Daron Acemoğlu est un économiste prolifique avec un champ de recherche large, couvrant économie de la politique, développement économique, croissance économique, inégalité salariale et de revenu, technologie, modélisation théorique, capital humain, économie des réseaux, économie du travail ; il a même co-écrit avec sa femme Asu Ozdaglar, qui est professeure au MIT au département d'ingénierie électrique.
Dans leur article sur les origines coloniales du développement comparatif Daron Acemoğlu, Simon Johnson et James A. Robinson analysent la façon dont les institutions actuelles sont des héritages de la colonisation. Ils développent l’argument selon lequel les pays où les colons se sont installés ont bénéficié de meilleures institutions (notamment la protection de la propriété privée) qui reproduisaient en partie l’environnement économique européen[8]. Cette thèse a été récemment remise en cause par l'économiste Denis Cogneau à partir de l'exemple de la colonisation française en Algérie, qui a spolié les autochtones de leurs actifs et des meilleures terres[9].
Dans Prospérité, puissance et pauvreté, Pourquoi certains pays réussissent mieux que d'autres (2012), Daron Acemoğlu et James Robinson soutiennent que le niveau de prospérité repose sur des fondements politiques. Selon les auteurs, la prospérité est générée par l’investissement et l’innovation, mais ces actions sont des actes de foi : les investisseurs et les innovateurs doivent avoir des raisons crédibles de penser que s’ils réussissent, ils ne seront pas pillés par les puissants[10].
Prix
Prix pour meilleur article publié dans The Economic Journal en 1996 pour son article « Consumer Confidence and Rational Expectations: Are Agents’ Beliefs Consistent With the Theory? »[11]
Prospérité, puissance et pauvreté : Pourquoi certains pays réussissent mieux que d'autres [« Why Nations Fail:The Origins of Power, Prosperity, and Poverty »] (trad. de l'anglais), Markus Haller, , 640 p. (ISBN978-2-940427-24-6)
Le Couloir étroit - Les États, les sociétés, et la lutte éternelle pour la liberté, [« The Narrow Corridor: States, Societies, and the Fate of Liberty »], Les Novateur.e.s, 2021, 584 p. (ISBN978-2-491-55222-0)
↑(en) « Equality Debate: Power and Progress, with Daron Acemoglu » , sur World Inequality Lab, (consulté le ) : « I've actually known Thomas [Piketty] for more than thirty years because we were sort of PhD students together at the [London School of Economics] »
↑(en) Daron Acemoglu, Simon Johnson et James A Robinson, « The Colonial Origins of Comparative Development: An Empirical Investigation », American Economic Review, vol. 91, no 5, , p. 1369–1401 (ISSN0002-8282, DOI10.1257/aer.91.5.1369, lire en ligne, consulté le )
↑Mathilde Luzcak, « Le prix Nobel d’économie attribué à trois Américains pour leurs travaux autour des institutions », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).