Danielle Michel-ChichDanielle Michel-Chich
Danielle Michel-Chich, née le [1] à Alger, est une essayiste, journaliste et traductrice française. BiographieDanielle Michel-Chich est née le 26 octobre 1951 à Alger. Elle y a vécu jusqu’en juin 1962, date à laquelle elle est arrivée en France, à Toulon, avec sa famille. Étudiante à Marseille en classes préparatoires, puis à Paris, où elle obtient un DEA d’études anglophones et un DEA de traduction. Elle milite pendant ces années à l’UNEF et à l’UEC, et s'engage dans le Mouvement des Femmes. Enseignante, elle devient ensuite traductrice dans l’édition, puis journaliste et autrice. Grande voyageuse, elle connaît très bien les États-Unis où elle a vécu quelques années, à Houston (Texas). Elle est toujours une femme engagée et une féministe active : à la Maison des Femmes de Montreuil pendant de nombreuses années auprès de Thérèse Clerc, elle a été présidente de Femmes Monde. En 2012, elle écrit un livre, Lettre à Zohra D. (Flammarion – 2012). Ce livre évoque l'attentat du Milk-Bar, rue Michelet à Alger, le 30 septembre 1956, au cours duquel elle fut grièvement blessée à l'âge de 5 ans, et où sa grand-mère, qui l'accompagnait, fut tuée. L'ouvrage de Mme Michel-Chich est une tentative d'ouverture de dialogue entre elle-même et Zohra Drif, qui perpétra l'attentat. L'ouvrage a obtenu le prix French Voices en 2015[2]. Danielle Michel-Chich poursuit sa réflexion sur le terrorisme avec un roman, Je est une autre, dont l’héroïne est une imposteuse qui se dit victime d’un attentat[3]. Elle est membre du Parlement des écrivaines francophones[4]. Depuis 2021, elle est présidente de Femmes à la Une qui est centrée sur les questions du vieillissement au féminin. Elle y co-anime un groupe de parole avec la psychanalyste Geneviève Delaisi de Parseval, ainsi qu'un atelier d'écriture. Elle a été invitée à l’Elysée en mars 2022 pour commémorer la reconnaissance officielle, 60 ans plus tard, de la fusillade du 26 mars 1962 de la rue d’isly à Alger (80 morts et 200 blessés par les militaires du 4 ème régiment de tirailleurs algériens) et conviée par le président Macron à faire le discours d’ouverture de la cérémonie[5],[6]. Le Colloque de 2012 : « L'Algérie 50 ans après »Ce colloque de Marseille, organisé par l'hebdomadaire Marianne, France Inter, et El Khabar, commémore la fin de la guerre et l’indépendance de l’Algérie. Y participent diverses personnalités dont Bernard-Henri Lévy et Zohra Drif. Danielle Michel-Chich était dans la salle. Lorsqu'elle demanda à la militante algérienne si son attentat aveugle, contre des civils qui fit au total 3 morts et 60 blessés, était justifiable moralement, celle-ci répondit : « Ce n’est pas à moi qu’il faut vous adresser, c’est à tous les pouvoirs français qui sont venus asservir mon pays. [...] À titre personnel et humain, je reconnais que c’était tragique, tous ces drames, les nôtres comme les vôtres. Nous étions pris dans une tourmente qui nous dépassait, qui vous dépassait. »[7] PublicationsCette liste de publications n'inclut pas les œuvres traduites par Danielle Michel-Chich.
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes |
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