Les parents d’Elliott Erwitt sont des immigrés juifs russes et il passe la majeure partie de sa jeunesse en Italie. À l’âge de dix ans, sa famille déménage en France, où ils vivent deux ans avant de s’installer aux États-Unis[3]. En 1938, ils émigrent aux États-Unis, à New York, à Chicago, puis à Los Angeles en 1941[4].
Il s’engage dans l’armée américaine en 1951 ; il est assistant-photographe alors qu’il est affecté dans le New Jersey, en Allemagne et en France. À la fin de son service, en 1953, il s’installe à New York.
Elliott Erwitt est encouragé par Edward Steichen et Roy Stryker, qui apprécient son travail. En 1953, Robert Capa invite le jeune artiste à rejoindre l’agence Magnum Photos[3]. Il en sera président durant trois mandats (de 1966 à 1969) et continue d’en être un membre actif.
Carrière
Elliott Erwitt commence sa carrière en tant que photographe indépendant et travaille pour de célèbres magazines tels que Look, Life et Holiday.
Aimant les chiens, Erwitt porte sur eux un regard plein d’humour. Une photo en noir et blanc intitulée Dog représente un petit chien portant un pull debout à côté des pieds d’une femme portant des sandales à lanières. Une autre photo, Dog Show, montre de dos quatre personnes regardant une compétition de caniches. Entre eux, un grand caniche se tient sur ses pattes arrière et semble apprécier le spectacle.
Il publie plusieurs livres, dont Son of Bitch, Dog Dogs et Woof qui ont pour thème principal les chiens.
Erwitt réalise aussi des documentaires, dont Beauty Knows No Pain et Red, White, and Bluegrass. Dans les années 1980, il travaille pour Home Box Office et produit 17 programmes de comédies.
Ses photographies sont exposées à la galerie Paul Smith de Londres et au MoMA de New York. En 2017, Amadasalto effectue des tirages platine-palladium de ses 16 meilleures photos.[réf. nécessaire]
Au cours de ses huit décennies de carrière, il a réalisé 600 000 négatifs, dont 6 000 sont conservés par l'agence Magnum[3].
Durant ses dernières années, Elliott Erwitt vit et travaille à New York, tout en continuant à voyager[8].
Le , quelques jours avant sa mort, le 74e album de la collection 100 photos pour la liberté de la presse, sort en librairie ; il est consacré à Elliott Erwitt. Il s'agit d'un livre édité par Reporters sans frontières (RSF) dans le but de soutenir et venir en aide aux journalistes sur le terrain[9].
1998 : Fearful Symmetry (documentaire vidéo) de Charles Kiselyak - photographe
2005 : American Masters (émission de télévision documentaire), saison 19, épisode No Direction Home: Bob Dylan de Martin Scorsese - photographe de plateau
2006 : American Masters (émission de télévision documentaire), saison 20, épisode Marilyn Monroe: Still Life de Gail Levin - photographe de plateau
2009 : Get Yer Ya Ya's Out (court métrage documentaire vidéo) de Brad Kaplan, Ian Markiewicz et Albert Maysles - photographie additionnelle
↑(en-US) Richard B. Woodward, « Elliott Erwitt, Whose Photos Are Famous, and Often Funny, Dies at 95 », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
Christophe Deloire (Rédacteur de l'éditorial), Elliott Erwitt, 100 photos pour la liberté de la presse, vol. 74, Rpeorter Sans Frontières, , 144 p. (ISBN978-2-362-20095-3)
Documentaires
Contacts (émission de télévision sur la photographie), saison 1, épisode 7, diffusé sur Arte le ; voir sur (en) imdb.com (consulté le 4 septembre 2023).
Elliott Erwitt - Silence Sounds Good d'Adriana Lopez Sanfeliu, portrait du photographe par son assistante (Arte, France, 2019, 62 min) ; présentation sur le site de la réalisatrice.