David Lammy

David Lammy
Illustration.
Portrait officiel de David Lammy en 2024.
Fonctions
Secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement
En fonction depuis le
(5 mois et 19 jours)
Premier ministre Keir Starmer
Gouvernement Starmer
Prédécesseur David Cameron
Secrétaire d'État des Affaires étrangères du cabinet fantôme

(2 ans, 7 mois et 6 jours)
Gouvernement Cabinet Starmer
Prédécesseur Lisa Nandy
Successeur Andrew Mitchell
Ministre d'État à l'Innovation, aux Universités et aux Compétences

(2 ans, 10 mois et 13 jours)
Premier ministre Gordon Brown
Gouvernement Brown
Prédécesseur Bill Rammell
Successeur David Willetts
Ministre d'État à la Culture

(2 ans, 1 mois et 23 jours)
Premier ministre Tony Blair
Gouvernement Blair III
Prédécesseur Estelle Morris
Successeur Margaret Hodge
Député britannique
En fonction depuis le
(24 ans, 6 mois et 2 jours)
Élection (partielle)
Réélection 7 juin 2001
5 mai 2005
6 mai 2010
7 mai 2015
8 juin 2017
12 décembre 2019
4 juillet 2024
Circonscription Tottenham
Législature 52e, 53e, 54e, 55e, 56e, 57e, 58e et 59e
Groupe politique Travailliste
Prédécesseur Bernie Grant
Biographie
Nom de naissance David Lindon Lammy
Date de naissance (52 ans)
Lieu de naissance Londres (Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Guyanienne
Parti politique Parti travailliste
Diplômé de School of Oriental and African Studies
Université Harvard

David Lammy, né le à Londres, est un homme politique britannico-guyanien, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement du Royaume-Uni depuis [1].

Membre du Parti travailliste, il est député de la circonscription londonienne de Tottenham à la Chambre des communes depuis 2000. Avocat de profession, il occupe divers postes ministériels subalternes sous Tony Blair et Gordon Brown entre 2002 et 2010.

Jeunesse et carrière

David Lindon Lammy[2] est né le 19 juillet 1972 à l'hôpital Whittington d'Archway, dans le quartier londonien de Holloway, de parents guyaniens[3],[4],[5]. Lui et ses quatre frères et sœurs sont élevés uniquement par sa mère, après que son père a eu quitté la famille lorsque Lammy avait 12 ans.

Lammy grandit à Tottenham et va à l'école primaire de Downhills[6]. À l'âge de 10 ans, il reçoit une bourse de chorale de l'Inner London Education Authority pour chanter à la cathédrale de Peterborough et fréquenter la King's School de Peterborough[7].

Il étudie à la School of Oriental and African Studies (SOAS) de l'université de Londres, où il obtient un diplôme en droit[8]. Il est admis au barreau d'Angleterre et du pays de Galles en 1994 au Lincoln's Inn. Il étudie à l'université Harvard, aux États-Unis, pour une maîtrise en droit et obtient son diplôme en 1997[8],[9].

Après Harvard, Lammy est avocat chez Howard Rice en Californie de 1997 à 1998, puis chez DJ Freeman de 1998 à 2000[5]. Il est professeur invité de pratique à la SOAS[10],[11].

Carrière parlementaire

En 2000, Lammy est élu sous l'étiquette travailliste à l'Assemblée de Londres. Au cours de la campagne électorale de Londres, Lammy est choisi comme candidat travailliste pour Tottenham à la mort de Bernie Grant. Il est élu à ce siège lors d'une élection partielle tenue le 22 juin 2000 avec 53,5 % des voix et une majorité de 5 646 voix[12]. Agé de 27 ans, il est le plus jeune député de la Chambre jusqu'en 2003, date à laquelle Sarah Teather est élue[13].

Lammy est réélu député de Tottenham aux élections générales de 2001 avec une part des voix de 67,5 % et une majorité de 16 916 voix[14].

Ministre

Portrait officiel (2002).

En 2002, il est nommé par le Premier ministre Tony Blair sous-secrétaire d'État parlementaire au département de la Santé[15]. En 2003, Lammy est nommé sous-secrétaire d'État parlementaire au département des Affaires constitutionnelles[16] et, alors qu'il est membre du gouvernement, il vote en faveur de l'autorisation pour le Royaume-Uni d'envahir l'Irak en 2003[17].

Aux élections générales de 2005, Lammy est réélu, avec une part des voix de 57,9 % et une majorité de 13 034 voix[18]. Après l'élection, Blair nomme Lammy ministre d'État à la la Culture au département de la Culture, des Médias et du Sport[16].

En juin 2007, le nouveau Premier ministre Gordon Brown rétrograde Lammy au rang de sous-secrétaire d'État parlementaire au département de l'Innovation, des Universités et des Compétences. En octobre 2008, il est promu par Brown au rang de ministre d'État et nommé au Conseil privé. En juin 2009, il est nommé ministre d'État à l'Enseignement supérieur dans le nouveau département des Affaires, de l'Innovation et des Compétences, dirigeant l'équipe ministérielle des Communes alors que lord Mandelson est secrétaire d'État[16].

Député d'arrière-ban de l'opposition

Aux élections générales de 2010, Lammy est réélu, avec une part des voix de 59,3 % et une majorité de 16 931 voix[19]. Après que le Parti travailliste ait perdu les élections, Lammy retourne sur les bancs d'arrière-ban Lammy parraine Diane Abbott pour la direction du parti, affirmant qu'il estime important d'avoir un champ de candidats diversifié, soutient ensuite David Miliband. Après l'élection d'Ed Miliband, Lammy refuse un poste au sein du cabinet fantôme[20].

En 2012, Lammy soutient la candidature de Ken Livingstone pour devenir le candidat travailliste à la mairie de Londres lors de l'élection à la mairie de Londres de 2012[21]. Lammy est le directeur de campagne de Livingstone. En 2014, Lammy annonce qu'il envisage de se lancer dans la course pour devenir maire de Londres lors des élections de 2016[22].

Lammy est réélu aux élections générales de 2015 avec une part des voix de 67,3 % et une majorité de 23 564 voix[23]. Après la défaite du parti, Lammy est l'un des 36 députés travaillistes à parrainer Jeremy Corbyn, avec qui il est un bon ami, comme candidat à l'élection à la direction du Parti travailliste de 2015[24],[25].

Candidat à la mairie de Londres

Le , Lammy annonce son intention de briguer l'investiture travailliste pour l'élection du maire de 2016[26]. Lors du processus de sélection du Parti travailliste de Londres, il obtient 9,4 % des votes de première préférence et termine quatrième au classement général, derrière Sadiq Khan, Tessa Jowell et Diane Abbott[27].

En mars 2016, il est condamné à une amende de 5 000 £ pour avoir lancé 35 629 appels téléphoniques automatiques exhortant les gens à soutenir sa campagne à la mairie sans obtenir l'autorisation de contacter les membres du parti concernés[28]. C'est la première fois qu'un homme politique est condamné à une amende pour avoir autorisé des appels intempestifs[29].

Retour sur les bancs

Lors des élections générales anticipées de 2017, Lammy est réélu avec une part de voix de 81,6 % et une majorité de 34 584 voix[30].

Aux élections générales de 2019, Lammy est réélu, avec une part des voix de 76 % et une majorité de 30 175 voix[31].

Lammy soutient Keir Starmer et Angela Rayner lors des élections à la direction travailliste et à la direction adjointe de 2020[32]. Après que Starmer ait été élu leader travailliste en avril 2020, Lammy est nommé au cabinet fantôme en tant que secrétaire d'État fantôme à la Justice[33].

Lors du remaniement du cabinet fantôme de novembre 2021, Lammy est promu secrétaire d'État fantôme aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du développement[34].

Le , Lammy se rend en Israël et rencontre le président israélien Isaac Herzog et le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen[35]. Ce mois-là, Lammy avait déclaré qu'une frappe israélienne sur un camp de réfugiés pourrait être « légalement justifiée »[36]. En janvier 2024, alors qu'il prononce un discours, il est interrompu par des manifestants pro-Palestiniens[37].

Lammy est réélu en juin 2024 comme candidat travailliste pour Tottenham aux élections générales de 2024[38].

Secrétaire aux Affaires étrangères

David Lammy nommé secrétaire d'État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement par Keir Starmer, .
David Lammy au côté du Premier ministre indien Narendra Modi, le , à New Delhi.

Après avoir été réélu député de la circonscription de Tottenham lors des élections générales de 2024, Lammy est nommé secrétaire d'État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement par Starmer dans son gouvernement le [39]. L'un de ses premiers actes dans cette fonction est d'appeler à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.

Les deux jours suivants, Lammy effectue son premier voyage international en tant que secrétaire d'État aux Affaires étrangères[40],[41], rencontrant ses homologues en Pologne[42], en Allemagne[43] et en Suède[44]. Il déclare que le gouvernement britannique souhaite « réinitialiser » ses relations avec l'Union européenne[41],[45] avec des projets comprenant un nouveau pacte de sécurité commun couvrant la défense, les politiques énergétiques et la crise climatique, la prévention des pandémies et la lutte contre l'immigration clandestine[41].

Vie privée

David Lammy épouse l'artiste portraitiste Nicola Green (en) en 2005[5]. Le couple a deux fils et une fille[46],[47].

De par ses parents, il possède la double nationalité du Royaume-Uni et du Guyana. Il déclare que son identité est « britannique, anglaise… londonienne… [mais] aussi européenne ». « Je suis noir, je suis Anglais, je suis Britannique et j'en suis fier »[48].

En novembre 2011, il publie un livre, Out of the Ashes: Britain After the Riots, sur les émeutes de 2011 en Angleterre[49]. En 2020, il publie son deuxième livre, Tribes, qui explore la division sociale et le besoin d'appartenance[50].

Il est supporter du Tottenham Hotspur FC[51].

Références

  1. (en) « Ministerial Appointments: July 2024 », GOV.UK (consulté le ).
  2. « Alphabetical List of Members », UK Parliament, (consulté le ).
  3. Benjamin Kentish, « David Lammy MP reveals racist abuse after speaking out on Windrush scandal: 'Be grateful we have taken you in as a black man' », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Rt Hon David Lammy MP Member of Parliament for Tottenham » [archive du ], Davidlammy.co.uk (consulté le ).
  5. a b et c (en) Henry Zeffman, « David Lammy: 'People have had enough — we'll fight Truss tooth and nail' », The Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. David Lammy, « David Lammy — The teachers who inspired me », The Tablet, (consulté le ).
  7. Lammy, David, 'Out of the Ashes'.
  8. a et b Dan Poole, « Interview: MP David Lammy's trailblazing education in law », The Independent,‎ (lire en ligne).
  9. (en) Ruth Emery, « As a boy I'd go to bed worrying about money », The Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) « David Lammy MP among impressive range of new SOAS practice-based appointments | SOAS », www.soas.ac.uk, (consulté le ).
  11. « Rt Hon. David Lammy, MP - Staff », SOAS University of London (consulté le ).
  12. Boothroyd, « Results of Byelections in the 1997–2002 Parliament » [archive du ], United Kingdom Election Results (consulté le ).
  13. Wintour, « Lammy is new baby of house », The Guardian, (consulté le ).
  14. « Election Data 2001 » [archive du ], Electoral Calculus (consulté le ).
  15. (en) Patrick Butler, « The rise and rise of David Lammy | Profile: the glittering past of the Department of Health's newest junior minister », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. a b et c (en) « Parliamentary career for Mr David Lammy - MPs and Lords - UK Parliament », members.parliament.uk (consulté le ).
  17. (en) « David Lammy MP, Tottenham », TheyWorkForYou (consulté le ).
  18. « Election Data 2005 » [archive du ], Electoral Calculus (consulté le ).
  19. « Election Data 2010 » [archive du ], Electoral Calculus (consulté le ).
  20. Elizabeth Pears, « Lammy rejects offer from Labour Party leader Ed Miliband » [archive du ], Haringey Independent, (consulté le ).
  21. « David Lammy drops out of mayoral race... and backs Ken Livingstone » [archive du ], London Evening Standard, .
  22. (en-GB) « David Lammy hopes to stand for mayor », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Election Data 2015 » [archive du ], Electoral Calculus (consulté le ).
  24. Eaton, « Who nominated who for the 2015 Labour leadership election? », New Statesman, (consulté le ).
  25. (en) Decca Aitkenhead, « David Lammy: 'Kids are getting killed. Where is the prime minister? Where is Sadiq Khan?' », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. « David Lammy to go for Mayor - London Live » [archive du ], archive.is, .
  27. « Khan wins Labour London mayor race », BBC News, (consulté le ).
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  29. Syal, « David Lammy fined over mayoral bid nuisance calls », The Guardian, .
  30. « Commons Briefing Paper 7979. General Election 2017: results and analysis » [archive du ], House of Commons Library, .
  31. « Commons Briefing Paper 8749. General Election 2019: results and analysis » [archive du ], London, House of Commons Library, (consulté le ).
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  33. John Hyde, « David Lammy replaces Burgon as shadow justice secretary », The Law Society Gazette,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  35. « UK opposition Labour Party's foreign policy chief visits Israel », Reuters,‎ (lire en ligne).
  36. (en) « David Lammy: Israeli airstrike on refugee camp 'can be legally justified' », The National, (consulté le ).
  37. « Pro-Palestinian supporters disrupt speech by David Lammy », BBC News,‎ (lire en ligne).
  38. « Statement of Persons Nominated and Notice of Poll: Tottenham Constituency », Haringey Council, .
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  40. (en-GB) « It’s time to reset Britain’s relations with Europe: article by David Lammy », gov.uk, (consulté le ).
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  42. (pl) « Zaskakujący gość w dworku Sikorskiego w Chobielinie. 'Wydarzenie wyjątkowe' », Gazeta.pl, (consulté le ).
  43. (de) Anna-Lena Schlitt, « David Lammy: Britischer Außenminister zu Antrittsbesuch in Deutschland », Die Zeit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  44. (sv) « Britternas nye utrikesminister besökte Sverige », Aftonbladet, (consulté le ).
  45. (en-GB) Adams, « New UK Foreign Secretary David Lammy wants to reset ties with EU », BBC News, (consulté le ).
  46. Polly Curtis, « High expectations », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  47. « Labour MP And Wife Adopt Baby Girl », The Voice,‎ (lire en ligne).
  48. (en) Hancock, « 'Don't tell me I'm not': David Lammy responds to woman who tells him he can't be African-Caribbean and English », The Independent, .
  49. Cruddas, Jon, « David Lammy's lesson », New Statesman,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  50. Colin Grant, « Tribes by David Lammy review – how to mend our divided society », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  51. (en) Chris Wright, « Labour MP David Lammy enjoys Dele Alli and Spurs' win over Chelsea », ESPN,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes