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Le terme autoritarisme peut désigner aussi bien un comportement individuel que le mode de fonctionnement d'une structure politique. Dans les deux cas, l'autoritarisme consiste en une prééminence, une hypertrophie de l'autorité, érigée en valeur suprême. Un régime politique autoritaire est un régime politique qui par divers moyens (propagande, encadrement de la population, répression) cherche la soumission et l'obéissance de la société. Si certains chercheurs et professeurs en science politique définissent l'autoritarisme comme un des trois grands types de systèmes politiques avec la démocratie et le totalitarisme, beaucoup d'autres considèrent cette classification comme trop formelle et ne correspondant pas à la réalité[2].
Pour Juan Linz, qui a été l'un des premiers à théoriser le sujet, les régimes autoritaires sont « des systèmes politiques au pluralisme limité, politiquement non responsables, sans idéologie élaborée et directrice, mais pourvus de mentalités spécifiques, sans mobilisation politique extensive ou intensive, excepté à certaines étapes de leur développement, et dans lesquels un leader ou, occasionnellement, un petit groupe exerce le pouvoir à l’intérieur de limites formellement mal définies mais en fait plutôt prévisibles »[3]. Il convient de retenir quatre composantes principales d'un régime autoritaire[4],[3],[5],[6],[7] :
une apathie et une dépolitisation des populations, qui favorise l'absence de mobilisations collectives
Les régimes autoritaires ne présentent que rarement des caractéristiques démocratiques. Ils s'opposent profondément au parlementarisme et prospèrent généralement sur la perte de crédibilité de ce système politique. Ni la population dans son ensemble ni une de ses composantes ne peut destituer le pouvoir en place, le critiquer ou exiger de lui une décision favorable à l'ensemble du peuple.
En conséquence, les citoyens (ou sujets) de ces régimes disposent généralement de moins de droits que ceux des régimes démocratiques.
Rapport au totalitarisme
D'après Juan Linz[6], les régimes non démocratiques (ou autoritaires) ne sont rattachables ni aux régimes démocratiques, ni aux régimes totalitaires. La comparaison avec un régime totalitaire est facile, néanmoins il existe des nuances entre ces deux types de régimes. L'autoritarisme est plus général. Un régime dictatorial se veut autoritaire mais ce dernier peut ne pas être une dictature au sens propre. Tout comme il peut ne pas être totalitaire.
Cela se voit souvent, par exemple, lorsqu'une ethnie minoritaire prend pouvoir dans un pays et qu'elle exerce des lois que doivent suivre la majorité n'étant pas au pouvoir. Ainsi ces lois devront encadrer toutes les sphères d'activités de manière à soumettre la population.
Ainsi, le totalitarisme se veut autoritaire sur l'ensemble de la population alors que la dictature se veut autoritaire de manière à « unifier le chef, l'État et le peuple », sous le bon vouloir du chef d'État, suivant ses caprices.
Notons que la principale différence entre un régime totalitaire et un régime autoritaire c'est que dans ce dernier on ne trouve aucune trace de la volonté des gouvernants d'obliger les citoyens à adhérer à une idéologie.
Paul C. Sondrol, professeur à l'université du Colorado à Colorado Springs a recherché les caractéristiques des dictateurs totalitaires et des dictateurs autoritaires. Le tableau ci-dessous résume ses conclusions[28] :
Les régimes autoritaires s'appuient parfois sur la religion pour justifier leur légitimité. On peut généralement considérer les théocraties, même autoproclamées « démocratiques » (Iran ou Florence de Savonarole), comme des exemples d'autoritarisme puisque l'autorité religieuse, au sommet de la hiérarchie politique, ne peut être contestée.
Rapport à l'anarchisme
Autoritarisme et anarchisme s'opposent sur leur présupposé fondamental, le premier érigeant l'autorité en valeur suprême et le second rejetant toute autorité[29]. Les anarchistes ont donc généralement tendance à utiliser le terme d'autoritarisme à l'égard de leurs adversaires dans un sens infamant.
Possibilité de transition démocratique
Les régimes autoritaires ont souvent été associés à un état particulier de la société ou, plus exactement, aux sociétés fermées. Cette analyse a amené à croire que l'ouverture au marché et aux échanges économiques, en apportant avec elles les idées et l'image du mode de vie des sociétés démocratiques permettrait une transition démocratique « douce ».
Néanmoins, l'exemple de la Chine et de sa non-démocratisation, malgré les pressions diplomatiques et son adoption de l'économie de marché, semble aujourd'hui remettre profondément en question ce point de vue[30]. Ainsi, de plus en plus de responsables politiques et d'universitaires considèrent cette transition comme un mythe bien que la question reste très débattue.
Un type de régime prépondérant
Selon le rapport de 2021 du projet V-Dem (pour Varieties of Democracy) conduit par une équipe de chercheurs hébergée à l’université de Göteborg, 68 % de la population mondiale vit en 2020 dans des régimes autoritaires, et 34 % dans des pays où le degré d’autoritarisme, tous types de régimes confondus, s’est récemment aggravé[31]. Selon ce même rapport, « les droits et libertés démocratiques du citoyen moyen en 2020 sont similaires au niveau trouvé en 1990 »[31]. Les principales zones des reculs enregistrés sont l'Amérique latine, l’Asie-Pacifique, l’Asie centrale ainsi que l’Europe centrale et orientale[31]. Selon la distinction proposée par le rapport entre « démocraties libérales », « démocraties électorales », « autocraties électorales » et « autocraties fermées », les autocraties électorales (c'est-à-dire des régimes à pluralisme limité, biaisé, sans État de droit digne de ce nom) — groupe au sein duquel l'Inde se voit déclassée — sont désormais le type de régime le plus répandu sur la planète et administrent 43 % des individus dans le monde[31].
Néanmoins, le politiste Christian Welzel estime, sur la base d’une analyse des opinions publiques mondiales au fil des décennies, que plus les générations se renouvellent, plus « les valeurs émancipatrices – qui priorisent l’universalité des droits humains, les choix individuels et une compréhension égalitaire de l’égalité des opportunités – remplacent les valeurs autoritaires qui mettent l’accent sur la déférence et le conformisme »[31].
↑Le totalitarisme en question par Stéfanie Prezioso, Jean-François Fayet, Gianni Haver ; 50 fiches pour comprendre la science politique par Frédéric Lambert, Sandrine Lefranc
↑ a et bStefania Panebianco, « Lecture: Juan J. Linz, Régimes totalitaires et autoritaires, Paris, Armand Colin, 2006 », Pôle Sud, no 26, , p. 91–107 (ISSN1262-1676, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Richard Shorten, Modernism and Totalitarianism: Rethinking the Intellectual Sources of Nazism and Stalinism, 1945 to the Present (Palgrave Macmillan, 2012), p. 256 (note 67).
↑(en) Gretchen Casper, Fragile Democracies: The Legacies of Authoritarian Rule, pp. 40–50 (citing Linz 1964).
↑ a et bJuan Linz, Totalitarian and Authoritarian Regimes, Rienner, 2000
↑ a et bPhilippe Droz-Vincent, « Quel avenir pour l'autoritarisme dans le monde arabe ?, Abstract », Revue française de science politique, vol. 54, no 6, , p. 945–979 (ISSN0035-2950, DOI10.3917/rfsp.546.0945, lire en ligne, consulté le )
↑Franklin Nyamsi, Critique de la tragédie kamerunaise, Paris, L'Harmattan,
↑« Burundi: vers un quatrième mandat pour Pierre Nkurunziza ? », RFI Afrique, (lire en ligne, consulté le )
↑Fodé-Moussa Keita, « Zimbabwe : les causes de l’autoritarisme », Relations, no 729, (lire en ligne, consulté le )
↑Claske Dijkema, Stratégies de légitimation et autoritarisme au Zimbabwe, (lire en ligne)
↑« En Arabie Saoudite, l'ascension fulgurante de Mohammed ben Salmane », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Nyamsi Wa Kamerun, Dérive dictatoriale en Côte d'Ivoire, Saint-Ouen, Les Editions du Net,
↑Bernard Houdin, Les Ouattara: une imposture ivoirienne, Paris, Les Editions du Moment,
↑Michel Camau, L’autoritarisme dans le monde arabe : Autour de Michel Camau et Luis Martinez, CEDEJ - Égypte/Soudan, coll. « Dossiers du Cedej », , 107 p. (ISBN978-2-905838-78-0, lire en ligne), p. 9–51