Le diocèse de Kiev a été érigé en 1321. Le siège de Kiev a d'abord été occupé par des évêques missionnaires avant qu'ils se fixent à Kiev. Le diocèse fait alors partie de la province ecclésiastique de Jytomyr.
Le diocèse est renommé diocèse de Kiev-Tchernigov en 1638.
Avec la deuxième partage de la Pologne, en 1793, cinq diocèses catholiques sont entrés dans la souveraineté de l'Empire russe, à savoir, le diocèse de Kiev, le diocèse de Kamianets (Karmieniec), le diocèse de Loutsk (Lutsk, Łuck), le diocèse de Livonie et le diocèse de Vilno. Après le troisième partage de la Pologne, Catherine II a supprimé le siège de Kiev, ainsi que les quatre autres, en 1795, bien que par le traité de Grodno, de 1793, l'Empire russe s'était engagé à maintenir le statu quo vis-à-vis de l'Église catholique[1]. En même temps que ces diocèses étaient supprimés, l'Empire russe prenait possession d'une partie de leurs biens. L'empereur Paul Ier a restauré quatre de ces diocèses — Kamianets, Loutsk, Vilno et Livonie, ce dernier sous le nom de Samogitie — et remplacé le diocèse de Kiev par celui de Minsk le [2]. Ces diocèses ont été placés suffragants de l'archidiocèse de Moguilev fondé en 1772 par Catherine II sans l'accord du pape Clément XIV. Le pape Pie VI a finalement accepté cette modification le par la bulle papaleOnerosa pastoralis officii[3] par laquelle il se réservait la création d'autres diocèses dans une province ecclésiastique catholique romaine qui allait de la mer Baltique à l'océan Pacifique[4]. Le pape Pie VI, par la bulle Maximis undique pressi datée de sa prison de la chartreuse de Galluzzo de Florence, le , a rétabli le diocèse de Kiev, mais à la demande des autorités russes, le siège est transféré à Jitomir pour éviter qu'aucun évêque catholique ne dispute le siège de Kiev à l'évêque orthodoxe[5].
Le est érigé le diocèse de Loutsk et Jitomir.
À la suite des discussions avec l'empereur Alexandre Ier, le pape Pie VII a précisé la circonscription des diocèses du royaume de Pologne érigés à la suite du congrès de Vienne et mis sous la protection de la Russie dans la bulle Ex impositâ nobis du [3].
Après la défaite de l'insurrection polonaise de 1861-1864, Alexandre II a décidé de supprimer le diocèse de Kaminets par le décret du le et de former le diocèse de Loutsk, Jitomir et Kamianets-Podilsky.
Le , le diocèse de Loutsk-Jitomir est divisé en érigeant le diocèse de Loutsk et le diocèse de Jitomir.
Le pape Jean-Paul II décide de restaurer les diocèses en Ukraine le . Il nomme un nouvel évêque pour le diocèse de Jytomyr (nouvel orthographe), Jan Purwinski. Le , le diocèse de Jytomyr a pris le nom de diocèse de Kiev-Jytomyr.
Kasper Kazimierz Cieciszowski(de), du jusqu'au , évêque titulaire de Theveste(de) en 1775, puis évêque de Loutsk et Jytomyr après la suppression de l'évêché de Kiev-Tchernihiv, jusqu'au , enfin archevêque de Moguilev jusqu'au [38].
Évêques de Jytomyr, puis de Kiev-Jytomyr
Jan Purwiński, du jusqu'à son retrait le . Il a été d'abord évêque de Jytomyr entre le jusqu'au changement de nom du diocèse pour celui de diocèse de Kiev-Jytomyr, le .
↑L'article V du premier traité de partage, du 18 septembre 1773, prévoit : « Les catholiques romains jouiront dans les provinces cédées par le présent traité ... de toutes leurs propriétés, quant au civil ; et par rapport à la religion, ils seront entièrement conservés in statu quo, c'est-à-dire dans le même libre exercice de leur culte et discipline, avec toutes et telles Églises et biens ecclésiastiques qu'ils possédaient au moment de leur passage sous la domination de Sa Majesté impériale au mois de septembre 1772 ; et Sadite Majesté et ses successeurs ne se serviron point des droits de souverain, au préjudice du statu quo de la religion catholique romaine dans les pays susmentionnés. » (Vicissitudes de l'Église Catholique des deux rites en Pologne et en Russie, ouvrage écrit en allemand, par un Prêtre de la Congrégation de l'Oratoire, chez Sagnier et Bray libraires-éditeurs, Paris, 1843, tome 1, p. XXI)
↑(en) Gabriel Chow, « Diocese of Kyïv–Žytomyr » [« Diocèse de Kiev-Jytomyr »], sur gcatholic.org (consulté le ).
↑(uk) « Парафії » [« Paroisses »], sur kzd.org.ua, site du diocèse (consulté le ).
↑Le site gcatholic.org considère Sainte-Sophie de Jytomyr comme cathédrale et Saint-Alexandre de Kiev comme cocathédrale[6], mais le site du diocèse ne donne pas cette impression[7].
↑(en) Gabriel Chow, « Church of St. Nicholas » [« Église Saint-Nicolas »], sur gcatholic.org (consulté le ).
↑(uk) « Назва санктуарію » [« Nom du sanctuaire »], sur karmelberdychiv.org (consulté le ) : « Від 2011 року, згідно з рішенням римсько-католицьких єпископів України, храм носить назву Національного Санктуарію Пресвятої Діви Марії (Володарки України). (« Depuis 2011, selon la décision des évêques catholiques romains d’Ukraine, l’église a été désignée sanctuaire national Bienheureuse-Vierge-Marie (la patronne de l’Ukraine). »)
↑(en) « Berdychiv Catholic Sanctuary Declared National Shrine » [« Le sanctuaire catholique de Berdytchiv est déclaré sanctuaire national »], sur risu.ua, (consulté le ) : « On 27 October, in the Higher Spiritual Seminary of Lviv Archdiocese (Lviv-Briukhovychi), a session of the 38th Conference of Bishops of the Roman Catholic Church in Ukraine began. It has passed a decision to proclaim the Diocese Sanctuary of the Immaculate Conception of the Virgin Mary in the town of Berdychiv (Zhytomyr Region) to be an all-Ukrainian national Sanctuary […]. » (« Le [2011], dans le grand séminaire de l’archidiocèse de Lviv (en fait à Brioukhovytchi, qui était alors dans la municipalité de Lviv), une session de la 38e conférence des évêques de l’Église catholique romaine en Ukraine a commencé. Elle a pris la décision de proclamer le sanctuaire diocésain de l’Immaculée-Conception-de-la-Vierge-Marie de Berdytchiv (oblast de Jytomyr) comme sanctuaire national pour [la patronne de] tous les Ukrainiens […]. »)
↑Conrad Eubel, Hierarchia catholica Medii Aevi sive summorum pontificum, S. R. E. cardinalium, ecclesiarum antistitum series ab anno 1198 usque ad annum 1431 perducta e documentis tabularii praesertim vaticani collecta, digesta, edita par Conradum Eubel, Librariae Regensbergianae, Regensburg, 1913, volume I, p. 290 (lire en ligne)
↑Note : Pour les premiers évêques de Kiev, les noms donnés sont ceux se trouvant dans Hierarchia catholica Medii Aevi et dans la page de Wikipedia en anglais pour ce diocèse.
↑Conrad Eubel, Hierarchia catholica Medii Aevi, p. 290
↑Konrad Eubel, Hierarchia catholica Medii Aevi sive summorum pontificum, S. R. E. cardinalium, ecclesiarum antistitum series ab anno 1431 usque ad annum 1503 perducta e documentis tabularii praesertim vaticani collecta, digesta, edita par Conradum Eubel, Librariae Regensbergianae, Regensburg, 1914, volume II, p. 127 (lire en ligne : Kiowen. (Kiew))
↑Gulielmus van Gulik, Konrad Eubel, Ludovicus Schmitz-Kallenberg, Hierarchia catholica Medii et Recentioris Aevi sive summorum pontificum, S. R. E. cardinalium, ecclesiarum antistitum series saeculum XVI ab 1503 complectens quod cum societatis goerresianae subsidio, Librariae Regensbergianae, Regensburg, 1923, volume III, p. 165 (lire en ligne : Chioven (Kiew))