Diego de CovarrubiasDiego de Covarrubias Portrait, par Le Greco.
Diego de Covarrubias y Leyva, réduit parfois au simple Covarruvias y Leiva, né le à Tolède et mort le à Madrid, est un théologien, juriste et ecclésiastique espagnol, ayant été évêque de Ségovie. Surnommé le Bartole espagnol, ce membre de l'École de Salamanque est considéré comme l'un des plus grands canonistes du Siècle d'or espagnol. BiographieFils d'Alonso de Covarrubias, il est envoyé à l'âge de 10 ans à l'université de Salamanque pour y apprendre la grammaire et les langues étrangères[1]. En 1527, il rejoint la faculté de Droit de cette même université où il reçoit l'enseignement de Martín de Azpilcueta et y apprend le droit civil, le droit canon et la théologie[1]. Il en ressort en 1538 comme doctor utriusque iuris, et entre au Colegio Mayor d'Oviedo (es). À partir de 1543, il enseigne le droit canon à l'université de Salamanque[2] et, cinq ans plus tard, est nommé juge de la Chancellerie royale de Grenade (es)[3]. Nommé évêque de Ciudad en 1558, il prend part aux sessions finales du Concile de Trente et joue un grand rôle dans la formulation de ses décrets[3]. En 1564, il obtient l'évêché de Ségovie. En 1574, Philippe II lui propose de présider le Conseil de Castille, mais, hésitant à remplir cette tâche en raison de ses deoirs d'évêques, il refuse initialement. Il acceptera toutefois par la suite, après avoir obtenue une dispense pontificale de résidence[3]. Proche d'El Greco qui en fait le portrait et le représente dans L'Enterrement du comte d'Orgaz[4]. Mort le 27 septembre 1577, il est enterré dans un sarcophage en marbre dans la cathédrale de Ségovie. DoctrineConidéré comme le plus éminent canoniste du XVIe siècle[5], les opinions de Covarrubias sont très souvent citées par Grotius[6] et Dietrich Reinkingk[7]. très influent au sein de l'École de Salamanque, il est très souvent cités par les membres de ce mouvement dans leurs réflexion sur le droit des contrats, qu'il s'agisse d'une théorie du vice de crainte par Lessius[8], de la bonne foi[9], les concepts de juste prix[10] et de lésion[11] ou encore sur la validité d'un contrat avec une prostituée[12]. Il rejette toutefois l'idée d'un consensualisme en matière de droit civil, défendue par Fortunius Garcia[13], et préfère considérer que les restrictions à la liberté contractuelle se justifient par l'intérêt public ou le bien commun[14]. Œuvres
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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