Rue des Billettes
La rue des Billettes est une ancienne voie de Paris, en France, qui était située dans l'ancien 7e arrondissement et qui a été incorporée en 1890 à la rue des Archives. Origine du nomLes historiens ne sont pas d'accord quant à l'origine du nom de la rue :
SituationSituée dans l'ancien 7e arrondissement, quartier du Marché-Saint-Jean, cette voie commençait aux 26-28, rue de la Verrerie et se terminait aux 31-33, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie[1]. Les numéros de la rue étaient noirs[2]. Le dernier numéro impair était le no 21 et le dernier numéro pair était le no 20. HistoriqueDans des lettres de Philippe Auguste datées de 1299, cette voie est appelée vicus Jardinorum ou vicus de Jardinis, c'est-à-dire « rue des Jardins[3] ». Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous la forme « rue des Jardins ». Dans plusieurs actes du XVe siècle, on trouve cette rue sous les noms de « rue où Dieu-fut-Bouilli » et « rue du Dieu-Bouliz », en souvenir du miracle des Billettes de 1290[3],[2]. Le jour de Pâques, le , un Juif nommé Jonathas commit un sacrilège en plongeant dans l'eau bouillante la Sainte-Hostie qui fut, miraculeusement, conservée. Le peuple, furieux, se rassembla et pénétra de vive force dans la maison. Le Juif est arrêté, condamné à mort puis brûlé vif (il ne paraît toutefois pas certain que l’accusé ait été condamné à mort car certains textes évoquent une conversion[4]). La propriété de la rue des Jardins et les autres biens de Jonathas furent confisqués au profit du roi Philippe le Bel. La maison où le crime avait été commis fut donnée par le roi à Reinier Flaming, bourgeois de Paris, qui fit construire, en 1294, sur son emplacement, une chapelle qu'on nomma la « maison des Miracles ». Cette fondation fut autorisée par une bulle du pape Boniface VIII, donnée le . Au XVIe siècle, Gilles Corrozet l'appelle « rue des Billettes[3] ». Elle est citée sous le nom de « rue des Billettes » dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique : « pleine de boues et d'immundices ». La largeur de la rue est fixée à 7 m en 1793, puis à 9 m en 1818[3]. En 1850, l'ouverture de la nouvelle rue des Deux-Portes-Saint-Jean dans le prolongement de la rue des Billettes est déclarée d'utilité publique[5]. L'alignement de la rue des Billettes est déclaré d'utilité publique le [6]. La rue est considérablement élargie, mais la partie est de la rue est préservée. En 1890, la rue des Billettes, comme la rue des Deux-Portes, est incorporée à la rue des Archives. Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Notes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexes |
Portal di Ensiklopedia Dunia