Le diocèse de Lodomérie est créé à Volodymyr pour les Ruthèness en 1375. Ce diocèse est d'abord suffragant de l'archidiocèse de Halytch avant que le siège de l'archidiocèse de la Galicie soit déplacé à Lviv, le . Le roi Ladislas II Jagellon fonde l'église de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie du monastère des dominicains de Loutsk le . Le grand-duc de Lituanie, Vytautas le Grand, a déplacé le siège du diocèse de Volodymyr à Loutsk en 1428. Le premier évêque de Loutsk est Andriy de Plavka (Splavskyi). La construction de la cathédrale de la Sainte-Trinité commence en 1539.
Le territoire du diocèse est très vaste. Il comprend la totalité de la Volhynie, la partie ouest de la Polésie, la Podlachie (Pidliashia) méridionale et centrale.
Les jésuites fondent un collège à Loutsk en 1604 et construisent l'église Saint-Pierre-Saint-Paul qui deviendra plus tard la cathédrale du diocèse.
Avec la deuxième partage de la Pologne, en 1793, cinq diocèses catholiques romains sont entrés dans la souveraineté de l'Empire russe, à savoir, le diocèse de Kiev, le diocèse de Kamianets (Karmieniec), diocèse de Loutsk (Lutsk, Łuck), diocèse de Livonie(en) et diocèse de Vilnius. Après le troisième partage de la Pologne, Catherine II a supprimé le siège de Kiev, ainsi que les quatre autres, en 1795, bien que par le traité de Grodno, de 1793, l'Empire russe s'était engagé à maintenir le statu quo vis-à-vis de l'Église catholique[1]. En même temps que ces diocèses étaient supprimés, l'Empire russe prenait possession d'une partie de leurs biens.
Le tsar Paul Ier a restauré quatre de ces diocèses - Kamianets, Loutsk, Vilnius et Livonie, ce dernier sous le nom de Samogitie - et remplacé le diocèse de Kiev par celui de Minsk le [2]. Ces diocèses ont été placés suffragants de l'archidiocèse de Moguilev[3]. (en français : Mahiliow ou Moguilev) fondé en 1772 par Catherine II sans l'accord du pape Clément XIV. Le pape Pie VI a finalement accepté cette modification le par la bulle papaleOnerosa pastoralis officii[4] par laquelle il se réservait la création d'autres diocèses dans une province ecclésiastique catholique romaine qui allait de la mer Baltique à l'océan Pacifique[5]. Le pape Pie VI, par la bulle Maximis undique pressi datée de sa prison de la chartreuse de Galluzzo de Florence, le , a rétabli le diocèse de Kiev, mais à la demande des autorités russes, le siège est transféré à Jytomyr pour éviter qu'aucun évêque catholique ne dispute le siège de Kiev à l'évêque orthodoxe[6].
Le est créé le diocèse de Loutsk et Jytomyr.
Après la défaite de l'insurrection polonaise de 1861-1864, le tsar Alexandre II a décidé de supprimer le diocèse de Kaminets par le décret du le et de former le diocèse de Loutsk, Jytomyr et Kamianets-Podilsky.
Le , le diocèse de Loutsk-Jytomyr est divisé en créant le diocèse de Loutsk et le diocèse de Jytomyr.
Les massacres des Polonais en Volhynie en 1943, font des dizaines de milliers de morts et 80% des paroisses sont détruites. Les Polonais de Volhynie sont déportés entre 1944 et 1947. L'évêque Adolf Piotr Szelążek est emprisonné par la NKVD le . Il est libéré le et doit partir en Pologne. Les églises de Rivne (en polonais : Równe), Ostroh (Ostrog) et Korets (Korc) en 1958, 1959 et 1962. Un musée de l'athéisme est ouvert dans la cathédrale de Loutsk le . Une première messe est dite dans une chapelle de la cathédrale de Loutsk, à côté de l'exposition du musée de l'athéisme.
La pape Jean-Paul II a réactivé l'archidiocèse de Lviv le dont le diocèse de Loutsk est suffragant. La cathédrale de Loutsk est rétablie et dédicacée.
Markijan Trofym’yak, nommé le jusqu'à sa démission le ,
Vacant (2012–2014)
Vitaliy Skomarovskyi, depuis le .
Notes et références
↑L'article V du premier traité de partage, du 18 septembre 1773, prévoit : « Les catholiques romains jouiront dans les provinces cédées par le présent traité ... de toutes leurs propriétés, quant au civil ; et par rapport à la religion, ils seront entièrement conservés in statu quo, c'est-à-dire dans le même libre exercice de leur culte et discipline, avec toutes et telles Églises et biens ecclésiastiques qu'ils possédaient au moment de leur passage sous la domination de Sa Majesté impériale au mois de septembre 1772 ; et Sadite Majesté et ses successeurs ne se serviront point des droits de souverain, au préjudice du statu quo de la religion catholique romaine dans les pays susmentionnés. » (Vicissitudes de l'Église Catholique des deux rites en Pologne et en Russie, ouvrage écrit en allemand, par un Prêtre de la Congregation de l'Oratoire, chez Sagnier et Bray libraires-éditeurs, Paris, 1843, tome 1, p. XXI)
↑Konrad Eubel, Hierarchia catholica Medii Aevi sive summorum pontificum, S. R. E. cardinalium, ecclesiarum antistitum series ab anno 1198 usque ad annum 1431 perducta e documentis tabularii praesertim vaticani collecta, digesta, edita par Conradum Eubel, Librariae Regensbergianae, Regensburg, 1913, volume I, p. 314 (lire en ligne)
↑Konrad Eubel, Hierarchia catholica Medii Aevi sive summorum pontificum, S. R. E. cardinalium, ecclesiarum antistitum series ab anno 1431 usque ad annum 1503 perducta e documentis tabularii praesertim vaticani collecta, digesta, edita par Conradum Eubel, Librariae Regensbergianae, Regensburg, 1914, volume II, p. 181 (lire en ligne)
↑Gulielmus van Gulik, Konrad Eubel, Ludovicus Schmitz-Kallenberg, Hierarchia catholica Medii et Recentioris Aevi sive summorum pontificum, S. R. E. cardinalium, ecclesiarum antistitum series saeculum XVI ab 1503 complectens quod cum societatis goerresianae subsidio, Librariae Regensbergianae, Regensburg, 1923, volume III, p. 229 (lire en ligne)
↑Patrice Gauchat, Hierarchia catholica Medii et Recentioris Aevi, Librariae Regensbergianae, Regensburg, 1935, volume IV, 1592-1667, p. 224-225(lire en ligne)
↑Remigium Ritzler, Pirminum Sefrin, Hierarchia catholica Medii et Recentioris Aevi, 1952, volume V, 1667-1730, p. 248 (lire en ligne)
↑Remigium Ritzler, Pirminum Sefrin, Hierarchia catholica Medii et Recentioris Aevi, 1958, volume VI, 1730-1799, p. 266-267(lire en ligne)