Née Angela Trimble le , elle est adoptée à l'âge de trois mois par Catherine et Richard Smith Harry, propriétaires d'une boutique de cadeaux à Hawthorne, dans le New Jersey, et devient alors Deborah Ann Harry[1],[2]. Elle suit des études à la Hawthorne High School et au Centenary College.
Elle commence sa carrière en chantant dans le groupe folk The Wind in the Willows puis rejoint le trio féminin The Stilettos, au début des années 1970. Parmi les musiciens d'accompagnement figure son compagnon d’alors, le guitariste Chris Stein, avec lequel elle va former au milieu des années 1970 le groupe Blondie (dont le nom viendrait des sifflets des hommes sur le passage de la jeune femme)[3]. Blondie se produit de manière régulière au Max's Kansas City et au CBGB's, deux boîtes connues du public amateur de rock et de punk à New York[4]. Le succès commercial international vient à la fin des années 1970[5] et au début des années 1980, en particulier avec les chansons Heart of Glass (1978) et Call Me (1980).
Un nouvel album de Blondie paraît en 2010 sous le titre de Panic of Girls.
Collaborations
Debbie Harry travaille en 2006 avec Moby et sort un nouvel album à l'automne 2007, Necessary Evil.
En 1985, Warhol s’amuse à « peindre » Blondie sur un des premiers ordinateurs personnels, un Amiga 1000 de la marque Commodore – concurrent d’Apple et de son Macintosh sorti un an plus tôt. Il réalise ainsi le premier « portrait à l’ordinateur », sur le logiciel ProPaint, à partir d’une photo numérique de Debbie Harry prise par une caméra, en direct sur le plateau du Lincoln Center.
En 2006, Deborah Harry est égérie de la campagne de MAC Cosmetics Glam 'Viva. Cette campagne fait intégralement don du prix de vente des rouges à lèvres de la marque à l'association MAC AIDS Fund, qui vient en aide aux personnes atteintes du VIH (SIDA) dans le monde entier.
En 2019, elle achève d'écrire ses mémoires autobiographiques, Face it[9]. Elle raconte notamment avoir échappé au tueur en série Ted Bundy pendant l'été 1972[10],[11]. Alors qu'elle traversait la ville à pied, elle accepte l'invitation d'un chauffeur à monter dans sa voiture, mais s'aperçoit qu'il s'agit d'un piège : « Je [...] me suis aperçue que les fenêtres étaient toutes teintées. Le conducteur avait également une odeur incroyablement mauvaise. En baissant les yeux, je me suis rendu compte que ma poignée de porte avait été enlevée. [...] J'ai tendu mon bras par la fenêtre, et ai tiré la poignée de la porte de l'extérieur. » Le chauffeur fait alors des embardées pour tenter de l'empêcher de descendre de la voiture, mais au contraire la propulse ainsi à l'extérieur[11].
↑(en) Dick Porter et Kris Needs, Blondie : Parallel Lives, Londres, Omnibus Press, , 1re éd., 304 p..
« Deborah Ann Harry was born Angela Trimble in Miami, Florida on July 1, 1945. »
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↑Alain Constant, « Debbie Harry au-delà des clichés », Le Monde, no 22891, , p. 12.
« Mais le plus passionnant, c’est qu’à travers des archives filmées inédites se dessine le personnage plus complexe qu’attendu d’Angela Trimble, alias Debbie Harry, enfant adopté puis élevé dans la classe moyenne du New Jersey avant de tenter l’aventure new-yorkaise. »
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↑Warren Beckett, « Blondie: Panic of Girls » [archive du ], BitchBuzz, (consulté le ) : « 'Blondie' from what men would shout at her in the street »