Couvent de Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie
Le Couvent de Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie était un monastère parisien supprimé en 1790 situé à l’emplacement du 35-37 de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie et de l’actuel square Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. HistoriqueLe couvent parisien des chanoines réguliers de l’ordre de la Sainte-Croix, ou « ordre des Croisiers », fondé en 1211 par Théodore de Celles, est établi par Saint-Louis en 1258 sur le terrain de l’ancien atelier de la Monnaie du Roi et de deux maisons contiguës qui appartenaient à Robert de Sorbon dédommagé par la cession de maisons dans le quartier de l’Université. Dans sa Vie de Saint-Louis, Joinville l'expose ainsi[1] :
La construction de leur première église dont la nef était parallèle à la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie est attribuée à Eudes de Montreuil. Cet édifice est reconstruit en 1639. Leur établissement s’étendait jusqu’à la rue des Billettes (actuellement rue des Archives) où s’ouvrait leur entrée principale (cul-de-sac des Billettes) donnant accès à leur jardin. Les religieux suivaient à l’origine la règle de l’ordre des Dominicains et à partir de 1641 celle de Saint-Augustin en continuant à relever de l’ordre de la Sainte-Croix établi aux Pays-Bas. Le couvent prenait les laïcs en pension et les « jurés crieurs d’enterrements » (entrepreneurs de pompes funèbres) y tenaient leurs réunions[3]. L’église contenait des tableaux de Simon Vouet et de Philippe de Champaigne. Parmi seize caveaux de membres de la bourgeoisie parlementaire, le bas-relief La douleur du monument funéraire de Dreux Hennequin, conseiller au Parlement, sculpté par Jacques Sarrazin vers 1651 est conservé au Louvre[4]. Les religieux possédaient depuis 1449, un manoir et des terres à Ménilmontant. Une statue de la vierge dans le petit oratoire de cette maison fut transférée à l'église de Bagnolet à la Révolution[5].
Suppression du couventLe couvent est fermé en 1790. A cette date il restait peu de religieux et ceux-ci avaient demandé à être rattachés à la collégiale Saint-Marcel. L'église, les bâtiments et les dépendances sont vendus comme bien national en 1793 et ensuite démolis[6]. Références
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