Daisy Georges-MartinDaisy Georges-Martin
Plaque à la mémoire de Daisy Georges-Martin au mémorial du massacre du fort de Côte-Lorette. Marguerite Marie Louise Martin dite Daisy Georges-Martin est une militante féministe et une résistante française née le à Lyon[1] et morte le à Saint-Genis-Laval. BiographieJeunesse et entre-deux-guerresÉlève au cours Pontet puis au cours Chevreul à Lyon, Daisy Martin est reçue au baccalauréat de philosophie. Pendant la Première Guerre mondiale, elle est aide-infirmière bénévole à l'École de santé militaire. Membre bénévole des syndicats chrétiens à Lyon, elle décide de gagner Paris en 1925 pour y suivre les cours de l’École normale sociale, qui prépare en deux années au métier d'assistante sociale. Installée à Paris, Daisy Martin devient en 1930 conseillère nationale de l'Union féminine civique et sociale (UFCS), qui s'adresse à toutes les femmes désireuses d'apprendre le rôle qu'elles doivent et peuvent tenir, tant du point de vue social que civique. Responsable de la Commission de Compréhension mutuelle des races, elle est membre du bureau national de direction de l'UFCS à partir de 1938. Catholique militante, elle participe aux activités des différentes associations qui œuvrent dans la mouvance du catholicisme social. RésistanceEn 1939, elle crée à Paris le service de Regroupement familial et, de mai à juillet 1940, elle travaille au centre d'accueil des évacués, installé dans les locaux de la Bourse du travail à Roanne (Loire). En septembre 1940, elle transmet les premières consignes de Résistance dans la région roannaise. Ne voulant pas habiter en zone occupée, elle quitte définitivement Paris le 15 juin 1940 et rejoint Lyon, où elle poursuit son activité au sein de l'UFCS tout en apportant son aide à l'association La Mère au foyer. Ayant repris contact avec Marcel Poimbœuf, grâce à lui, elle entre dans un réseau d'évasion. Daisy Martin travaille par intermittence pour Georges Bidault pour le Noyautage des administrations publiques et participe aux sessions de La Rencontre (reconstitution clandestine de l’École normale sociale ouvrière). Désireuse de se consacrer exclusivement à la Résistance, elle s'en ouvre à André Plaisantin, qui la présente alors à Henri Jaboulay (chef régional de l'organisation Maquis). Collaboratrice d'Henri Jaboulay, elle veille à ce que soit maintenue la liaison constante du service avec le service régional MUR (Mouvements unis de la Résistance), mais aussi avec le service national Maquis, avec les différents services régionaux MUR, avec l'Armée secrète, avec l'ORA (Organisation de résistance de l'Armée), avec chacun des dix départements de la région. Elle recueille les réfractaires et les achemine dans les Maquis. Lorsqu'à la fin de l'année 1943, l'Armée secrète, les Maquis et l'ORA fusionnent en une seule organisation militaire de la Résistance, elle devient la secrétaire de l'organisation clandestine qui prend ensuite le nom de FFI. Arrestation et mortArrêtée le 6 mars 1944 à son domicile (36, avenue Foch à Lyon) à la suite d'une dénonciation, Daisy Martin est torturée à l’École de santé militaire et détenue dans la prison Montluc de Lyon. Le 20 août 1944, elle est extraite de sa cellule, avec 120 détenus, pour être fusillée au lieu-dit Fort de Côte Lorette, sur le territoire de la commune de Saint-Genis-Laval (Rhône) lors du massacre du fort de Côte-Lorette[2]. Décorations et reconnaissanceDaisy Georges Martin - alias Marthe - alias Emmanuelle - a reçu les décorations et la reconnaissance suivantes, à titre posthume :
Hommages
TémoignageTémoignage du général Marcel Descour, ex-chef d'état-major régional AS/FFI, lors d'une allocution en tant que gouverneur militaire de Lyon, prononcée au Fort de Côte-Lorette à Saint-Genis-Laval le 21 août 1960 :
Document extrait du Fonds BGA Permezel/Association des rescapés de Montluc. Notes et références
Bibliographie
|
Portal di Ensiklopedia Dunia