ont pas jugé sérieux[82], Elon Musk fonde sa troisième société, Space Exploration Technologies (SpaceX), dont il est l'actuel PDG et directeur de la technologie. SpaceX développe et produit des véhicules de lancement spatiaux au premier étage réutilisable, avec l'objectif d'abaisser les coûts de lancement et à long terme de rendre possible la colonisation de la planète Mars. SpaceX travaille en collaboration avec la NASA pour le transport de fret et d'astronautes vers la Station spatiale internationale[83]. Après avoir initialement déclaré qu'il aurait envoyé des hommes sur Mars dès 2013, Elon Musk s'engage en 2011 à avoir colonisé la planète rouge « dans 10 ans dans le meilleur des cas, sinon 15 ou 20 ans » (en 2021, 2026 ou 2031)[84]. En 2017, il affirme que ses Starships seront sur Mars en 2024[85]. Plus de dix ans après ces déclarations, l'ambition martienne n'a pas beaucoup évolué et l'entrepreneur parle alors d'un horizon 2028[85] ou 2029, ce qui correspond finalement aux projections de la NASA contre lesquelles il avait bâti sa communication[84]. Par ailleurs, les experts du secteur mettent en doute l'optimisme sans cesse renouvelé de ces annonces, peu cohérentes avec les contraintes objectives[86]. TeslaElon Musk est plus connu du grand public pour le rôle qu'il joue au sein de Tesla. Après être entré dans le capital de la société en 2004 en y investissant initialement 6,5 millions de dollars, il en devient le président en alors que l'entreprise est au bord de la faillite dans le contexte de la crise des subprimes[87]. Tesla construit d'abord une voiture de sport électrique, la Tesla Roadster, puis produit une berline électrique plus économique, la Tesla Model S, suivie de la Tesla Model X, un SUV haut de gamme. Elon Musk veut produire des véhicules électriques plus accessibles : c'est chose faite en 2018 avec le lancement de la Tesla Model 3, une berline beaucoup plus accessible (commercialisée à moins de 50 000 €, contre plus de 100 000 € au lancement de la Tesla Model S). Les bénéfices engendrés par la Tesla Roadster ont servi à financer les coûts de recherche et de développement des modèles suivants à plus bas coût. Il est également l'investisseur et le président du conseil d'administration de SolarCity (produits photovoltaïques et services), rachetée par Tesla en 2016, dont ses cousins germains Peter et Lyndon Rive (en) étaient les cofondateurs et coprésidents. La motivation fondamentale pour créer les deux entreprises est d'aider à combattre le réchauffement climatique[88],[89]. En 2008, SpaceX et Tesla font face à de nombreuses difficultés financières, mais sont finalement sauvées la même année. SpaceX s'en sort en signant avec la NASA un contrat de ravitaillement pour la Station spatiale internationale (ISS) d'une valeur de 1,6 milliard de dollars[24]. Les fusées Falcon 9 et les vaisseaux Dragon ravitaillent la station depuis 2012. Tesla est également sauvée (en grande partie grâce à Elon Musk) en 2008 lorsque les investisseurs décident d'augmenter leurs participations financières dans la société.
En 2022, Elon Musk présente deux prototypes du robot humanoïde Optimus lors de la conférence annuelle Tesla sur l'intelligence artificielle[90]. En , Elon Musk se rend à Pékin pour rencontrer le Premier ministre chinois Li Qiang, afin d’obtenir une approbation pour ses logiciels de conduite autonome en Chine[91]. HyperloopEn , Elon Musk réfléchit à un nouveau mode de transport (un TGV subsonique capable de se déplacer à 1 200 km/h en emportant des passagers dans des capsules), dont il souhaite qu'il soit au moins deux fois plus rapide que l'avion et fonctionnant à l'énergie solaire[92]. Le , il présente son projet Hyperloop dont il a encouragé la réalisation par d'autres entreprises via un concours organisé par SpaceX[93]. Depuis ce concours, des start-ups consacrées à la mise en place et au développement de l'Hyperloop sont nées, permettant à Elon Musk de se consacrer à l'automobile et au spatial. En 2015 et 2016, Elon Musk ne dirige plus aucun projet d'Hyperloop, mais sa société SpaceX continue d'organiser des compétitions. PowerwallEn 2015, il propose (sous la marque Tesla) un système dit « Powerwall » de stockage tampon d'énergie domestique intermittente (ex : solaire et/ou éolienne) via des batteries lithium-ion présentant une bonne efficacité énergétique et bonne durée de vie, acceptant des recharges incomplètes tout en fournissant une tension constante durant toute leur décharge[94]. Ces powerwalls pourront équiper des immeubles et des maisons et, selon Elon Musk, pourraient contribuer à « transformer totalement l'infrastructure énergétique mondiale pour la rendre totalement durable et sans produire d'émissions de carbone ». Chaque bloc accumulateur mesure 130 × 86 × 18 cm et peut accumuler 7 ou 10 kWh, pour une puissance continue de 2 kW (pic à 3,3 kW). Le système peut aussi accumuler de l'énergie achetée en heures creuses ou contribuer à la régulation de fréquence du réseau. Le système permettrait selon lui « de se passer du réseau électrique » y compris dans les pays pauvres, ou d'assurer la consommation électrique durant les coupures de courant. Il compare ce changement à celui du téléphone mobile qui remplace peu à peu les lignes terrestres. Les batteries seront fabriquées par Panasonic dans une « giga-usine (Gigafactory) » de cinq milliards de dollars dans le Nevada, couverte de panneaux solaires et qui sera la plus grande usine de batteries au monde, où il projette de produire un équivalent/stockage de 35 gigawatts-heures d'ici 2020. Les commentateurs posent cependant la question de la ressource en lithium (le Chili et la Chine n'en fournissent en 2015 qu'environ 11 Mt/an avec un prix qui a décuplé entre 2000 et 2010). Tesla sera en outre en concurrence avec d'autres entreprises établies dans le domaine dont LG Chem, AES Energy Storage and NEC/A123, et de nouveaux arrivants dont Enphase, Sunverge Sonnenbatterie et Stem ou Alevo (start-up suisse qui a fait irruption sur la scène en 2014 avec une batterie lithium-ion-soufre garantie 20 ans et un investissement de 1 milliard de dollars dans une usine de fabrication en construction en Caroline du Nord tablant sur un marché de 200 mégawatts-heures de stockage en 2015 et 1 gigawatt-heure en 2016)[95]. D'autres observateurs notent que ces batteries pourront modifier, voire affecter, le secteur de la production d'électricité de pointe et le marché des smartgrids et de la substitution de la « puissance de crête » par le stockage[96]. OpenAIEn 2015, il participe à la création du centre de recherche OpenAI sur l'intelligence artificielle ayant pour objectif affiché de « bénéficier à l'humanité »[97]. Il quitte son conseil d'administration en 2018 pour éviter des conflits d'intérêts avec ses autres activités[98]. NeuralinkEn 2016, il fonde la start-up Neuralink dont l'objectif est de relier le cerveau à des circuits intégrés dans le but de fusionner les intelligences humaines et artificielles[99]. L'implant cérébral sans fil Neuralink devrait dans les faits permettre aux personnes paralysées ou lourdement handicapées de recouvrer la parole et la mobilité[100],[101]. Il annonce officiellement en son objectif de commercialisation du premier modèle d'ici 2021[102]. Cette commercialisation prend du retard, elle est repoussée à 2022[réf. nécessaire], et en février 2022, la société d'Elon Musk confirme que des singes sont morts dans le cadre d'un projet de test de puces cérébrales[103]. The Boring CompanyEn , Elon Musk fonde une nouvelle société : « The Boring Company ». Ce projet a pour but de supprimer les bouchons dans les grandes villes par l'installation d'un réseau de voies souterraines. Des ascenseurs positionnés sur la chaussée permettraient de descendre les véhicules dans le réseau souterrain et de les mener à leur destination à une vitesse avoisinant les 200 km/h[104]. Les travaux débutent à Los Angeles en . En , sous prétexte de financement de projet, la société commercialise un lance-flamme-chalumeau, qu'elle nomme ironiquement Not A Flamethrower (« Pas un lance-flamme »)[105]. Rachat de TwitterEntrée progressive au capital et au conseil d'administrationAu printemps 2022, une semaine après avoir demandé à ses abonnés si Twitter protégeait selon eux la liberté d'expression (« La liberté d'expression est nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie. Pensez-vous que Twitter respecte scrupuleusement ce principe[106] ? ») et après avoir évoqué la possibilité de créer un réseau concurrent, Elon Musk entre dans le capital de Twitter le en rachetant 9,2 % des actions au prix du marché, devenant ainsi le premier actionnaire du réseau social[107],[108], faisant bondir le cours de l'action d'environ 25 %[109]. Elon Musk avait commencé à acheter des parts de Twitter dès janvier 2022[110]. Dès le lendemain de son acquisition, Musk propose la création d'un bouton « modifier » sur les tweets, proposition qu'il soumet à ses abonnés par un sondage[111]. Le même jour Parag Agrawal, le directeur général de Twitter, annonce l'entrée d'Elon Musk au conseil d'administration de la plateforme, en échange de quoi ce dernier se serait engagé à ne pas augmenter sa participation à plus de 14,9 % du capital[112]. Cependant il est annoncé peu de temps plus tard que le dirigeant de Tesla n'intègrera finalement pas le conseil d'administration de Twitter, sans explications de la part de l'intéressé ou de Twitter[113],[114]. Offre de rachat de l'entrepriseLe , Elon Musk annonce avoir déposé une offre d'achat de l'ensemble des actions de Twitter au prix de 54,20 dollars l'action[115], soit un prix supérieur à celui du marché et annonçant qu'il s'agit « de sa meilleure offre et de son offre finale »[116]. Il annonce également qu'en cas de refus de son offre par la direction du réseau social il se verrait « contraint » de revoir sa position d'actionnaire. Twitter a annoncé étudier « avec attention » l'offre « non sollicitée et non contraignante d'Elon Musk ». L'offre de Musk est alors unanimement décrite comme une OPA hostile à l'encontre du réseau social[117],[118]. Le , la direction de Twitter annonce recourir au mécanisme dite de la « poison pill » afin de protéger son cours en bourse[119]. Avec cette dernière, lorsqu'un actionnaire dépasse le seuil de 15 % d'actions sans l'aval du conseil d'administration, les autres actionnaires pourront acheter des actions à un prix réduit par rapport à celui du marché, diluant ainsi la part de l'activiste indésirable. L'objectif est de ralentir les procédures d'OPA hostile et de permettre au conseil d'administration de gagner du temps afin d'élaborer une contre-stratégie[120]. Cependant, la veille, Elon Musk avait affirmé qu'il possédait un « plan B » si Twitter venait à utiliser la « poison pill » avant d'assurer qu'il serait « absolument indéfendable que [son] offre ne soit pas soumis au vote des actionnaires. Ce sont eux qui détiennent l'entreprise, pas le conseil d'administration[121]. » Le , Elon Musk annonce acheter Twitter pour le prix de 44 milliards de dollars[122],[123]. À l'issue de la transaction, 100 % des parts de Twitter appartiendront au milliardaire qui a déjà annoncé sa volonté de sortir l'entreprise de la cotation en bourse[124],[125]. Connu pour ses convictions libertariennes en se définissant comme un « absolutiste de la liberté d'expression », Elon Musk déclare vouloir racheter l'entreprise au nom de ce principe : « [Elle] est le fondement d’une démocratie qui fonctionne et Twitter est la place publique numérique où sont débattues des questions vitales pour l’avenir de l’humanité »[126]. Il déclare également vouloir davantage de transparence au niveau de l'algorithme en rendant public le code source et « vaincre les robots de spam et authentifier tous les humains »[126]. Après l'annonce du deal, Musk déclare que son premier plan est de rendre open source l'algorithme qui classe les tweets dans le flux, afin d'accroître la transparence du réseau social. Il déclare également son intention de supprimer les comptes automatisés et robots et de mettre en place une procédure permettant « d'authentifier tous les vrais humains » du réseau[127]. Il laisse alors entendre qu'il pourrait transformer le siège de Twitter à San Francisco en un « centre d'hébergement pour sans-abris »[128],[129]. Le , Musk est convoqué par le Comité du Numérique, de la Culture, des Médias et du Sport (en) pour discuter de l'effet de son rachat sur la liberté d'expression et les comportements agressifs et délictuels en ligne[130]. Il déclare par la suite qu'il souhaite annuler le bannissement de l'ancien président américain, Donald Trump, du réseau social[131], jugeant qu'il s'agissait d'une « erreur »[132]. Le lendemain, Musk publie le résultat du montage financier prévoyant un financement de 7,1 milliards de dollars, notamment de Larry Ellison, cofondateur d'Oracle Corporation, du prince saoudien Al Walid ben Talal Al Saud, des sociétés de capital-risque Andreessen Horowitz et Sequoia Capital, ainsi que du fonds souverain Qatar Holding[133],[134]. L'injection de capital lui permet de réduire son prêt bancaire personnel initial de moitié, le portant à 6,25 milliards de dollars et de réduire son apport en capital de 21 milliards à un peu moins de 20 milliards de dollars[135],[136]. Le , le Wall Street Journal rapporte que la Securities and Exchange Commission (SEC) et la Federal Trade Commission (FTC) avaient procédé à l'ouverture de plusieurs enquêtes concernant la suite d'événements ayant conduit à l'acquisition de Twitter[137]. Le lendemain, M. Agrawal licencie le directeur général de Twitter, Kayvon Beykpour, et le chef de produit des revenus, Bruce Falck[138]. Retrait progressif puis finalisation de l'achatLe , Elon Musk déclare que l'accord passé avec Twitter avait été suspendu. Selon lui, cette décision fait suite à l'obtention d'un rapport établissant que 5 % des utilisateurs actifs quotidiens de Twitter étaient des comptes de spam et des bots. Cette déclaration fait rapidement chuter les actions de Twitter de plus de 10 %[139]. Elon Musk affirme alors qu'il reste décidé à acquérir le réseau social[140],[141]. En réponse à un fil Twitter d'Agrawal affirmant qu'un examen externe des utilisateurs de la plateforme était techniquement incommode et probablement impossible à réaliser, Musk publie un emoji caca, suggérant que la communication d'Agrawal relève du « bullshit »[142]. Le , Musk réitère que l'acquisition ne pourra pas franchir de nouvelle étape tant que Twitter ne pouvait pas prouver que les affirmations relatives aux bots étaient faux. Il demande alors à la Securities and Exchange Commission, la SEC, l'organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers, d'enquêter sur le nombre d'utilisateurs quotidiens de Twitter[143],[144]. Le même jour, Twitter dépose de nouveaux documents auprès de la SEC[145], y compris une chronologie détaillée de l'acquisition par Musk et a affirmé qu'elle « appliquerait l'accord de fusion » quelles que soient les actions de Musk[146]. Le , Musk déclare abandonner son projet de financer partiellement l'opération de rachat par le biais de prêts sur marge contre des actions Tesla, choisissant plutôt de s'engager à verser 6,25 milliards de dollars supplémentaires en financement par actions[147],[148]. Le même jour, William Heresniak, un investisseur de Twitter, dépose un recours collectif contre Elon Musk, alléguant du viol des lois sur les sociétés en Californie en manipulant le marché[149]. Le , le rachat de Twitter est approuvé par l'autorité de surveillance de la concurrence et de monopoles américaine[150]. Dans un courriel envoyé par l'avocat de Musk à Twitter trois jours plus tard, Musk menace cependant à nouveau de mettre fin à son accord avec Twitter en raison du refus de la société de communiquer les données relatives à sa base d'utilisateurs[151],[152]. Twitter répond alors que le réseau et l'entreprise continueraient à coopérer avec Musk pour s'assurer que la transaction soit conclue conformément à leur accord[153]. Le , le conseil d'administration de Twitter se plie aux exigences de Musk, acceptant de lui fournir un flux de données de tweets[154],[155]. Musk participe à une réunion générale le 16 juin pour répondre aux questions des employés de Twitter[156]. Il y aborde sa vision de la politique de modération du contenu de Twitter, la liberté d'expression, les licenciements potentiels, le télétravail et « la nature cosmique de Twitter »[157],[158],[159]. Musk exprime à cette occasion son souhait que Twitter atteigne un milliard d'utilisateurs actifs[160]. Lors d'une conférence le , Twitter révèle que plus d'un million de comptes de spam étaient supprimés chaque jour[161] et réaffirme qu'il demeure impossible de déterminer par des moyens externes le nombre exact de ces comptes, car cela impliquerait de révéler un ensemble de données privées sur les utilisateurs. Le même jour, le Washington Post indique que l'accord avec Musk était « en péril » en raison d'un ralentissement des discussions sur le financement. Musk annonce finalement son intention de mettre fin à l'accord de rachat le , affirmant que Twitter avait violé leur accord initial en refusant de sévir contre les comptes robotisés dédiés au spam[162],[163]. Twitter intente alors une action en justice contre Musk devant la Cour des comptes du Delaware, le . Le procès se tient à partir du [164]. Menacé par le procès, Elon Musk annonce finalement réintroduire une proposition d'achat avec un prix inchangé. La vente est finalisée dans la nuit du au . Sitôt devenu propriétaire du réseau social, Musk licencie le directeur général Parag Agrawal, le directeur financier Ned Segal et la directrice des affaires juridiques et politiques Vijaya Gadde[165]. Départ de son poste de PDGLe , Elon Musk annonce quitter son poste de PDG de Twitter dès qu'il aura trouvé quelqu'un pour lui succéder[166]. Il est finalement remplacé par Linda Yaccarino le , mais souhaite rester à l'initiative des changements techniques apportés au réseau social[167]. Provocation d'un combat contre ZuckerbergEn 2023, Elon Musk et Mark Zuckerberg annoncent vouloir disputer un match en cage[168]. Ce combat a pour objectif de mettre un terme à leur opposition à la fois personnelle et commerciale. Elon Musk finit par renoncer au combat quand Mark Zuckerberg lui propose de fixer une date[169]. Perte d'utilisateurs et perte de valeurLe rachat de Twitter par Musk puis son utilisation de la plateforme pour propulser la campagne de Donald Trump ont conduit à une baisse des utilisateurs, qui a pu être mesurée au sein de l'Union Européenne, ainsi qu'aux États-Unis.
La baisse du nombre d'utilisateurs a coïncidé avec un déclin des perspectives financières[170]. xAIEn , il fonde la société xAI (eXplainable Artificial Intelligence) dans le domaine de l'intelligence artificielle, en vue de concurrencer Microsoft, Google et OpenAI dans ce secteur[171]. En 2024, il officialise son intention de construire un superordinateur pour xAI, selon The Information[172]. Prises de positionTravail et gestion de projetLa méthode de travail d'Elon Musk pour innover et provoquer des ruptures technologiques est de revenir aux principes premiers, aux fondamentaux de la physique, en ce sens que la physique seule dicte ce qu'il est possible de faire ou non[173]. L'approche d'Elon Musk est également de favoriser les essais, même infructueux, pour développer par itération (en) plutôt que de tout concevoir en une fois en visant la réussite du premier coup[174]. Elon Musk cherche aussi à ne pas trop optimiser, mais plutôt à éliminer : selon lui, la pire chose à faire est de chercher à optimiser un mécanisme qui ne devrait tout simplement même pas exister à la base (« si vous ne rajoutez pas au moins 10 % de ce que vous avez supprimé, c’est que vous ne supprimez pas assez »)[175]. Enfin, Elon Musk prône l'intégration verticale, qui consiste à intégrer un maximum de compétences en interne pour maîtriser le maximum de choses sans dépendre de sous-traitants, de leurs délais, de leurs difficultés[176]. SpaceX fabrique par exemple ses propres cartes-mères et circuits intégrés[82]. Politique américaine et questions sociétalesFin , il devient conseiller du président des États-Unis Donald Trump ; il abandonne son poste en lorsque Donald Trump annonce son intention de quitter l'accord de Paris sur le climat[177]. Elon Musk signe en , avec une centaine de responsables d'entreprises spécialisées dans l'intelligence artificielle ou la robotique, une lettre ouverte aux Nations unies mettant en garde contre les dangers des armes autonomes, surnommées robots tueurs[178]. En , ses donations de 88 900 $ au Parti républicain sont révélées par le Huffington Post[179]. En , il affirme avoir voté pour les candidats démocrates Barack Obama, Hillary Clinton et Joe Biden, respectivement en et , en et encore en [180],[181],[182], puisque le Parti démocrate était auparavant « le parti de la gentillesse ». Il affirme cependant que ce parti est devenu « le parti de la division et de la haine » ; il déclare ainsi qu'il votera désormais Républicain[180],[183]. À partir de , il critique régulièrement la politique du président Joe Biden ainsi que son âge (78 ans le jour de son entrée en fonction) pour l'exercice du pouvoir présidentiel en déclarant (malgré l'âge de Donald Trump) « Il existe déjà des conditions d’âge minimum pour la Chambre, le Sénat et la présidence. Réciproquement, il devrait y avoir aussi des limites d’âge maximum »[184]. D'une manière globale, il déplore la gérontocratie d'une façon susceptible de rejoindre l'âgisme en ajoutant « Je pense que nous avons déjà un problème assez sérieux avec la gérontocratie, où les dirigeants de tant de pays sont extrêmement âgés. Pour qu’une démocratie fonctionne, les dirigeants doivent être en contact avec la majorité de la population »[185]. En , Musk appelle les électeurs américains à voter pour le Parti républicain lors des élections de mi-mandat, afin de garantir l'équilibre entre les pouvoirs exécutif et législatif[186]. Il rétablit le compte Twitter de l'ancien président américain Donald Trump à la suite d'un sondage qu'il lance auprès des utilisateurs de la plateforme. Il soutient cependant la candidature de Ron DeSantis contre Donald Trump pour les primaires du Parti républicain en vue de l'élection présidentielle américaine de 2024[187]. En , Ron DeSantis annonce sa candidature sur Twitter et échange à cette occasion avec Elon Musk dans une discussion audio en direct sur ce réseau social[188]. En , il soutient l'activiste d'extrême droite Jake Angeli, emprisonné pour sa participation à l'assaut du Capitole, et appelle à sa libération. Ceux qui s'opposeraient à sa libération sont à ses yeux « [ses] ennemis et les ennemis de l'Amérique »[189]. Il publie un message de soutien au milliardaire Vivek Ramaswamy lors des primaires du Parti républicain américain de 2024. Ce dernier se présente notamment comme le « candidat anti-woke » et fait campagne sur un programme conservateur et climatosceptique[190]. Il s'affirme « pro-immigration » et rappelle en être lui-même issu. Il appelle ainsi à assouplir la politique migratoire des États-Unis[191]. Il partage pourtant régulièrement des avis anti-immigration[192]. En 2024, son positionnement s'affirme de plus en plus du côté du conservatisme en particulier social et sociétal face aux idées qualifiées de wokes, mettant l'illibéralisme des mœurs, du moins s'agissant des droits des groupes discriminés, en lien avec le libertarianisme économique ou sur certains sujets sociaux, fiscaux, migratoires ou culturels particuliers, et la conception radicale de la liberté d'expression. Il s'affiche notamment favorable à Jair Bolsonaro, Javier Milei[193] et Giorgia Meloni[194] à l'international. Bien que se déclarant et de fait d'une liberté peu classable politiquement et mettant d'abord en avant un certain progressisme libéral et une part libertaire de technophilie parfois environnementaliste, il peut avoir évolué dans ses opinions exprimées, et s'affirme de plus en plus en opposition réactionnaire tout à la fois à l'écologie intégrale décroissante, jusqu'à s'approcher du climatodénialisme ou du technosolutionnisme ambivalent rehaussé de remarques ironiques, et au progressisme dit woke, dans le cadre de la forte bipolarisation des débats américains, et du lien au trumpisme, comme classable à la droite dure ou d'extrême droite libertariennes, populistes, complotistes et utilisant la liberté d'expression et les technologies en rapport, notamment quant au rachat de Twitter[195]. Il est surtout jugé ambigu sur le droit à l'avortement[196], en lien avec son natalisme, potentiellement avec eugénisme et racisme ultralibéraux et transhumanistes, assez homophobe, et avec une particulière vigueur transphobe[197], notamment à l'égard de sa fille Vivian, dont il évoque justement la transition comme raison de la sensibilité qu'il a pour cet enjeu, surtout la transidentité des personnes mineures, lors d'une polémique qui exacerbe leur rupture de liens, et au cours de laquelle celle qui se sent exclue, critiquant le propre comportement privé de son père biologique, met en exergue le caractère irréligieux de sa moralité[198]. Il va jusqu'à être pris pour modèle et idole particulier dans la fraction radicale et de tendance libertarienne des conservateurs sociaux et trumpistes, le nouveau héros d'une droite de son pays, y compris avec des fondements spirituels[199]. En , il déplace aussi de la Californie au Texas le siège de SpaceX en raison d'une loi pour plus d'autodétermination de genre des mineurs[200]. Et il multiplie les déclarations jugées provocantes en montrant par exemple que s'accompagnent de discriminations racistes et religieuses son athéisme mondialiste ou son libéralisme migratoire, notamment sur l'idée d'une guerre civile après les émeutes britanniques[201].[passage controversé] À la suite de l'arrestation de Pavel Dourov en France, en , Elon Musk plaide pour sa libération et lance le mot-dièse #FreePavel (« Libérez Pavel »)[202]. Elon Musk suscite la controverse le en répondant à Taylor Swift, qui officialisait son soutien à la candidature de Kamala Harris avec une photo en soutien à Kamala Harris où elle tient son chat et signe en se revendiquant, selon l'expression de J. D. Vance destinée à dénigrer la candidate démocrate, comme une « childless cat lady » (« femme à chats sans enfants »), qu'elle avait gagné, qu'il lui ferait un enfant et garderait ses chats au péril de sa propre vie. Ces propos sont interprétés par les critiques comme misogynes et opposés aux droits reproductifs tels ceux à l'IVG et à la non-maternité, que défend la chanteuse[203]. Soutien de Donald TrumpImplication dans la campagne de Donald Trump de 2024Le , au lendemain de la tentative d'assassinat de Donald Trump, Elon Musk déclare son soutien à Donald Trump pour l'élection présidentielle de : « Je me rallie complètement à Donald Trump et j'espère qu'il se remettra vite ». Il le compare à Theodore Roosevelt, qui avait lui aussi été victime d'une tentative d'assassinat : « La dernière fois que l'Amérique a eu un candidat aussi solide, c'était Theodore Roosevelt »[204]. Selon les médias, ce rapprochement idéologique était à prévoir[réf. nécessaire], mais les explications de ce rapprochement divergent. Alors que pour CNN[205] et BFM TV[192] la raison tient à sa détestation du progressisme et des valeurs transmises par le « virus woke », les quotidiens The New York Times[206] et Le Devoir[207] estiment que la raison est surtout économique. De manière plus précise, The New York Times explique que les technophiles de la Silicon Valley — dont Elon Musk — sont de plus en plus opposés aux revendications régulatrices des progressistes quant aux nouvelles technologies, perçues comme fléaux par les progressistes sur le plan social ; les titans technologiques seraient ainsi davantage enclins à soutenir Donald Trump, également vu comme victime du système et opposé aux régulations sur les technologies américaines[206]. À partir de , Elon Musk met en place un Super PAC (qu'il nomme America PAC[208]) dans le but de verser 45 millions de dollars par mois à la campagne électorale de Donald Trump[209],[210],[211]. La commission électorale fédérale estime à la mi- que de à , Elon Musk a donné 75 millions de dollars en faveur de Donald Trump via le Super PAC, notamment en versant 47 $ à toute personne convaincant un électeur d'un État clé (Swing state) de signer pour une pétition en faveur de la liberté d'expression et de port d'armes[208],[212],[213] ; Elon Musk affirme également le verser chaque jour un million de dollars au hasard à un des signataires de la pétition jusqu'au , une pratique qui est jugée potentiellement illégale par certains experts[214],[215] et lui vaut un procès[216]. En , il diffuse une fausse vidéo montée avec de l'intelligence artificielle, sans prévenir du contexte, sur Kamala Harris lors d'un rassemblement à imagerie communiste, ce qui est interprété comme véhiculant des représentations sexistes et racistes[204],[205]. En , le Center for Countering Digital Hate note que, depuis le début de l'année 2024, Elon Musk a posté 50 messages à propos des élections américaines sur Twitter, identifiés comme faux ou trompeurs. Ces messages ont été vus 1,2 milliard de fois. Or ses messages n'affichent pas les habituelles notes, montrant qu'ils ont été détectés par l'équipe travaillant sur la désinformation[217]. Le , trois mois avant l'élection présidentielle américaine de 2024, Elon Musk et Donald Trump participent pendant deux heures à un échange écouté en direct par plus d'un million de personnes sur le réseau social Twitter. Les médias affirment qu'avec cette entrevue avec Donald Trump, Elon Musk cherche explicitement à faire de Twitter un terrain de la campagne présidentielle, notamment par des publicités politiques[218],[219],[220], voire que cette entrevue était surtout dans le but de mettre en valeur le parti et le candidat républicains[221],[219],[222]. Les deux milliardaires s'adressent la parole amicalement par leurs prénoms, et Elon Musk qualifie Donald Trump de voie de la prospérité, Kamala Harris étant l'exact inverse ; le propriétaire de Twitter lui propose également de faire partie de son gouvernement, ce à quoi le candidat républicain répond par « j'adorerais cela »[221]. Elon Musk affirme également que les auditeurs devraient supporter le candidat républicain[219]. Donald Trump lui retourne le compliment en fin d'entrevue, annonçant qu'il est un « gars génial » (« amazing guy ») et qu'il « a fait un excellent travail »[221]. Au cours de l'entrevue, les deux protagonistes traitent de divers sujets politiques tels que l'immigration, l'économie américaine, le mandat de Joe Biden, Kamala Harris, le climat, la politique étrangère, etc.[221],[219] :
Le , à un mois de l'élection présidentielle, Elon Musk participe pour la première fois à un rassemblement politique tenu par Donald Trump, qui se tient là où ce dernier avait été victime d'une tentative d'assassinat le 13 juillet, à Butler (Pennsylvanie). Le président de Tesla, portant une casquette avec le slogan Make America Great Again, déclare que la défaite de Donald Trump pourrait bien signifier la dernière élection des États-Unis, étant donné que les démocrates souhaitent retirer la liberté d'expression et de port d'armes aux Américains[210],[211],[223]. Département de l'Efficacité gouvernementaleLe , Donald Trump déclare dans un discours que, s'il est de nouveau élu, il chargera Elon Musk d'un audit du gouvernement pour des réformes de fond, en particulier d'évaluation des coûts et de l'utilité des programmes fédéraux en vue d'abaisser les dépenses en en supprimant certains, et lui confiera donc des questions socio-économiques importantes[224]. Toujours en pleine campagne, Elon Musk reste volontairement imprécis sur le nombre de fonctionnaires qu'il souhaite conseiller de licencier affirmant qu'il se ferait assassiner s'il se montrait plus précis, mais il pose une borne inférieure de 5 % de fonctionnaires par an, soit 150 000 travailleurs[207]. En , Elon Musk précise vouloir réduire d'environ 2 000 milliards de dollars les dépenses publiques américaines les moins utiles sur 6 500 milliards[225]. Le , à la suite de la victoire du candidat républicain, il est nommé dans ce but à la tête d'un futur « ministère de l'efficacité gouvernementale »[226], officiellement une instance temporaire appelée département de l'Efficacité gouvernementale (Department of Governmental Efficiency, DOGE), en binôme avec Vivek Ramaswamy[227]. Ce projet a pour vocation affichée de simplifier et d'alléger l'administration fédérale en abaissant des dépenses ainsi qu'en supprimant des programmes fédéraux et des postes de fonctionnaires afin de réduire la bureaucratie[228]. Intelligence artificielleSoucieux de l'avenir de l'intelligence artificielle, il est membre de l'association Future of Life Institute. Craignant que les robots puissent un jour supplanter et nuire à l'humanité[229], Elon Musk tente de développer des initiatives, y compris par la technologie transhumaniste même en tant qu'outil dans ce combat, afin de réfléchir à l'avenir de la robotique[230]. Du au , il assiste à la WAIC (World Artificial Intelligence Conference). Jack Ma, homme d'affaires chinois et président d'Alibaba Group, et Elon Musk se sont rencontrés et ont débattu sur le sujet de l'intelligence artificielle pour savoir si elle représente un danger et si elle peut nous dépasser[231]. Elon Musk imagine un scénario où l'intelligence artificielle rendra les emplois obsolètes. Il affirme : « Le dernier travail qui restera probablement consistera à écrire un logiciel d'intelligence artificielle. Ensuite, l'intelligence artificielle finira par écrire son propre logiciel. » Pour lui, les machines risquent de surpasser l'Homme, car la technologie évolue rapidement ; « Les ordinateurs sont déjà beaucoup plus intelligents que les humains sous de nombreux aspects », dit-il. Selon lui, les machines risquent de s'impatienter face à la lenteur cérébrale des humains et elles pourraient nous considérer comme des êtres lents et stupides ; « ce serait comme parler à un arbre », ajoute-t-il[231]. En 2023, il est cosignataire d'une pétition appelant à un moratoire sur l'intelligence artificielle en attendant la mise en place de systèmes de sécurité[232]. En , il déclare à Sky News que l'IA présente un « risque » pour l'humanité[233]. En 2014, Elon Musk fait une courte apparition dans le film Transcendance de Wally Pfister. Il figure au milieu du public lors d'une conférence « Evolve the Future » traitant de la nature de la sapience, compris l'intelligence artificielle. NatalitéElon Musk est nataliste ; il croit que la baisse de natalité conduirait à un effondrement de la civilisation et promeut cette théorie pour inciter à faire davantage d'enfants[234],[235], lui-même en ayant conçu plus de dix[37],[38]. Elon Musk considère que les principes du christianisme favorisent la natalité[79] : le déclin de la foi chrétienne impliquerait une baisse de natalité dans la société[77]. Le milliardaire qualifie le démographe néomalthusien Paul Ehrlich de « maniaque génocidaire » pour ses politiques ayant causé « beaucoup de mal à l’humanité »[77]. Politique internationaleEuropeSur le réseau social Twitter dont il est propriétaire, le milliardaire Elon Musk réagit aux manifestations contre le projet de réforme des retraites, en marquant son soutien au projet, le , déclarant que « l'âge de la retraite en France est trop bas », ce qui pose selon lui « un vrai problème »[236]. En , il prend la défense du polémiste d'extrême droite franco-suisse Alain Soral dans le cadre de sa condamnation en Suisse pour des propos homophobes visant une journaliste suisse, estimant que ceux-ci ne devraient pas être un délit pénal[237],[238],[239]. Le même mois, il relaie des accusations selon lesquelles des ONG allemandes collecteraient des migrants clandestins en mer Méditerranée pour les débarquer en Italie avec le soutien financier du gouvernement allemand, remet en cause cette initiative et exprime des préoccupations concernant la souveraineté italienne. Ces accusations sont cependant réfutées études à l'appui par SOS Méditerranée, ainsi que par les propos du ministre de l'Intérieur italien Matteo Piantedosi[240]. En , il accepte l'invitation de Giorgia Meloni à participer à l'Atreju, rassemblement annuel du parti Frères d'Italie[241],[242],[243]. À l'occasion du rassemblement du parti d'extrême droite, il reprend notamment la théorie raciste du grand remplacement[244],[245]. À partir de l'été 2024, Elon Musk s'en prend régulièrement au Parti travailliste qui vient d'être élu au Royaume-Uni et mène une campagne politique et de désinformation contre eux sur son média social, X. Il prédit notamment une « guerre civile » dans le pays à la suite d'une manifestation d'extrême droite anti-musulmans et anti-immigration, reprenant les arguments de l'extrême droite britannique, en dénonçant la police « à deux vitesses », supposément laxiste avec les défenseurs des droits des minorités et dure avec les manifestants d'extrême droite. Il dénonce le gouvernement Starmer qui libère des prisonniers ayant des peines légères pour désengorger les prisons (ce que faisait le gouvernement conservateur précédent également), ainsi que l'enquête de police concernant une journaliste pour un message sur le média X considéré comme incitant à la haine. Il déclare notamment « Personne ne doit se rendre au Royaume-Uni, où [ils] libèrent des pédophiles pour emprisonner à la place des gens arrêtés pour avoir posté des messages sur les réseaux sociaux ». Musk accuse également le Royaume-Uni d'avoir « viré complètement stalinien » parce que les travaillistes ont introduit des droits de succession sur les exploitations agricoles les plus riches. L'interventionnisme de Musk dans la politique du Royaume-Uni embarrasse le débat national[246]. Il se montre outrancier en diffamant le premier ministre Keir Starmer et la secrétaire d’État Jess Phillips de complices de réseaux pédocriminels[247]. En , Musk rencontre Nigel Farage et d'autres cadres du parti Reform UK, anciennement Brexit Party qui promeut des politiques nationalistes et anti-immigration, à la propriété de Donald Trump en Floride, pour négocier un don au parti avant les prochaines élections britanniques, dans le but d'aider Farage à devenir Premier ministre[248]. Le même mois, Elon Musk exprime son soutien au parti politique allemand d'extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) peu avant des élections cruciales dans le pays. Il déclare notamment : « Seule l'AfD peut sauver l'Allemagne », et traite le chancelier Olaf Scholz d'« idiot incapable ». Ces propos déclenchent de vives réactions en Allemagne, et une réponse du chancelier : « Nous avons la liberté d'expression, qui s'applique également aux multimilliardaires, mais la liberté d'expression signifie également que vous pouvez dire des choses qui ne sont pas correctes et qui ne contiennent pas de bons conseils politiques »[249],[250]. Guerre en UkraineÀ la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, Elon Musk adopte une attitude ambiguë[251]. Selon The Wall Street Journal, il est en contact régulier avec le président russe, Vladimir Poutine, depuis cette période[252]. D'autre part, au début du conflit, il défie personnellement Vladimir Poutine, à travers un tweet, en lui proposant « un combat d'homme à homme »[253]. En guise de réponse, le président tchétchène, Ramzan Kadyrov, à travers son compte Telegram, lui suggère que le combat n'est pas équitable et l'invite à s'entraîner dans des centres en République de Tchétchénie en lui écrivant : « Ici, nous t'en dirons plus sur tes obscures méthodes américaines de RP (relations publiques, NDLR) et nous t'apprendrons à bien tenir tes comptes sur les réseaux sociaux. Tu quitteras la Tchétchénie en te sentant une toute nouvelle personne »[254]. Fin , le vice-Premier ministre ukrainien, Mykhaïlo Fedorov, interpelle directement Elon Musk en lui demandant une assistance satellitaire pour maintenir les services de communication, ce qu'Elon Musk accepte en lui envoyant des stations Internet Starlink afin d'aider le pays à rester connecté malgré l'offensive russe[255]. En , il déclare que SpaceX ne peut pas « financer indéfiniment le système » Starlink et demande une participation de plusieurs dizaines de millions de dollars de la part du gouvernement américain[256],[257]. Durant l'année 2022, au cours d'une attaque de drones lancés par des sous-marins ukrainiens et utilisant l'infrastructure Starlink, Elon Musk cause l'échec de l'attaque ukrainienne et justifie cette décision par sa peur de représailles nucléaires de la Russie, développée après des discussions avec des représentants russes[258]. C'est en qu'est rendue publique l'affirmation de l'entrepreneur qui revendique avoir empêché une attaque de l'armée ukrainienne contre la flotte russe en mer Noire, en ne répondant pas à une demande de Kiev, pour éviter une escalade importante dans le conflit[259]. Son biographe Walter Isaacson rapporte qu'il aurait secrètement ordonné à ses ingénieurs la désactivation de son réseau satellitaire dans un rayon de cent kilomètres autour de la côte de Crimée[260]. La Russie l'en remercie[251]. En , Elon Musk met un sondage en ligne sur Twitter proposant un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine qui serait fondé sur de nouveaux référendums sous l'égide de l'Organisation des Nations unies (ONU) dans les territoires occupés (pratiquement vidés de leur population ukrainienne d'avant l'occupation russe), d'un statut de neutralité pour l'Ukraine et surtout d'un rattachement de facto de la Crimée (territoire ukrainien annexé par la Russie) à cette même Russie[261]. Des responsables ukrainiens réagissent vivement, dont l'ambassadeur d'Ukraine en Allemagne, Andrij Melnyk (en), qui lui réplique : « Ma réponse très diplomatique est d'aller vous faire foutre »[262], ainsi que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui riposte avec un autre sondage, invitant les utilisateurs à prendre parti entre l'Ukraine et la Russie[255]. DiversLe , Elon Musk déclare être pro-nucléaire, précisant ensuite : « L'énergie nucléaire a toute sa place dans des pays bénéficiant d'un environnement naturel stable »[263]. Il est hostile à l'existence de syndicats dans les entreprises[184]. En , il accueille très froidement la proposition de Bernie Sanders d'augmenter la taxation des grandes fortunes[264]. Revenus et fortuneEn , Tesla annonce la proposition de compensation pour Elon Musk à son poste de PDG de l'entreprise pour les dix années à venir. Il sera compensé exclusivement en fonction des performances de son entreprise : aucun salaire fixe et la presque totalité de ses revenus liée à l'atteinte des objectifs opérationnels et à l'évolution du cours en bourse[265],[266]. Ce plan de compensation est adopté par un vote des actionnaires en avec 73 % de support de la part des actionnaires en excluant les votes d'Elon Musk et de son frère Kimbal Musk, et environ 80 % au total, soit moins que les 95 % d'approbations typiquement exprimées lors de votes des actionnaires sur le salaire des dirigeants de grosses entreprises américaines[267].
En , selon Bloomberg, Elon Musk devient à 49 ans l'homme le plus riche du monde, à la suite d'une envolée boursière à l'ouverture de Wall Street. Avec une fortune estimée à plus de 188,5 milliards de dollars, il devance Jeff Bezos d'1,5 milliard de dollars[282]. L'essentiel de cette fortune est néanmoins composée en très grande majorité d'actions Tesla et SpaceX. En effet, ces dernières représentent environ 99% de sa fortune selon une estimation de Forbes[283]. Les tweets d'Elon Musk ont parfois un impact direct sur la bourse. Le , il a publié sur le réseau social un tweet mentionnant qu'il est intéressé par le site de vente en ligne Etsy. Le cours de l'action a monté de 18 % à la suite de cette publication[284]. De même, à nouveau sur Twitter, il recommande l'application de messagerie Signal, ce qui est à l'origine de l'augmentation de la cotation boursière de l'entreprise Signal Avancé qui n'a aucun lien[285]. En , selon Forbes, Elon Musk serait le 3e homme le plus riche du monde, après Jeff Bezos et Bernard Arnault, notamment grâce au succès des véhicules produits par sa marque automobile Tesla et du cours de ses actions qui ont multiplié sa fortune professionnelle par six[286]. En , il est l'homme le plus riche du monde selon Ouest-France[287]. Il est classé deuxième en derrière Bernard Arnault 238,5 milliards de dollars par Forbes au [288], puis le dépasse en [289]. En 2024, il devient la première personne à posséder plus de 400 milliards de dollars, avec une fortune estimée à 440 milliards de dollars en [290]. PolémiquesSous-marin inadaptéEn , Elon Musk propose d'aider les autorités thaïlandaises dans les opérations de secours de la grotte de Tham Luang en construisant dans l'urgence et en quelques jours un mini-sous-marin conçu à partir d'un morceau de fusée[291] pour évacuer quatre des jeunes encore coincés parmi les douze dans la grotte inondée, les autres ayant déjà été évacués[291]. Le fondateur de SpaceX s'est même déplacé jusqu'en Thaïlande pour livrer le sous-marin aux équipes de sauvetage. Cependant, le responsable de l'opération de sauvetage déclare à la BBC : « Même si leur équipement est très sophistiqué technologiquement parlant, il ne correspond pas aux besoins de notre mission dans le système de grottes », il ne sera donc pas utilisé[291]. Un spéléologue britannique ayant contribué au sauvetage des douze enfants et de leur entraîneur de football coincés dans cette grotte, Vernon Unsworth, écrit sur Twitter à Elon Musk qu'il pouvait se mettre son sous-marin « là où ça fait mal », qualifiant son offre d'aide de « coup de pub ». Elon Musk rétorque qu'il pariait que ce spéléologue britannique était pédophile[292]. Une action en justice est envisagée par Vernon Unsworth, et les actions de Tesla chutent de 3 %[293]. Elon Musk présente par la suite ses excuses. Attaqué en justice, il est relaxé[294]. Valeur de Tesla sur les marchésTromperie sur l'investissementEn , le gendarme de la Bourse américaine, la Securities and Exchange Commission (SEC), annonce poursuivre Elon Musk en justice[295]. La SEC accuse Elon Musk d'avoir trompé les investisseurs, avec un tweet publié le , dans lequel il avait affirmé : « J'envisage de retirer Tesla de la bourse à 420 dollars (par action). Financement assuré. » Il n'en était rien et aucun financement n'avait été prévu pour cette opération estimée à plusieurs dizaines de milliards de dollars, contrairement à ce qu'avait prétendu Elon Musk. Le groupe avait finalement abandonné cette idée quelque temps après et l'action avait perdu jusqu'à 30 % de sa valeur. Dans sa plainte, la SEC demande notamment à Elon Musk de ne plus diriger l'entreprise cotée en Bourse. Cependant, après un accord à l'amiable[296] conclu le , Elon Musk accepte de démissionner du poste de président du conseil d'administration de Tesla. Il conserve toutefois la direction des opérations du constructeur automobile et reste membre du conseil d'administration, mais il devra nommer deux directeurs indépendants au conseil d'administration, être remplacé au poste de président du conseil d'administration et payer une amende de 20 millions de dollars (soit 17 millions d'euros)[297]. Tesla devra aussi payer une amende de 20 millions de dollars (Elon Musk achètera directement à Tesla des parts pour la même somme en , ce qui apparaît comme une compensation pour que les conséquences de cette sanction ne pèsent pas sur les résultats financiers de l'entreprise)[298],[299]. L'accord prévoit également d'introduire pour Elon Musk des restrictions sur sa communication (y compris sur les réseaux sociaux) lorsqu'elle contient, ou pourrait raisonnablement contenir, des informations importantes pour l'entreprise ou ses actionnaires afin qu'elles soient préapprouvées. L'accord est approuvé par le tribunal le [300]. Sans pouvoir l'accuser de manipulation de cours, parce que les bitcoins ne sont pas considérés comme des titres comme les actions, Elon Musk est critiqué par la SEC pour sa spéculation sur cette cryptomonnaie. Celui-ci en effet achète des bitcoins par l'intermédiaire de Tesla, puis fait monter le cours en disant qu'il acceptera cette devise pour payer ses automobiles, avant de tourner casaque en communiquant sur le fait que le bitcoin consomme de l'énergie (et donc pollue), pour s'enrichir en achetant et en vendant à contre-courant du yoyo du cours qu'il provoque lui-même[301],[302]. Musk aurait fait de même avec le meme coin Dogecoin. Infraction sur les accordsAprès une série de tweets qu'Elon Musk a publiés sur son compte Twitter le , la SEC a saisi le tribunal fédéral du district sud de l'État de New York pour avoir, selon elle, enfreint les termes de l'accord à l'amiable qu'ils avaient conclu le [303]. Le premier tweet cité par la SEC a été publié à 19 h 45 heure de l'Est et indiquait que « Tesla avait produit 0 voiture en 2011, mais en produira environ 500 000 en 2019 »[304]. Le second tweet publié à 23 h 41 heure de l'Est cité dans la plainte était un tweet en réponse à celui de 19 h 45 où Elon Musk clarifiait l'information de son précédent tweet : « Je voulais dire un taux de production annualisé à la fin de l'année 2019 probablement autour de 500 000, c'est-à-dire 10 000 voitures/semaine. Les ventes pour l'année sont toujours estimées à 400 000 »[304]. Le , la SEC a donc demandé à Elon Musk et à Tesla si les deux tweets en question avaient été préapprouvés par le directeur juridique, comme le prévoyait le nouveau règlement interne. Dans sa réponse au nom de Tesla et d'Elon Musk, son avocat a confirmé que le premier tweet de 19 h 45 n'avait pas été préapprouvé. Le conseiller juridique des marchés aurait arrangé une réunion a posteriori avec Elon Musk pour évaluer ce tweet et rédiger un tweet correctif (le second tweet de 23 h 41). Le nouveau règlement en place pour les dirigeants de l'entreprise prévoit notamment que toute communication écrite qui contiendrait une information importante pour Tesla ou ses actionnaires doit être préapprouvée. Si un dirigeant veut modifier une déclaration ou publier des informations importantes plus de deux jours après avoir reçu l'autorisation de publier ces informations, la demande doit être renouvelée par écrit pour avoir une nouvelle autorisation. Elon Musk a indiqué à la SEC qu'il ne pensait pas que son tweet de 19 h 45 requérait une autorisation préalable parce qu'il ne faisait que récapituler des informations publiques qui avaient déjà été approuvées 20 jours plus tôt le lors de la publication par Tesla de ses résultats financiers du quatrième semestre et de l'année complète 2018 ainsi que la conférence téléphonique qui a suivi. Le , la Commission européenne a annoncé l'ouverture d'une enquête formelle contre le média social X en relevant que l'entreprise américaine a potentiellement enfreint plusieurs dispositions d'une loi sur les services numériques conçue pour freiner la désinformation et la propagande haineuse en ligne. La société, récemment au cœur de multiples controverses depuis son acquisition par Elon Musk en 2022, risque des conséquences sévères en cas de condamnation. La législation, inédite jusqu'à présent contre les géants de la Silicon Valley, prévoit des amendes pouvant atteindre jusqu'à 6 % du chiffre d'affaires annuel. Pour les infractions les plus graves, une expulsion du marché européen est envisageable. La Commission européenne, représentée par le porte-parole Johannes Bahrke, a annoncé son intention d'examiner les systèmes informatiques de X ainsi que ses politiques de gestion de l'information avant de parvenir à une conclusion définitive. Cette démarche vise notamment à déterminer si X a diffusé illégalement du contenu dans le contexte des attaques terroristes du Hamas contre Israël le [305]. Pandémie du Covid-19Lors de la pandémie de Covid-19, Elon Musk est critiqué pour ses commentaires publics et sa conduite liés à la pandémie de Covid-19[306],[307]. Il diffuse des informations erronées sur le virus, notamment en faisant la promotion d'un article scientifique largement discrédité sur les avantages de la chloroquine et en affirmant que les statistiques de décès liées au Covid-19 étaient gonflées[308]. Il exige que ses salariés viennent travailler au bureau plutôt que de télétravailler[309],[310]. Il leur écrit pour affirmer qu'ils ont « plus de chances de mourir dans un accident de la route que du coronavirus », après avoir publié un message sur les réseaux sociaux affirmant que « cette panique autour du coronavirus est débile ». Le bureau du shérif du comté d'Alameda (Californie) est finalement intervenu pour demander aux usines Tesla de respecter les mesures de confinement, alors qu'elles demandaient à leurs salariés de continuer à venir sur place[311]. Coup d'État en Bolivie pour le lithiumAprès la crise post-électorale bolivienne de 2019, le , la nouvelle ministre des Affaires étrangères de Bolivie, Karen Longaric écrit à Elon Musk : « toute société que vous ou votre entreprise pouvez fournir à notre pays sera la bienvenue ». (« any corporation that you or your company can provide to our country will be gratefully welcomed. »[312]). Le lithium est un métal indispensable à la fabrication de batteries, nécessaires au fonctionnement des automobiles de Tesla, comme dans toute voiture électrique, équipement informatique ou industriel reposant sur des batteries, dont un important gisement est situé dans le Salar d'Uyuni, en Bolivie (première réserve mondiale)[312]. En 2020, en réponse à un tweet accusant le gouvernement américain d'avoir organisé un coup d'État contre le président Evo Morales, Elon Musk répond par « Nous ferons un coup d'État contre qui nous voulons ! Faites avec. » (« We will coup whoever we want! Deal with it. »)[312],[313]. Allégation de harcèlement sexuelD'après une information de Business Insider, Elon Musk a été accusé de harcèlement sexuel par une hôtesse de l'air pour des faits survenus lors d'un vol privé en 2016. Selon le site d'information, l'hôtesse de l'air s'est également plainte d'avoir moins de travail qu'auparavant en conséquence de son refus des avances sexuelles d'Elon Musk. En 2018, l'entreprise SpaceX d'Elon Musk propose à cette hôtesse de l'air une somme de 250 000 dollars afin de régler l'affaire à l'amiable[314]. Suivant la révélation de ces informations par Business Insider, Elon Musk prétend qu'il serait victime de « coups bas » de la part du Parti démocrate à la suite de sa prise de position en faveur du Parti républicain, et nie l'accusation de harcèlement sexuel[315]. Empreinte carboneElon Musk se déclarant engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, fait polémique avec son empreinte carbone. Le développement du flight tracking met en avant les nombreux déplacements en jet privé de plusieurs personnalités fortunées, dont il fait partie, ce qui les dérange[316],[317],[318]. Il propose 5 000 dollars au fondateur du compte Twitter « ElonJet » pour qu'il arrête de publier des informations sur ses trajets en jet[319],[320]. Attaque de WikipédiaEn , Elon Musk s'en prend publiquement à la Fondation Wikimédia et à son projet le plus connu, Wikipédia qu'il accuse de servir un agenda politique « au service du wokisme ». Cette attaque voit le jour en réaction aux critiques du cofondateur de Wikipédia, Jimmy Wales, qui dénonce les changements introduits sur Twitter, qui empêchent selon lui de « distinguer un vrai journaliste d'un faux », en raison de la certification payante accordant un crédit de façade à quiconque paye le service[321], facilitant la diffusion de fausses informations sur le réseau[321]. Elon Musk se plaint, dans le même temps, que la page lui étant consacrée liste les scandales qui le visent[322]. Il accuse aussi Wikipédia de chercher à lever constamment de nouveaux fonds, dont il suggère que la destination est suspecte ou trompeuse[321], affirmant que l'intégralité de l'encyclopédie pourrait tenir sur un téléphone. Il propose ainsi de faire un don d'un milliard de dollars à la fondation en échange du renommage de l'encyclopédie pendant un an en « Dickipedia » (dick signifiant pénis dans le registre familier anglais)[321]. La passe d'armes provoque un tollé dans la presse anglophone, qui accuse Elon Musk de rejeter « une expérience démocratique dédiée à la connaissance », ajoutant qu'il « préfère hurler des « blagues » puériles dans l'éther[323]. » Selon la journaliste du Guardian Zoe Williams (en), outre le dédain lié aux critiques dont il est en particulier l'objet, Elon Musk s'en prend à Wikipédia car « la vue de quelque chose créé socialement et qui fonctionne est une insulte pour lui[323]. » En , suite au rapport annuel de la Fondation Wikimédia montrant que 31,2 millions de dollars de leur budget — soit 17,6 % du total — sont consacrés à un objectif d'« équité », Elon Musk invite sa communauté sur Twitter à ne plus faire de dons pour la fondation. Il l'accuse ainsi d'être biaisée en faveur d'un agenda « progressiste » et « woke »[324],[325],[326]. Le journal New York Post soutient Elon Musk et affirme que l'encyclopédie est effectivement biaisée envers le Parti démocrate[326], tandis que le fondateur de Wikipédia Jimmy Wales nie ces accusations[324]. Relatifs à Twitter ou XComplotismeVia Twitter, Elon Musk facilite le retour et la propagation des discours complotistes, en participant parfois lui-même à leur relais[327],[328]. Il a en effet partagé de nombreuses théories du complot à partir de son compte personnel, entre autres au sujet de la guerre en Ukraine et concernant la politique américaine[329], dont du contenu issu de QAnon[330]. Ces actions offrent une « caisse de résonance sans précédent » aux discours complotistes[331]. En 2022, il relaie une théorie complotiste minimisant la portée de l’agression au marteau du mari de Nancy Pelosi par un charpentier canadien, en suggérant qu’il s’agissait d’une rencontre sexuelle qui aurait mal tourné. Il effacera son message par la suite[332]. AntisémitismeEn , il est recadré par le ministre israélien de la Santé après avoir répondu à un tweet complotiste qui soutient qu'aucun jeune Israélien n'est mort du Covid-19[333]. En , la Maison-Blanche lui reproche d'effectuer une « promotion abjecte » de l'antisémitisme, après qu'il a validé et relayé un message complotiste[334],[335] ; il avait en effet invité ses abonnés à suivre deux comptes qui diffusent ce type de contenu, avant de supprimer son message trois heures plus tard[336] tout en s'excusant et expliquant que c'est « le pire et le plus stupide des posts qu['il n'a] jamais faits »[337]. Pour le journal Le Monde, ce dérapage illustre la dérive d'Elon Musk vers « l’extrême droite complotiste et antisémite »[338]. À la suite de cette polémique, les entreprises IBM, Apple, Disney et Warner Bros. Discovery annoncent le retrait de leurs publicités du réseau social[339]. En guise de réponse, Elon Musk déclare lors de la conférence DealBook à New York, « qu'ils peuvent aller se faire foutre »[340]. Le , dans un voyage planifié à l'avance[337], il se rend en Israël pour discuter d’antisémitisme en ligne avec le président israélien Isaac Herzog. Il affirme ensuite son soutien à Benyamin Netanyahou dans la guerre menée par Israël contre le Hamas[341]. Il visite ensuite Auschwitz et déclare avoir été « naïf » sur l’ampleur de l’antisémitisme[337]. Racisme, misogynie et LGBTphobieFin , douze heures après le rachat de Twitter par Elon Musk, après la promesse de réduire les restrictions sur le réseau social[342], des trolls cherchent à tester les limites de la liberté d'expression promue par le nouveau propriétaire ; ce faisant, les mentions du mot « nègre » quintuplent sur le réseau social, les propos racistes, antisémites, misogynes et LGBTphobes explosent également[343],[344]. General Motors et Ford retirent immédiatement leurs publicités sur le réseau social en conséquence. Elon Musk précise que la liberté d'expression qu'il prône n'est pas absolue et doit se soumettre aux lois américaines[344]. En , dans le contexte des émeutes d'extrême-droite au Royaume-Uni, l'ancien vice-président de Twitter, Bruce Daisley, accuse Elon Musk de contribuer lui-même à la « violence raciste qui se propage actuellement au Royaume-Uni », alimentant la tension dans de multiples zones du pays ; sous un post parlant des conséquences de l'immigration de masse, il explique ainsi que « la guerre civile est inévitable ». Daisley accuse également Musk d'avoir remis sur le devant de la scène Tommy Robinson, le fondateur du mouvement d'extrême droite britannique English Defence League, en le réhabilitant sur le réseau social. En réaction aux tentatives de restriction faites sur les réseaux sociaux par le gouvernement anglais contre des posts haineux, Elon Musk compare l'Angleterre avec l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS)[345],[346]. Enquête au Brésil pour « instrumentalisation criminelle de X » et blocage du réseau socialEn , la justice brésilienne ouvre une enquête contre Elon Musk pour « instrumentalisation criminelle de X » alors que celui-ci a réactivé des comptes d'extrême droite ayant participé à la tentative de coup d'État de 2023 au Brésil bloqués sur décision de justice. Elon Musk demande en réponse la « destitution » du juge Alexandre de Moraes, qui a pris cette décision[347],[348]. Il s'ensuit par une décision de justice du le blocage de X au Brésil, contourné par une modification technique[349] et levé début octobre à la suite du paiement des amendes et du blocage des comptes demandés[350]. Accusation de boycott « illégal » de TwitterLe , Elon Musk porte plainte contre divers grands groupes pour « pratiques anticoncurrentielles » à l'égard de Twitter, ayant « illégalement » boycotté Twitter en refusant d'y publier des publicités. Parmi ces groupes figurent Mars, CVS Health, Unilever et Ørsted, accusés d'avoir collectivement boycotté Twitter dans le but de faire perdre des milliards de dollars au réseau social[351]. La présidente-directrice générale (PDG) de Twitter, Linda Yaccarino, explique que la plainte fait partie de la « noble cause » de défendre la liberté d'expression[352]. Le journal MSNBC affirme qu'en faisant cela Elon Musk dénigre la liberté d'expression en paraissant y contribuer ; le journal ajoute que « les grosses entreprises n'ont généralement pas envie de payer pour des publicités passant à côté de posts louant Adolf Hitler », dénoncant la surcharge de commentaires haineux sur le réseau social[352]. Consommation de droguesEn 2024, une enquête du Wall Street Journal révèle que la consommation de drogues d’Elon Musk inquiète les cadres de Tesla et SpaceX dans sa gestion et pour l’image des entreprises[353]. En , lors d’une interview, il confirme prendre de la kétamine qui lui serait prescrite sous ordonnance médicale pour traiter son « état d’esprit négatif ». Il affirme par ailleurs que sa consommation de drogues serait bénéfique pour les investisseurs de ses entreprises, et nie en consommer de manière excessive[354]. Plainte contre OpenAILe , Elon Musk porte plainte contre l'entreprise OpenAI, entreprise qu'il a fondée avec Sam Altman en 2015, qu'il a ensuite quitté en 2019 à la suite d'un conflit de direction. Il accuse l'entreprise d'avoir « trahi sa mission initiale » qui était que leur outil ne devait pas servir à un but lucratif[355]. Toutefois, le , l'entreprise riposte en dévoilant sur son blog des mails privés du milliardaire datant de 2017, dévoilant qu'il approuvait l’idée d’une entité à but lucratif, contrairement à ce qu'il affirmait dans sa plainte. Ils dévoilent également qu'ils ont eu du mal à arriver à un accord avec Elon Musk, qui suggérait de fusionner OpenAI avec Tesla[356]. Dans la culture populaireSelon Jon Favreau, réalisateur des films Iron Man, Elon Musk est l'inspiration du personnage de Tony Stark joué par Robert Downey Jr.[24],[357], bien que certains traits du personnage étaient déjà présents dans les comics antérieurs et s'inspiraient du milliardaire Howard Hughes[357]. Elon Musk fait par ailleurs un caméo dans le deuxième opus, Iron Man 2[358]. Il apparaît en 2015 dans un épisode de la série télévisée The Big Bang Theory (saison 9, épisode 9) et en 2017 dans son spin-off Young Sheldon (saison 1, épisode 6), ainsi que dans la série d'animation Les Simpsons (saison 26, épisode 12). Il fait aussi une courte apparition dans le film Machete Kills où il joue son propre rôle[359] ainsi que dans le film Iron Man 2 où, lors d'un bref caméo, il fait part à Tony Stark d'un projet d'avion électrique[360]. Il fait également une apparition dans The Boyfriend : Pourquoi lui ?, aux côtés de Bryan Cranston et James Franco[361]. Distinctions
Doctorats honoris causa
Notes et références(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Elon Musk » (voir la liste des auteurs).
Voir aussiArticles connexes
Bibliographie
Liens externes
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