David Lindon Lammy[2] est né le 19 juillet 1972 à l'hôpital Whittington d'Archway, dans le quartier londonien de Holloway, de parents guyaniens[3],[4],[5]. Lui et ses quatre frères et sœurs sont élevés uniquement par sa mère, après que son père a eu quitté la famille lorsque Lammy avait 12 ans.
Lammy grandit à Tottenham et va à l'école primaire de Downhills[6]. À l'âge de 10 ans, il reçoit une bourse de chorale de l'Inner London Education Authority pour chanter à la cathédrale de Peterborough et fréquenter la King's School de Peterborough[7].
Après Harvard, Lammy est avocat chez Howard Rice en Californie de 1997 à 1998, puis chez DJ Freeman de 1998 à 2000[5]. Il est professeur invité de pratique à la SOAS[10],[11].
Carrière parlementaire
En 2000, Lammy est élu sous l'étiquette travailliste à l'Assemblée de Londres. Au cours de la campagne électorale de Londres, Lammy est choisi comme candidat travailliste pour Tottenham à la mort de Bernie Grant. Il est élu à ce siège lors d'une élection partielle tenue le 22 juin 2000 avec 53,5 % des voix et une majorité de 5 646 voix[12]. Agé de 27 ans, il est le plus jeune député de la Chambre jusqu'en 2003, date à laquelle Sarah Teather est élue[13].
Lammy est réélu député de Tottenham aux élections générales de 2001 avec une part des voix de 67,5 % et une majorité de 16 916 voix[14].
Ministre
En 2002, il est nommé par le Premier ministre Tony Blairsous-secrétaire d'État parlementaire au département de la Santé[15]. En 2003, Lammy est nommé sous-secrétaire d'État parlementaire au département des Affaires constitutionnelles[16] et, alors qu'il est membre du gouvernement, il vote en faveur de l'autorisation pour le Royaume-Uni d'envahir l'Irak en 2003[17].
En juin 2007, le nouveau Premier ministre Gordon Brown rétrograde Lammy au rang de sous-secrétaire d'État parlementaire au département de l'Innovation, des Universités et des Compétences. En octobre 2008, il est promu par Brown au rang de ministre d'État et nommé au Conseil privé. En juin 2009, il est nommé ministre d'État à l'Enseignement supérieur dans le nouveau département des Affaires, de l'Innovation et des Compétences, dirigeant l'équipe ministérielle des Communes alors que lord Mandelson est secrétaire d'État[16].
Député d'arrière-ban de l'opposition
Aux élections générales de 2010, Lammy est réélu, avec une part des voix de 59,3 % et une majorité de 16 931 voix[19]. Après que le Parti travailliste ait perdu les élections, Lammy retourne sur les bancs d'arrière-ban Lammy parraine Diane Abbott pour la direction du parti, affirmant qu'il estime important d'avoir un champ de candidats diversifié, soutient ensuite David Miliband. Après l'élection d'Ed Miliband, Lammy refuse un poste au sein du cabinet fantôme[20].
En 2012, Lammy soutient la candidature de Ken Livingstone pour devenir le candidat travailliste à la mairie de Londres lors de l'élection à la mairie de Londres de 2012[21]. Lammy est le directeur de campagne de Livingstone. En 2014, Lammy annonce qu'il envisage de se lancer dans la course pour devenir maire de Londres lors des élections de 2016[22].
En mars 2016, il est condamné à une amende de 5 000 £ pour avoir lancé 35 629 appels téléphoniques automatiques exhortant les gens à soutenir sa campagne à la mairie sans obtenir l'autorisation de contacter les membres du parti concernés[28]. C'est la première fois qu'un homme politique est condamné à une amende pour avoir autorisé des appels intempestifs[29].
Le , Lammy se rend en Israël et rencontre le président israélien Isaac Herzog et le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen[35]. Ce mois-là, Lammy avait déclaré qu'une frappe israélienne sur un camp de réfugiés pourrait être « légalement justifiée »[36]. En janvier 2024, alors qu'il prononce un discours, il est interrompu par des manifestants pro-Palestiniens[37].
Les deux jours suivants, Lammy effectue son premier voyage international en tant que secrétaire d'État aux Affaires étrangères[40],[41], rencontrant ses homologues en Pologne[42], en Allemagne[43] et en Suède[44]. Il déclare que le gouvernement britannique souhaite « réinitialiser » ses relations avec l'Union européenne[41],[45] avec des projets comprenant un nouveau pacte de sécurité commun couvrant la défense, les politiques énergétiques et la crise climatique, la prévention des pandémies et la lutte contre l'immigration clandestine[41].
Vie privée
David Lammy épouse l'artiste portraitiste Nicola Green(en) en 2005[5]. Le couple a deux fils et une fille[46],[47].
De par ses parents, il possède la double nationalité du Royaume-Uni et du Guyana. Il déclare que son identité est « britannique, anglaise… londonienne… [mais] aussi européenne ». « Je suis noir, je suis Anglais, je suis Britannique et j'en suis fier »[48].
En novembre 2011, il publie un livre, Out of the Ashes: Britain After the Riots, sur les émeutes de 2011 en Angleterre[49]. En 2020, il publie son deuxième livre, Tribes, qui explore la division sociale et le besoin d'appartenance[50].
↑Benjamin Kentish, « David Lammy MP reveals racist abuse after speaking out on Windrush scandal: 'Be grateful we have taken you in as a black man' », The Independent, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Patrick Butler, « The rise and rise of David Lammy | Profile: the glittering past of the Department of Health's newest junior minister », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Decca Aitkenhead, « David Lammy: 'Kids are getting killed. Where is the prime minister? Where is Sadiq Khan?' », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et c(en-GB) Patrick Wintour, « Labour to seek joint declaration with EU on wide-ranging security pact », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).