Deutscher AkademikerinnenbundDeutscher Akademikerinnenbund Les fondatrices en 1926. De gauche à droite : Johanna Philippson, Anna Schönborn, Marie Elisabeth Lüders, devant elle Erna Corte, Ilse Szagunn, Mme Simeon, Gabriele Humbert et Margarete Berent.
La Deutsche Akademikerinnenbund (DAB), en français, l'Association allemande des femmes universitaires, est fondée en 1926 en Allemagne. ObjectifsL'Association allemande des universitaires est fondée sur une initiative de Marie Elisabeth Lüders le au German Lyceum Club à Berlin, dans le but de « réunir des universitaires allemandes pour assurer l'influence et la validité des femmes diplômées dans la vie culturelle allemande, pour promouvoir le soutien intellectuel et économique et pour représenter leurs intérêts professionnels ». Outre Marie-Elisabeth Lüders, sont présentes Margarete Berent[1], Agnes von Zahn-Harnack, Ilse Szagunn, Anna Schönborn et Margarete von Wrangell. En 1927, la DAB compte 3 815 membres et des groupes locaux dans plusieurs villes d'Allemagne. Premières annéesL'année de sa création, la DAB devient membre de la Fédération internationale des femmes diplômées des universités (FIFDU). Le DAB soutient l'échange scientifique international d'étudiantes et, en 1929 et 1930, des femmes universitaires d'Inde, d'Argentine, d'Angleterre, de Pologne, de Suède, d'Autriche et de Suisse sont reçues en Allemagne. Lise Meitner représente le DAB lors d'une conférence de la FIFDU à Édimbourg[2]. Avec le soutien d'autres associations de femmes et de la bibliothèque d'État de Berlin, le DAB publie la première bibliographie universitaire en langue allemande sur la recherche sur les femmes, intitulée Die Frauenfrage in Deutschland. Strömungen und Gegenströmungen 1790–1930 (1934)[3]. Disparition durant la période nazieEn , la DAB est représentée à la Conférence mondiale pour le désarmement par Marie Elisabeth Lüders. Après la prise de pouvoir d'Hitler, le conseil d'administration de la DAB est renouvelé et Marie-Elisabeth Lüders et Agnes von Zahn-Harnack démissionnent de leur présidence. Le , la nouvelle présidente Johanna Willich est démise de ses fonctions par la présidente de la Ligue nationale-socialiste des femmes Gertrud Scholtz-Klink, puis le , le conseil d'administration ordonne l'expulsion des membres juifs. En 1934, le conseil d'administration du DAB est dissous, et l'association, qui s'appelle désormais Reichsbund Deutscher Akademikerinnen (RDA), est annexée par l'association nazie Deutsches Frauenwerk. Reconstitution après la guerreAprès guerre, en 1949, le DAB est rétabli sous l'impulsion de Marie Elisabeth Lüders et Agnes von Zahn-Harnack, sous la présidence d'Emmy Beckmann. En 1959, une suite à la bibliographie de la DAB, intitulée Die Frauenfrage in Deutschland, couvre la période de 1931 à 1955. En 1968, la conférence de la FIFDU se déroule à Karlsruhe, suivie d'un colloque des femmes universitaires d'Europe à Ludwigshafen en 1978. En 1981, la DAB participe à la fondation du réseau des femmes universitaires d'Europe ((UWE). L'UWE coopère avec le Conseil de l'Europe pour les questions liées la vie des femmes en Europe[4]. Depuis 2010, l'association est également membre du European Movement Network. La DAB est organisé en une vingtaine de groupes régionaux et locaux. Le bureau fédéral a son siège à Berlin depuis 2006. Une revue, Konsens, est publiée chaque année. Prix Sophie La RocheLa DAB décerne le prix Sophie La Roche depuis 2010. Sophie La Roche (1730-1807) est l'une des intellectuelles les plus connues d'Allemagne, qui a acquis une renommée internationale avec son roman Die Geschichte des Fräuleins von Sternheim (1771). Le prix s'adresse aux femmes qui se distinguent par leurs réalisations et leur engagement personnel envers les femmes. Les lauréates du prix sont : Personnalités de l'associationPrésidentes
Autres membres
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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