Descriptions automatiques
Descriptions automatiques est un recueil de trois pièces pour piano d'Erik Satie, composé en 1913. PrésentationLes circonstances de composition de l’œuvre sont explicitées par Satie[1] : « J'écrivis les Descriptions automatiques à l'occasion de ma fête. Il est de toute évidence que les aplatis, les insignifiants et les boursouflés n'y prendront aucun plaisir. Qu'ils avalent leur barbe ! Qu'ils se dansent sur le ventre ! »[note 1]. Daté d', le recueil introduit les citations en clin d’œil notées sur les partitions, caractéristiques des pièces ultérieures du compositeur[1]. On remarque également l'absence de barres de mesure[2]. Le cahier est créé par le pianiste Ricardo Viñes à la salle de la Société des concerts (salle du Conservatoire) le , à la 27e de la Société musicale indépendante[3],[4]. La partition est publiée en 1913 par Eugène Demets[1]. StructureLe cahier, d'une durée d'exécution de quatre minutes trente environ[5], comprend trois mouvements[6] :
AnalyseDans la première pièce, Sur un vaisseau, la musicologue Adélaïde de Place souligne le « balancement obsédant »[7], sur un rythme de tango « des plus inattendus »[1]. L'air de Maman les p'tits bateaux fait une incursion au sein du mouvement[8]. La deuxième pièce, Sur une lanterne, cite quant à elle La Carmagnole. « Un motif de notes répétées goguenarde entre deux phrases », précédant une fin poétique dans l'aigu du piano[8]. La pièce qui clôt le recueil, Sur un casque, est une « parodie grotesque de la fête et de l'état militaire »[7]. Guy Sacre note les ras de tambours et autres sonneries de clairon figurés au piano ; « le défilé approche, au rythme d'une polka de music-hall[note 4] [...], acide et bitonale, aussi détraquée [...] que celle qu'on entend à la fin des Véritables préludes flasques »[8]. Discographie
BibliographieOuvrages généraux
Monographie
Notes et référencesNotes
Références
Liens externes
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