DounganesDounganes
Doumganes Jeunes filles dounganes à un mariage au Kazakhstan
Les Dounganes ou Doumganes (doungane : Хуэйзў, Xuejzw, Xiao'erjing : حُوِ ظُ ; (zh) ; Xiao'erjing : دْوقًا ظُ ; russe : Дунгане, Dunganě ; kirghize : Дунгандар, Dunğandar, دۇنغاندار) sont des membres du peuple Hui habitant certains territoires de l'ancienne Union soviétique (principalement en Asie centrale). Ils sont d'origine chinoise, de langue chinoise ou turque, et de religion musulmane. Ils sont originaires de l'ouest de la Chine (environs de la province du Gansu et de la région autonome du Ningxia). Ils sont reconnus officiellement comme minorité par la République populaire de Chine sous le nom Hui (回族, ). Le recensement de 2000 comptait 9,81 millions de Huis sur l'ensemble du pays[1] et dépassait les 10 millions en 2008[2]. Le recensement, de 2010 en Chine en compte exactement 105 866 087[Quoi ?][3], dont 2 190 979 dans la région autonome du Ningxia[4] On en trouve en plus petite quantité dans d'autres pays d'Asie centrale[réf. nécessaire]. Population comprenant des origines turques et tatares, elle a progressivement été assimilée aux Chinois Han, dont elle a adopté la langue. De religion initiale probablement nestorienne et/ou bouddhiste, les Dounganes ont été islamisés au Turkestan, entre le XIIe et le XIVe siècle, sous l'effet de la domination des descendants de Genghis Khan. Les peuplades parlant turc dans le Xinjiang, province de Chine, se réfèrent aussi aux membres de ce groupe ethnique comme « Dounganes ». Cependant, à la fois en Chine et dans les anciennes républiques soviétiques où ils résident, les membres de ce groupe ethnique s'appellent entre eux les « Hui ». Dans les recensements de Russie et de l'ancienne Asie centrale soviétique, les Hui sont dénombrés séparément des Chinois, et sont étiquetés comme Dounganes. Selon les recensements effectués sous la période de l'Union soviétique, une grande population de Dounganes pouvait être trouvée au Kazakhstan (36 900 selon le recensement de 1999), Kirghizistan (51 766 selon le recensement de 1999[5]), et Ouzbékistan, ce qui explique leur présence aujourd'hui dans ces pays devenus indépendants. Certains résident aussi en Russie (801 selon le recensement de Russie de 2002, principalement au Tatarstan[6]). HistoireMigration de ChineLes Dounganes dans les anciennes républiques soviétiques sont des Hui qui ont fui la Chine à la suite de la Guerre des minorités Hui au XIXe siècle. Selon Rimsky-Korsakoff (1992), trois groupes séparés des peuples Hui ont fui vers l'Empire russe à travers le Tian Shan, pendant l'hiver exceptionnellement sévère de 1877-1878 :
La vague suivante d'immigration s'est produite au début des années 1880. Conformément aux termes du Traité de Saint-Pétersbourg de 1881, qui a exigé le retrait des troupes russes du bassin supérieur de la rivière d'Ili (le secteur de Yining), les peuples Hui et ouïghour de la région ont pu choisir de migrer du côté russe de la frontière. La plupart ont choisi cette option ; selon les statistiques russes, 4 682 Hui ont migré vers l'Empire russe sous ce traité. Ils l'ont fait par nombreux petits groupes entre 1881 et 1883, s'établissant dans le village de Sokoulouk à quelque 30 km à l'ouest de Bichkek, de même qu'en plusieurs points entre la frontière chinoise et Sokoulouk, dans le sud-est du Kazakhstan et le nord du Kirghizistan. ActuellementComme Hong le note en 2005, « le peuple Doungane dérive du peuple Hui de Chine, et habite maintenant principalement au Kirghizistan, au Kazakhstan et en Ouzbékistan. Leur population dépasse 110 000 personnes. Ce peuple a développé une ethnicité séparée hors de Chine, pourtant ils ont des relations proches avec le peuple Hui dans leur culture, les caractéristiques ethniques et l'identité ethnique. » Illustrations
Notes et références
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