Le terme despote (en grec ancienδεσπότης / despótēs , « maître » ; en serbe et bulgare : деспот[1],[2],[N 1]) est un titre aulique byzantin conféré par l’empereur régnant à certains de ses fils ou beaux-fils et, du moins à l’origine, impliquait un droit de succession.
L’épouse du despote était connue comme la « despόtissa » (en grec : δεσπότισσα; en bulgare : деспотица; en serbe : деспотица), ou « despoina » (en grec : δέσποινα).
Le terme de despote est devenu une notion politique pour qualifier un régime où une seule personne contrôle l'État, une situation qualifiée de despotisme, avec une connotation négative, similaire à l'autoritarisme ou la dictature.
Historique
À l’origine, le terme grec δεσπότης / despótēs voulait simplement dire « maître »[3] et était l’équivalent de κύριος / kúrios. Son équivalent latin était « dominus ». Ces termes étaient alors une marque de respect plutôt qu’un titre officiel[4]. Il s’appliquait alors à toute personne d’un certain rang, et de façon plus spécifique à Dieu[5], aux empereurs d’Orient et d’Occident, ainsi qu’aux évêques et patriarches. À l’occasion, il était utilisé de façon plus formelle, par exemple sur des pièces de monnaie (depuis Léon III l'Isaurien, [r. 717-747]) et sur des documents officiels[4],[6], marquant ici également le respect[4]. Jusqu’au XIIe siècle, ce titre informel sera utilisé concurremment avec le titre officiel de basileus[4].
Bien que son emploi se soit étendu à des gens de la haute noblesse à partir du début du XIIe siècle, le terme « despote » commença à être utilisé de façon formelle par Manuel Ier Comnène (r. 1143-1180) qui le conféra en 1163 au futur roi de Hongrie, Béla III (r. 1172-1196), son beau-frère, qui le portera jusqu’à la naissance d’Alexis II en 1169, lequel deviendra l’héritier du trône. Selon l’historien contemporain de l’époque, Jean Kinnanos, le titre de despote était l’équivalent du titre hongrois « urum » que portait l’héritier du trône[6],[7].
Depuis lors et jusqu’à la fin de l’Empire byzantin, le titre de « despote » devint la plus haute distinction aulique, ses détenteurs prenant place « immédiatement après l’empereur »[8]. Néanmoins, les empereurs byzantins, des Comnène aux Paléologue, ainsi que les empereurs latins de Constantinople qui revendiquaient leur succession et reprenaient leurs traditions, continuèrent à utiliser le terme de « despote » au sens générique de « seigneur » sur leurs sceaux personnels ainsi que sur les pièces de monnaie qu’ils émirent[8],[9],[10]. De façon similaire, les titulaires des deux titres venant immédiatement au-dessous, « sebastocrator » et « césar » pouvaient se voir désignés comme « despota » (δεσπότα / despóta)[11]. De même que le « césar », le « despote » était qualifié d’εὐτυχέστατος / eutukhéstatos, « très privilégié », ou πανευτυχέστατος / paneutukhéstatos, « le plus privilégié de tous »[12].
Au cours des dernières décennies de l’Empire byzantin, alors que celui-ci était progressivement rogné par l’envahisseur turc et que l’empereur désirait garder un certain contrôle sur des territoires séparés géographiquement de Constantinople, le titre fut conféré à des fils cadets de l’empereur (le fils ainé étant couronné coempereur avec le titre de « basileus »), de même qu’à des beaux-fils (gambroi). Le titre était accompagné d’une série d’honneurs et de privilèges, incluant le gouvernorat de grands domaines (ceux de Jean Paléologue, frère de Michel VIII [r. 1261-1282], comprenaient les iles de Lesbos et de Rhodes). Comme ceux de « sebastokrator » et de « caesar », ce titre était strictement une distinction aulique et n’était rattaché à aucune fonction militaire ou civile[13].
Les femmes, qui ne pouvaient avoir en propre un titre de noblesse, portaient celui de leur époux. Ainsi la « despote » (despotissa) avait le droit de porter les mêmes attributs et insignes que celui-ci. Au sein de la cour impériale, une « despote » prenait immédiatement rang après l’impératrice[14].
L’usage de ce titre se répandit dans les autres pays des Balkans. L’empire latin de Constantinople le conféra au doge de Venise, Enrico Dandolo, et au gouverneur local de la région des Rhodopes, Alexis Slave (aristocrate bulgare de la famille des Asen). À partir de la décennie 1220, il fut porté régulièrement (soit qu’il ait été conféré ou usurpé) par le « podestat » vénitien de Constantinople, signe de l’appui vital que Venise apportait à l’empire[15]. En 1279/1280, il fut conféré au puissant magnat bulgare Georges Terter qui devait plus tard devenir tsar (Georges Ier Terter, r. 1280-1292). Le titre fut également conféré dans l’Empire serbe à divers seigneurs, le premier étant Jovan Oliver (vers 1310-1356) ; en Serbie toutefois, on le retrouve dans des principautés de moindre importance, y compris chez les despotes albanais d’Arta[16],[4]. Au XVe siècle, les gouverneurs vénitiens de Corfou se donnèrent le titre de « despotes »[4].
Ce titre étant normalement concédé par l’empereur. Impliquant un certain degré de suzeraineté, les empereurs Paléologue tenteront pendant une longue période de convaincre les empereurs de Trébizonde d’abandonner leurs prétentions au titre d’ « empereurs des Romains » pour se contenter de celui de « despotes ». Seuls Jean II de Trébizonde (r. 1280-1297) et son fils, Alexis II (r. 1297-1330) accepteront officiellement cet arrangement, quitte à conserver le titre de « basileus » à l’intérieur de leurs propres frontières[17].
La mort du dernier empereur de Byzance, Constantin XI, le 29 mai 1453, mit fin à la tradition. Toutefois, ce titre fut conféré par le pape Paul II (r. 1464-1471) en 1465 à Andreas Paléologue, héritier du trône de Constantinople[18],[19]. Les rois de Hongrie le conféreront également aux héritiers du despotat de Serbie.
Despotat
À partir de la deuxième moitié du XIVe siècle, divers territoires de l’empire furent mis sous la gouverne de princes ayant rang de « despotes », apanages semi-autonomes, qui devinrent connus dans l’historiographie comme « despotats » (en grec ancien : δεσποτάτον, despotaton au sing.) ; dans le monde byzantin les plus connus sont le despotat d’Épire et le despotat de Morée[4],[20]. Le lien entre le titre et le territoire se répandit dès la fin du XIIIe siècle et devint courant à partir du milieu du XIVe siècle alors qu’une série de « despotes » de la même famille se succédèrent à leur tête[4],[21].
Néanmoins, cette désignation est inadéquate. En effet, le titre de « despote » comme tout autre titre aulique byzantin, n’était ni héréditaire ni relié à un territoire. Même dans les « despotats » bien établis, le fils d’un despote ne pouvait succéder à son père ni hériter du titre si celui-ci n’était pas renouvelé par l’empereur[4],[20]. Selon la tradition byzantine, une distinction très nette existait entre la dignité personnelle de « despote » et toute autre fonction ou dignité de son titulaire. Ainsi, par exemple, Jean II Orsini (gouverne l’Épire 1323-1335) est appelé « le gouverneur d’Arcamanie, le despote Jean » et non « le despote d’Arcamanie » dans les textes de l’empereur-historien Jean VI Cantacuzène (r. 1347-1354)[22].
Insignes
Selon le De Officiis de Georges Kodinos (milieu du XIVe siècle) et la description faite par l’historien Georges Pachymère, les insignes de « despote » se distinguaient par leur couleur pourpre et blanche ainsi que par une riche parure de perles[23]. Elles comprenaient :
un chapeau à rebord appelé « skiadion », orné de perles avec un cache-col sur lequel était brodé en or le nom de son possesseur et agrémenté de pendentifs « similaires à ceux de l’empereur ». Le skiadion était un chapeau pour tous les jours, mais il était défendu aux despotes n’ayant pas encore atteint l’adolescence de le porter à l’intérieur[24]. Lors des cérémonies et festivités, les despotes portaient le « skiadion » couronné, décoré d’une armature d’or, de pierres précieuses et de perles[25] ;
une tunique rouge semblable à celle de l’empereur, avec broderies d’or dans le style « rizai », mais sans décorations militaires, ainsi que des jambières et un manteau (tamparion) de couleur rouge avec de larges bandes[26]. Lors de célébrations, il portait un « kabbadion », sorte de long caftan de couleur rouge ou pourpre décoré de perles[27] ;
des bottines souples de couleurs pourpre et blanche, décorées de l’aigle impérial à deux têtes en perles sur les côtés et sur le cou-de-pied; les éperons étaient également de couleurs rouge et blanche[28],[N 2],[29],[30] ;
la selle du despote ainsi que le harnachement de son cheval étaient similaires à ceux de l’empereur, encore une fois de couleurs pourpre et blanche décorés de perles formant des aigles ; le revêtement de la selle et de la tente du despote étaient de couleur blanche ornés d’aigles rouges[31] ;
le despote pouvait également signer ses lettres à l’encre rouge foncé, l’empereur le faisant avec une encre rouge vif[32].
Titulaires
Empire byzantin
Remarques : (1) les noms en italique indiquent des personnes revendiquant ce titre sans qu’il ait été conféré par un empereur byzantin régnant; (2) le signe « ‘ » indique une décennie
Gendre d’Alexis III, il reçut probablement le titre de despote après la mort d’Alexis Paléologue. Il créa l’empire de Nicée dont il fut proclamé empereur en 1205; n’ayant été couronné qu’en 1208, il garda le titre de despote jusqu’à cette date.
Souverain d’une grande partie du sud de la Grèce, il rencontra Alexis III lorsqu’il fut chassé de Constantinople par la Quatrième Croisade. Il épousa Eudoxie Angelina et fut créé despote et héritier présomptif par l’empereur en exil.
Gendre et héritier présomptif de Théodore Laskaris. On connait peu de choses à son sujet. Il épousa Irène Laskarina et fut élevé à la dignité de despote mais mourut peu après.
Frère de Théodore, il fut élevé à la dignité de despote lorsque ce dernier s’autoproclama empereur. Comme successeur de Théodore et gouverneur de Thessalonique, Manuel prit le titre de basileus après 1230
Souverain de Thessalonique, il renonça au titre impérial pour reconnaitre la suzeraineté de Nicée en 1242, recevant à cette occasion le titre de despote.
À la tête de la noblesse, il fut déclaré régent après le meurtre de Georges Mouzalon, puis fait mega doux et quelques semaines après despote. Couronné empereur le 1er janvier 1259.
Frère de Michel VIII, il fut élevé au rang de despote après sa victoire à la bataille de Pélagonia. Renonça aux insignes et privilèges, mais non au titre lui-même après la défaite de Néopatras en 1273/1275. Mourut peu après.
Empereur à Trébizonde, il renonça au titre d’ « empereur des Romains » et reçut en échange le titre de despote et la main de la fille de Michel VIII, Eudocie. Il conserva toutefois le titre impérial sur ses terres.
Quatrième fils de Manuel II et dernier empereur de Byzance. Despote à Selymbria jusqu’en 1443, par la suite codespote en Morée jusqu’en 1449, lorsqu’il accéda au trône
Sixième fils de Manuel II, codespote en Morée de 1428 à la conquête ottomane en 1460. Selon Sphrantzès il n’aurait reçu le titre de despote qu’en 1449 lorsque son frère devint empereur
Petit-fils de Demetrios Ier Cantacuzène, il fut acclamé souverain et despote de Morée par les autorités albanaises locales durant la révolte avortée de Morée de 1453-1454. Il fut rapidement éclipsé par Giovanni Asen Zaccaria.
Fils ainé de Thomas Paléologue et héritier présomptif. Selon Sphrantzès, le pape lui aurait concédé le titre de despote en Morée, mais R. Guilland met de l’avant que l’on trouve le titre avant 1460 sur un sceau portant mention « Par la grâce de Dieu, despote des Romains (en latin : Dei gratia despotes Romeorum). Prétendant au trône de 1465 à 1494
Aristocrate albanais, il prétendit aux titres fictifs de « Prince de Macédoine » et de « Duc d’Achaïe » dans les années 1490. Il prit le titre de « Despote de Morée » à la mort d’Andreas, entre 1502 et 1507. Il fut nommé gouverneur de Fano par le pape. Mort en 1530.
Imposteur italien et prétendant au trône de Byzance qui fut reconnu par l’empereur Charles VI (Saint-Empire). Entre autres titres il se donnait celui de « Despote du Péloponnèse »
Fils et héritier de Michel II d’Épire; il reçut le titre lors de son mariage avec Maria, petite-fille de Jean III. Gouverna l’Épire de la mort de son père en 1267/1268
Comte palatin de Céphalonie et de Zakynthos, assassina et usurpa le trône de son oncle, Thomas Ier d’Épire en 1318. Nommé despote en 1319/1320 en échange de la reconnaissance de l’annexion de Ioannina par l’Empire byantin
Fils de Grégoire Preljub; reçu de Siméon Uroš, son beau-père, le gouvernement de Ioannina et sa région en 1367. Le titre de despote ne lui fut conféré par l’empereur byzantin qu’en 1382
Comte palatin de Céphalonie et de Zakynthos, il obtint Ioannina en 1411 peu après le décès de son oncle Esau de’ Buondelmonti. Il envoya son frère Leonardo formaliser la situation auprès de l’empereur Manuel. En 1416, Carlo réunit l’ancien despotat d’Épire en annexant Arta.
Successeur de Carlo Ier comme comte palatin de Céphalonie et de Zakynthos, gouverneur d’Épire. Il se dota du titre traditionnel de despote, lequel ne fut jamais reconnu par l’empereur byzantin.
Successeur de Carlo II Tocco comme comte palatin de Céphalonie et de Zakynthos, ainsi que despote titulaire d’Épire. Gouverna les iles jusqu’à la conquête ottomane de 1479 et maintint ses prétentions dans son exil italien.
Doge de Venise qui fit élire Baudouin comme empereur latin plutôt que Boniface de Montferrat. Nommé despote et principal vassal de l’Empire latin. Selon Şerban, cependant la référence dans les sources grecques à Dandolo comme « despote » ne serait que la traduction du terme latin « dominus » et se référerait à sa suzeraineté sur « les trois-huitièmes de l’ancien Empire byzantin »
Souverain bulgare autonome de la région des Rhodopes. Fut nommé despote à l’occasion de son mariage avec une fille illégitime de l’empereur Henri dont il devint le vassal.
Podestat vénitien à Constantinople. Il pourrait avoir reçu le titre de « despote de l’Empire des Romains (despotes imperii Romaniae) par l’impératrice Yolande pour obtenir l’appui de Venise, à moins qu’il ne se soit autoproclamé tel.
Époux de Thamar, fille de Nicéphore Ier d’Épire. À la mort de ce dernier, il reçut le titre de « despote de Romanie » à titre de souverain de tous les domaines angevins ou territoires soumis d’Albanie et de Grèce au nord du détroit de Corinthe (dot de Thamar en Aetolie et en Épire).
Seigneur de Chios, Samos et Kos. Il reçut le titre de « roi et despote de l’Asie mineure » dans l’espoir de le rallier à la conquête de Constantinople.
Le plus vieux des fils survivants de Philippe de Tarente et de l’impératrice titulaire Catherine. Fut prince de Tarente et d’Achaïe, puis après 1346 devint prétendant latin titulaire.
Magnat, il reçut le titre de despote en même temps que la main de la sœur du tsar Ivan Asen III pour le rallier face à la rébellion de Ivaylo. Par la suite Georges déposa le tsar Ivan et s’autoproclama tsar.
Frère cadet de Georges Ier, il fut élevé par lui au rang de despote et reçut (probablement après 1298 la région de Kran en apanage (« despotat de Kran »).
Demi-frère de Michael Shishman, il lui succéda comme seigneur autonome de Vidin avec rang de despote. S’étant élevé contre Ivan Alexandre, il fut contraint à l’exil
Seigneur de Chios, Samos et Kos. Il reçut le titre de « roi et despote de l’Asie mineure » dans l’espoir de le rallier à la conquête de Constantinople.
Demi-frère de Stefan Uroš. Il fut probablement nommé despote après le couronnement de celui-ci. Gouverneur d’Épire, il s’autoproclama tsar en 1356 et tenta en vain de prendre le contrôle de la Serbie. Il régna sur la Thessalie et la majeure partie de l’Épire de 1359 jusqu’à sa mort vers 1370
Chef de clan albanais, il fut reconnu despote et souverain d’Aetolia (« despotat d’Angelokastron ») au début des années 1360 par l’empereur titulaire serbe et souverain de Thessalie, Stefan Uroš. En pratique indépendant, il annexa en 1374 le despotat d’Arta et tenta en vain de prendre Ioannina.
Chef de clan albanais, il fut reconnu au début des années 1360 despote et souverain d’Acarmanie (le « despotat d’Arta ») par l’empereur titulaire serbe et souverain de Thessalie, Siméon Uroš. En pratique indépendant, il attaqua Thomas Preljubović à Ioannina avant de conclure la paix avec lui. Mourut de la peste en 1373/1374.
Un des plus puissants magnats serbe sous Stephan Dušan, il fut nommé despote en 1364, puis roi et coempereur avec Stephan Uroš V. Il était de fait indépendant en 1368 et fut tué par les Ottomans à la bataille de Maritsa en 1371
Frère de Vukašin Mrnjavčić, il fut nommé despote pour succéder à celui-ci et devint souverain de Serres conjointement avec la veuve de Dušan, Hélène. À partir de 1368, il devint en pratique indépendant et mourut à la bataille de Maritsa.
Cousin de Stephan Uroš V et neveu de Stephan IV Dušan, il gouverna avec son frère Constantin Dragaš les territoires entre Kumanovo et Velbužo. Après la bataille de Maritsa, devint vassal des Ottomans.
Règne sur la Serbie comme vassal des Ottomans. Reçut le titre de despote au cours d’une visite à Constantinople en 1402 et gouverna le « despotat serbe » à titre de seigneur indépendant jusqu’à sa mort en 1427.
Prince de Bosnie, il devint le dernier souverain serbe indépendant après son mariage avec Hélène-Marie, fille de Lazare Branković. Il prit le titre de despote (ou peut-être lui fut-il donné par la veuve de Lazare, la princesse byzantine Hélène Paléologue). Sa capitale, Smederevo, fut conquise par les Ottomans quelques mois plus tard.
↑Dans les rares occasions où un empereur voulait accorder une faveur spéciale à l’un de ses fils (Constantin Paléologue sous Michel VIII Paléologue et Mathieu Cantacuzène sous Jean VI Cantacuzène), ce dernier était autorisé à porter des bottes identiques à celles de l’empereur, ce qui lui conférait un rang quasi-impérial, « supérieur à celui d’un despote » (ὑπὲρ δεσπότας)
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